Paysages de femmes (18.07.2008)

Whaô ! ça roupille là-dedans. Vous abusez des boîtes de nuit ou quoi ? La fréquentation baisse le matin. Et de mon côté c’est pareil. Depuis que  je n’ai plus de carburant à mettre dans mon moteur (au prix où c’est, pensez !) j’accuse une nette tendance à la sieste pendant «les congés de fin de semaine». Au lieu de courir les rues sous le regard des caméras de surveillance ou de rouler sur les routes truffées de radars, je voyage (c’est encore permis) dans la bibliothèque de mon daddy qui a récolté des tas de bouquins super-flambants dans sa chienne de vie.

paysage de femmes.jpgLa semaine dernière, je lui ai taxé une vieille brochure de Ajalbert.jpgJean Ajalbert,

 

 

 

 

 

un Auvergnat de Clichy-la-Garenne qui fut l’avocat de l’anarchiste Auguste Vaillant. J’avais été attirée par son titre rouge : Paysages de femmes et par la choucarde lettre ornée de sa couverture. Ce recueil célèbre les danseuses de chahut, les pouffes d’atelier et les petites bourgeoises qui montrent leurs mollets en grimpant dans les omnibus.
Bien m’en a pris car j’y ai déniché un fatal poème impressionniste que j’ai recopié pour vous. Pourquoi tant de mansuétude ? mais parce le dit poème nous chante – et c’est assez rare en 1887 pour le souligner – le charme des graffiti parisiens.

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 Plus de 50 ans avant Brassaï, c’est pas mal, non ? Et plus pas mal encore, le frontispice du peintre Jean-François Raffaelli qui  décore, de son couple d’amoureux au geste curieusement équivoque, ce petit livre.                                                                                                                       
 
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