Sur la route de Pontoise (03.12.2005)
L’art brut, aujourd’hui, passait par Pontoise pour un Hommage à Jean-Louis Ferrier. On vendait la Bibliothèque de ce critique d’art à la salle de la rue Saint-Martin avec renfort de citation de Paul Valéry : «Toute œuvre exige qu’on lui réponde, et une littérature (c’est-à-dire un commentaire) écrite ou non, immédiate ou méditée, est indivisible de ce qui pousse l’homme à produire» A bon entendeur salut, mes petits animuliens ! . Jean-Louis Ferrier, c’est ce gars qui a écrit un bouquin sur Les Primitifs du XXe siècle -Art brut et Art des malades mentaux- en 1997. «Malades» j’aime pas trop, mais je me serais bien goinfrée 2 ou 3 choses de la vente de ce Jean-Louis là, tel ce n° 67 qui proposait par erreur (lapsus désopilant) sous le nom de Chagall, un tas d’hippobosqueries et autres Chaissacqueries. Hélas, j’ai dû accompagner mon daddy faire des courses à la place. Le catalogue, qui la joue luxe, exhibe l’intérieur à mezzanine et tapis d’artiste dudit critique.
Il est assez difficile à lire, le maquettiste étant un adepte de cette fichue mode (heureusement en voie de ringardisation) du texte imprimé sur fond tramé, ici des étagères pleines de bouquins.
Au chapitre marteaux d’ivoire («marteaux d’y voir», comme dit Reinette), votre petite fouineuse d’Animula a aussi découvert en feuilletant la vénérable Gazette de l’Hôtel Drouot chez son dentiste, deux Aloïse
(l’un en largeur, l’autre en hauteur) dans une vente du commissaire-priseur Catherine Charbonneaux annoncée pour le 16 décembre 2005. Mais avec ce que va me coûter mon bridge, ça m’étonnerait que je puisse les accrocher au dessus de mon bambi en peluche sur le mur de ma chambrette.
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Commentaires
si les gens qui sont internés en Hopital psychiatrique sont considérés comme malades mentaux , c'est un terme "clinique"
Aloise qui pete les plombs parce qu'elle a croisé une fois Guillaume II ...
Wöffli et j'en passe
encore des "artistes" qui n'auront pas vu recompensé leur folie
L'argent n'a pas d'odeur docteur? dentiste?
Écrit par : sylvain | 04.12.2005
A propos de dingues, des malades mentaux, des aliénés, des cramés de la tête, des pensionnaires d'hôpitaux psychiatriques, des zinzins, des fous, des visionnaires, des illuminés, etc., vous devriez aller acheter ou vous procurer par tous les moyens, y compris les plus illicites, pourquoi pas?, la dernière production des éditions Harpo, très chère comme d'habitude (30 euros pour un petit livre où il n'y a pas de photogravures) , consacrée à un ancien patient du Dr.Navratil à Gugging, Edmund Mach. Je l'ai feuilletée en diagonale dans une librairie, ça m'a l'air plutôt pas mal. Les mêmes éditeurs avaient commis un précédent du côté de ces poètes de Gugging avec un recueil d'un autre patient dont je ne parviens plus sur le moment à me rappeler le nom, et qui m'avait paru moins pertinent, mais peut-être n'est-ce qu'une question de goût ou d'humeur. L'intéressant dans l'histoire est que cet éditeur insère ainsi ces poésies produites par des non professionnels de la littérature, et qui plus est souffrants, par l'aspect très soigné des livres (ce qui explique peut-être le prix à la réflexion, quoique...), dans la littérature des écrivains patentés.
L'infatigable.
Écrit par : L'infatigable | 04.12.2005
Malaval, rien à voir avec l'art brut...? Peut-être pas avec l'art brut (quoiqu'il faudrait chercher un peu avant de se montrer si catégorique, mais c'est la rançon d'un espace tel que le blog qui pousse aux émissions d'opinions lancées en l'air sans trop de vérifications préalables), mais avec un art inclassable d'inspiration imaginiste ou populaire, c'est moins sûr. Il me semble me rappeler avoir entendu parler Lucien Henry, le truculent collectionneur de Boris Bojnev et autres Louis Pons et Marie Morel à Forcalquier, de Malaval qu'il fréquentait dans le Midi.
Écrit par : Bruno Montpied | 04.12.2005