Michel Macréau bourgeonne rue du Perche (03.04.2008)

 

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WARNING, WARNING !

Plus que 3 jours pour aller vous percher sur le Margaronnier et vous gorger du suc vitalisant de la nouvelle exposition Michel Macréau. Car ce gaillard de la peinture, cet artiste puissant et subtil, fécond, émouvant, terrible et raffiné, cultivant les herbes folles de l’orthographe autant que celle de la ligne, brut parfois, brutal jamais, en un mot : Macréau bourgeonne toujours aussi dru, 13 ans après sa mort. A pied, en vélib ou par voie chamanique, précipitez-vous donc avant dimanche dans le 3e à Paris à la Galerie Alain Margaron, rue du Perche, number 5.
Ne soyez pas timides, suivez la trace de votre petite âme errante. Ce n’est pas parce qu’on voit tout au travers des vitrines de la salle qui donne sur la rue qu’il faut en rester à celle-ci. Poursuivez hardiment votre chemin dans le dédale de grosses boîtes d’allumettes qui vous attend derrière celle-ci (visite d’une authentique cour parisienne au passage).Vous vous y rincerez l’œil avec un Portrait diplomé réalisé sur un vieux document scolaire, sur Des saints sur la vitre, une gouache transparente de 1970, sur un magique napperon orné au feutre noir de 1986 dans le bureau du fond et d’autres lettres et dessins encore assez accessibles, pourvu qu’on ait un peu de thune à y mettre.
«La bande est ocre jaune mais elle aurait pu être rose» nous avertit Macréau dans un de ses tableaux, des fois qu’on oublie la rôle de l’automatisme maîtrisé dans son travail. On ne sait pas si un petit tableau composé d’une croix formé de 2 traits, d’un pointillé et du mot CIEL se fout de nous ou nous invite à la méditation. Tant pis pour ceux qui concluent trop vite dans un sens. Il y a aussi des tableaux du début des années 60 comme L’Africaine et d’autres que je n’ai pas osé fusiller avec mon téléphone portable.


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