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17.01.2006

Ambiance gothique

medium_cariatide_2.2.jpgJe trouve aussi qu’elle pousse un peu loin le bouchon, ma copine Lucette, cher Geoffrey (où êtes vous allé pêcher un prénom si classe ? Dans Angélique Marquise des Anges, je parie). Sa comparaison Hugo/Fouré même combat ne tient pas la route, c’est une affaire entendue. C’est d’ailleurs ce que m’a fait observer avant vous mon chéri-à-moi qui, comme Ulysse, a fait de beaux voyages. Selon lui, cette manie hugolienne d’aller chiner des vieux coffres en chêne chez les antiquaires pour tapisser sa baraque avec des morceaux décoratifs plus ou moins paysans ne serait pas une exception à l’époque romantique.

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Il se souvient parfaitement d’avoir visité au pays de Galles la maison des deux ladies de Llangollen. Si votre petite âme errante est, selon vous, une fausse affranchie, Eleanor Butler et Sarah Ponsoby passaient, elles, pour de franches excentriques. Fuir sa famille irlandaise, changer de pays, vivre ensemble pendant plus de 50 balais ne passa pas inaperçu. Vous me suivez où il faut vous le dire in english ? The couple became celebrated throughout the country and were visited by many national and literary figures of the day : Le duc de Gloucester, William Wordsworth et Walter Scott entre autres.
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C’était une tradition chez les visiteurs des deux amazones de leur apporter en cadeau un panneau en chêne sculpté pour orner les murs du cossu cottage dont elles étaient tombées amoureuses. Aussi leur maison donne-t-elle l’impression d’un curieux dialogue entre l’art populaire et le gothique revival. Vous qui avez l’air très bien (Bu)documenté, vous voyez d’ici l’ambiance.

 

 

 

Geoffrey et Angélique

00:35 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ladies of Llangollen | |  Imprimer | | Pin it! |

15.01.2006

Voynicherie point sur les i

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CE N’EST PAS PARCE QU’ON EST PERSONNE, QU’ON N’A RIEN À DIRE
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Merci, sweet Lorene du 10 janvier, de m’inspirer cette pensée du jour. Votre invitation à la réflexion mérite mieux que l’ironie facile de ce vieux pirate de Cap’taine Cariâtre. medium_captain.4.jpegPour ma part, j’y réponds volontiers. Faut-il, pour «se donner le droit» -comme vous dîtes- d’avancer une hypothèse, être tout à fait savante sur un sujet ? Je ne le crois pas. Votre lecture de ma note du 2 novembre 2005 sur le Code Voynich est pour le moins rapide. La preuve en est, ma chère sœur, que vous écrivez : «celui qui a écrit ce site» et non : «celle». Si vous aviez été plus patiente, vous auriez vu que je me contente d’évoquer la possibilité d’une supercherie. La possibilité seulement. Façon de poser une question à laquelle de plus compétent(e)s que moi pourront peut-être répondre. Toute la machine culturelle est faite pour décourager le premier venu de prendre la parole. Il faudrait être au moins vedette de cinéma, star du show-biz ou énarque de choc pour pouvoir donner son avis sur tout et n’importe quoi. Art brut compris. La multiplication des blogs comme le mien est en train de modifier cet état de choses. Votre petite âme errante n’a sans doute pas l’air particulièrement géniale, ni finaude, ni même bien fringuée, mais ce n’est pas une raison pour qu’elle s’étouffe, pas vrai ?



21:35 Publié dans De vous zamoi, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Imprimer | | Pin it! |

