Aladin dans la Chine pop (18.11.2007)
Je m’attendais à ce que les supporteurs de l’art populaire fassent leur boulot mais puisqu’ils ne bronchent pas, il faut bien qu’il y ait quelqu’une qui s’y colle, alors pourquoi pas une Jeanne d’Arc de l’art brut comme votre petite âme errante ?
Le mois de novembre en a déjà prix un vieux coup dans les gencives alors, avant qu’il disparaisse des kiosques, offrez-vous donc, chers sinophiles, le 233 d’Aladin. Ce numéro de l’incontournable magazine des fondu(e)s des brocantes contient un dossier sur les Arts populaires, le meilleur de la Chine avec coups de projos sur des collectionneurs comme Claude R. ou Alain Le Berre, entrelardés de leurs propos : «la canne de bagnard que je porte est faite dans un bois de Guyane. Le cuivre représente l’or. Il y a ensuite de la Galalithe, matière plastique des années 1900 qui simule l’ivoire… dans le bas peuple, il faut paraître riche!» (Claude R.), «Mon guide a toujours été les arts populaires parce que c’est une forme d’art des plus émouvantes» (Alain Le B.).
Il y a aussi un entretien avec Martine Houze «une pionnière de l’expertise en France dans les arts pop.» avec un beau portrait de celle-ci en gilet brodé de pionnière. Martine H. ne trouve pas qu’il y ait trop de musées de l’outil en France. Comme elle est dotée, concernant ce sujet, d’un grand appétit, elle n’hésite pas à dire qu’on sort du Musée de l’outil et de la pensée ouvrière à Troyes, «avec une grande émotion» mais non sans qu’ «on reste sur sa faim».
Aladin, en encadré, nous aiguillonne sur quelques autres établissements dont l’Ecomusée de la Bresse bourguignonne, le Musée des Sociétés rurales du Massif central (mâtin, quel programme !) et le Musée des Arts populaires de Laduz dont je vous rebats les oreilles en vous invitant autant que possible à aller caresser celles (les oreilles) de ses ânes.
Cela grouille tellement d’intéressantes reproductions dans ce magazine que c’est difficile de savoir où donner de la coiffe.
J’emprunte pour la bonne cause un cliché de H.M. avec «une fabuleuse enseigne de sabotier faite dans une seule pièce de bois» et un doc. D.R. représentant un épouvantail animé (auvergnat) «à deux bras articulés, en forme de pales» parce que ces pièces flirtent d’assez près avec mon sujet chouchou.
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