Vissé-Ficelé-Collé (26.06.2007)
Je vous parlais hier d’escabeau. C’est vous dire si votre petite âme errante a l’esprit de l’escalier. Dans le droit fil de ses notes du 4 septembre 2006, Talents cachés à Issy et du 11 décembre 2006, Du côté du Salon d’automne elle vous invite aujourd’hui à faire un tour par le Centre régional du livre en Limousin qui a publié un album au format «grande enveloppe» consacré à l’art postal en milieu pénitentiaire. Son titre c’est tout modestement : Correspondance.
Tant que vous y êtes, il faut mater aussi les photographies de Yohanne Lamoulère contenues dans La Roue ou la noria des saisonniers agricoles, l’ouvrage écrit par Patrick Herman.
C’est dans la Collection Limitrophe publiée par Khiasma, une asso qui «associe des pratiques artistiques à une réflexion sur des enjeux contemporains».
Un coup d’œil sur les abris de fortune que ces ouvriers agricoles maghrébins sont contraints d’édifier aide à ne pas desespérer de la créativité comme remède à la vacherie humaine. «Nous ne traversons pas les frontières, ce sont les frontières qui nous traversent», cette inscription sur un mur sert de bouquet à la postface.
Elle ne fera pas mal ici, dans cette note toute décousue qui cingle maintenant vers les rivages munsteriens de la Kunsthaus Kannen qui nous gratifie jusqu’au 30 septembre 2007 d’une expo : Art brut, geschraubt + geschnürt + geklebt (vissé + ficelé + collé).
En coopération avec Art en marge de Bruxelles et le Gruppe Nebelhorn Schermbeck und Kunstpraxis Soest, cette expo présente des objets et des films provenant de Belgique, de France et d’Allemagne.
Une quinzaine de noms à l’affiche dont j’ignore tout, sauf Francis Marshall qui n’a plus grand chose à voir avec l’art brut depuis longtemps, me semble-t-il.
Les reproductions sur le site du KK, musée inclus dans l’Alexianer-Brüdergemeinschaft, une clinique psy de Münster en Allemagne me laissent un peu pantoise. Vous me direz ce qu’il faut en penser.
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Commentaires
J'ai vu que les ficelles (les grosses et les petites) ne vous étaient pas étrangères, que l'homme au Bob, du "poignard" aimait jouer subtilement aussi ( à ce propos, il m'a semblé avoir manifesté quelques égards envers mademoiselle Ani, face à un quidam...). Comme j'avais un peu de moral après les antibio qui m'empêchaient de respirer l'air vif à ma guise (Poignard, Guise... = champ sémantique dangereux...), j'ai voulu redonner des couleurs, certes pâlotes, à la première page de Belvert. J'y ai pas mal réussi, ma foi, une rare installation de ficelle que même monsieur mon voisin (l'Homme aux pommier de chails) pourrait m'envier... Visitez donc le JdB, ça redonnera le moral à tout le monde.
Jeux de ficelles, jeux de faisselles, tout ça au fond est très rural...Mmmm,Mmmm ! Excusez mademoiselle Ani, ce petit délire de retour au JdB.
Écrit par : Le pilote de Belvert | 27.06.2007