07.01.2006

Scalpa = Baneux

Au lieu de coincer la bulle, cliquez donc avec vos petits doigts sur Scalpa, cher Infatigable, vous comprendrez très vite que Scalpa n’est autre que Pascal Baneux, l’auteur du livre sur les gravures du Sertao brésilien (L’Homme qui racontait etc.). Si vous étiez moins étourdi, vous vous seriez d’ailleurs aperçu, en concoctant votre commentaire le 3 janvier, que Scalpa est l’anagramme de Pascal, of course. Pascal Baneux est un graphiste-maquettiste de métier, ce qui explique que son bouquin, signalé par La Gazette de l’Hôtel Drouot dans son numéro du 16 décembre 2005, soit bien foutu et propre sur lui. C’est bien imprimé, y’ a de gros détails intéressants, d’attrayantes formes en grisé sur les pages avec les légendes et des images en déroulé qui expliquent la technique de la gravure.
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C’est très différent de ces Trente-six images exemplaires dont vous parlez, ouvrage plus tristoune mais qui a eu le mérite de mettre la puce au cordel de votre petite âme errante quand La Porte à Côté l’a publié en 1989 (déjà comme le temps file). En cherchant bien dans mes vieux papiers, j’ai exhumé une petite brève dans le n°1 d’une revue se réclamant de «l’art inventif des génies ordinaires» (Création Franche). A propos de la littérature de cordel elle signale qu’on avait pu voir des folhetos dès 1987 à l’expo Brésil, Art populaire contemporain au Grand Palais, quand les boulons tombait des verrières comme des mouches sur les visiteurs.
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Et puisque je nage en pleine cuistrerie, je vous signale aussi, pour vous en boucher un coin, que la galerie Cerès Franco a fait tirer dans le passé certaines de ces images populaires de marché par Michel Cassé, imprimeur de livres de luxe illustrés.
Et maintenant, voulez-vous, fouettons d’autres chats, on va pas passer le réveillon sur le Brésil. Changeons de pays. Que diriez-vous du Japon ?
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Yokaï, l’expo sur le bestiaire fantastique à la Maison de la culture du Japon à Paris, Quai Branly, par exemple.
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© Waseda University Library, 2003
Renards, trrrrès dangereux !

01:25 Publié dans De vous zamoi, Expos, Lectures | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : cordel | |  Imprimer | | Pin it! |

16.12.2005

Larsen fait son effet

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N O S iiA M I E S iiL E S iiB Ê T E S
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C’est la sainte Animula. Avec le bol qui me caractérise, il a fallu que je tombe sur vous, implacable monsieur Larsen. La fête que vous m’avez souhaitée ! Maman, c’est rien d’le dire. Evidemment on peux pas vous donner tort. Il faut reconnaître que je n’ai rien de Greil Marcus (pourvu que j’aggrave pas mon cas). Avec une perspicacité et un humour dignes d’Arsène (Lupin), vous avez tout de suite flairé que je ne suis guère musclée des oreilles. Me voilà donc, par votre faute, obligée de me coller dans l’infâmante rubrique Nos amies les bêtes.
Rassurez vous, cependant, je n’ambitionne nullement de devenir chroniqueuse de rock à plein blog, même si je ne suis pas mécontente d’avoir provoqué votre commentaire d’une compétence définitive. Je vais tout de suite faire chauffer Gougueule pour me renseigner sur tous les pistoleros que vous citez. J’ai beau croire que ce serait dommage d’enterrer le rock sous les révérences, un peu de révisions ne peut pas me faire de mal.
Observez cependant, qu’en dépit des apparences, ce n’est pas du rock que je parlais dans ma note balanceuse. Qu’on le veuille ou non, nous sommes entrés dans l’ère de l’extension du domaine de l’art brut et votre petite âme errante ne fait rien d’autre qu’en témoigner. Tant pis si ça « fait mal aux seins » de monsieur A. Cariatre. On ne peut pas toujours faire comme si rien n’avait changé depuis 1945 et comme si certains faits de langue n’existait pas.
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Bérurier Noir à l'Olympia, 1989 - Francis Vernhet
Dans la page «cul» du Monde du 2 décembre, je relève ce sous-titre dans un article de Stéphane Davet sur Bérurier Noir (le retour du rock alternatif) : «fidèles à leur goût de l’urgence et de l’art brut».

00:45 Publié dans De vous zamoi, Nos amies les bêtes, Zizique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

29.11.2005

Re-Voynich

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Chers commenteurs et commenteuses,
le Code Voynich vous incite à l’exigence à l’égard de votre petite âme errante, on dirait ! Tant mieux. Je conseille à Anya de se rendre sur le site de la Beinecke Rare Book Library (digital images on line). Au réactif J.S., ce petit mot pour lui dire que je suis d’accord avec lui sur La Règle de 4. Bravo à lui de porter un jugement littéraire à ce propos. Dire qu’on aime pas (ou qu’on aime) un livre, ça veut pas dire qu’on méprise ses lecteurs. Au contraire, c’est une invitation à remuer ensemble nos petites cellules grises dans nos petits cerveaux (lents, en ce qui me concerne).
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Je me méfie des lectures dirigées, des audio-guides, des mêmes produits que tout le monde consomme au même moment parce que le marché en a décidé ainsi. Pour y parvenir, celui-ci voudrait nous convaincre que le moindre avis de notre part est aussi choquant que de roter à table. Ravage de la "political correctness" ! «Sans liberté de penser, il n’est pas d’éloge flatteur» dit très bien la manchette du Figaro. Cette liberté là est trop importante pour être laissée aux spécialistes. Voilà pourquoi, cher ou chère Lyso, Animula est ravie d’avoir coiffé au poteau le Père Ruquier, ravie surtout de votre conclusion qu’elle fait sienne : «à méditer…».


09:05 Publié dans De vous zamoi, Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | | Pin it! |

27.11.2005

Chère Huître sauvage

Vous devez penser que je vous laisse tomber. Plusieurs jours depuis votre amical commentaire à mes Causettes au coin de l’art brut et toujours pas de réponse de ma part.
C’est que, écervelée comme elle est, votre petite âme errante a été submergée de scrupules à la suite de votre demande de «conseils». Des conseils, moi ! et à un étudiant en plus ! Il y a de quoi être intimidée, non ?
Prenant mon courage à deux mains (je viens de me vernir les ongles), j’étais bien décidée à vous faire un cours lorsque j’ai dû changer l’ampoule de ma lampe de bureau. Adroite comme je suis, j’ai obtenu un joli court-circuit. Je me suis retrouvée dans le noir, moi qui prétendais vous apporter la lumière.
Comme je suis superstitieuse, j’ai vu là un signe du destin. Et maintenant, devant mon écran rallumé, je n’ose que vous dire, avec André Breton, «Lâchez-tout !». Partez sur les routes. Mettez les cahiers au feu et le maître au milieu. Plongez à la recherche des perles. Vivez l’art brut en live.

20:10 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer | | Pin it! |

11.11.2005

Manfred, in memoriam

Si je n’étais pas intimidée par votre prénom proustien et par votre patronyme à rallonge, je vous dirais bien, beau sire de Montreuil, avec la vox populi qui me caractérise : «Marcel, tu me harcèles !». Permettez en effet à votre féale petite âme errante de vous faire repectueusement observer que c’est dès le 25 octobre 2005, dans la note A Nozerand dont vous faites pourtant le commentaire, qu’elle a signalé l’expo Janko Domsic et Zdenek Kosek.
Ceci dit, il faut reconnaître que je suis une mauvaise. Non seulement je me suis fait doubler par Joseph Dumetz à propos du manuscrit Voynich mais je suis complètement passée à côté du documentaire concernant Manfred, cet ermite allemand, medium_site_manfred_1.2.jpgdont le Musée de la mer construit à partir de pierres, de bois flottés et de débris de grèves, a été impitoyablement souillé et détruit par la marée noire vomie par le pétrolier libérien Prestige sur les côtes de Galicie à la fin de 2002.
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Si le reportage de Jean-Michel Vennemani, passé sur France 2 le mois dernier s’intitule L’homme qui est mort de chagrin*, c’est que Manfred, ce Robinson créateur dont le mode de vie original et le costume réduit à un simple maillot de bain n’effarouchaient pas les tolérants habitants du petit port de Camelle où il œuvrait, n’a pas supporté l'anéantissement de son univers.
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*Les photos sont tirées du film
Vous qui semblez rouler pour Bruno Decharme, vous serez fort aise, cher Mavarçavel (comme dirait Arletty dans Fric-Frac) de savoir que le site de son association : www.abcd-artbrut.org a déjà tressé des couronnes à ce modeste héros de l’art brut. En fouillassonnant dans les archives, votre petite curieuse d’Animula a en effet exhumé un petit bout de texte en mémoire de Manfred intitulé Marée noire, datant, excusez du peu, de juin 2003. Je suis sûre que, groupie de Montreuil comme vous l’êtes, il ne vous a pas échappé.

17:00 Publié dans Ailleurs, De vous zamoi, Ecrans, In memoriam | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : manfred man, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

05.11.2005

Le tic ou le tac ?

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Ramon Gomez de la Serna chez lui en 1947
Encore une chose, madame la jamais fatiguée (allez, je décide que vous êtes une sœur) : j’aurais bien inscrit votre citation du Gomez en lettres capitales rouges au fronton de mes pensées du jour mais je crains qu’il niais un léger problème de traduction dedans. Deux négations l’une sur l’autre ayant tendance à s’annuler, je ne sais plus très bien ce que vous voulez dire avec votre : « il ne faut être le spécialiste de rien ». Cela signifie-t-il qu’il convient d’être spécialiste de tout ou au contraire qu’il vaut mieux ne jamais prétendre à une quelconque spécialisation ? Moi qui suis une spécialiste de la grasse matinée sans le vouloir, cette question me turlupine et je n’aime pas me prendre la tête avec des problèmes langoustics à la noix devant mon petit crème et mes croissants-beurre.

10:25 Publié dans De vous zamoi, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Imprimer | | Pin it! |

04.11.2005

A l'infatigable : sur Fernand Chatelain

Justement, ça tombe bien vos commentaires à chaud, cher monsieur ou madame qui signez « l’infatigable » (tout un programme !). Pour Raymond Guitet, je ne sais pas mais au sujet de Fernand Chatelain, permettez à votre petite âme errante de vous recopier la lettre qu’un de ses informateurs, le graveur Jean-Charles, qui aime à s’asseoir sur le même banc que Buster Keaton et Erik Satie, m’a envoyé récemment «Août 2005. De passage à Fyé, coup d’œil au jardin de monsieur Chatelain. medium_chatelain_centaures.3.jpgDes jeunes gens sont en train de restaurer des sculptures, c’est à dire calfeutrer les fissures et relisser en ciment blanc personnages et animaux. Ils m’apprennent que la veuve de monsieur Chatelain a légué le site à la commune de Fyé qui entreprend sa réhabilitation et a donc engagé cette équipe. A la question de savoir s’ils ont des documents photographiques sur les couleurs et multiples accessoires qui faisait le charme et la cocasserie des sculptures d’origine, aucun me disent-ils ! Je m’étonne et reste perplexe devant cette restauration. Ayant suivi à l’époque de sa création, le travail de monsieur Chatelain, je crains que le résultat final ne puisse honorer l’œuvre de ce poète-créateur-inspiré. Sait-on jamais… A suivre.»




11:55 Publié dans De vous zamoi | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Fernand Chatelain, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

01.11.2005

A Gérard Nicollet

Je vous remercie de m’inviter à la valse des étiquettes, cher décolleur de réalité (?), mais au risque de faire tapisserie, votre petite âme errante doit humblement reconnaître qu’elle préfère appeler un chat un chat et l’art brut l’art brut par conséquent.
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Fritz Koller - collection abcd
Libre à vous de l’appeler minouche, rat singulier, n’importe quoi ou trop-tard-à la-soupe, pourvu qu’il sache sortir ses griffes et attraper les souris. C’est tout ce qu’on lui demande, n’est-ce-pas ? Ceci dit, je suis bien d’accord avec vous et, en poussant un peu plus loin votre bouchon, vous m’inspirez ma pensée du jour
REVENDIQUER D’APPARTENIR A L’ART BRUT, C’EST FAIRE LA PREUVE QU’ON LUI EST ÉTRANGER

18:00 Publié dans De vous zamoi, Ogni pensiero vola | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fritz Koller, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |