Raymond Reynaud et son samouraï (09.01.2006)

medium_raym_reyn.jpgJe croyais pas si bien dire avec mes nipponneries. Un de mes fidèles rabatteurs m’envoie l’image du Samouraï de Raymond Reynaud que le vieux sage de Senas lui a envoyée en guise de carte de vœux. Je réfléchis pas et j’en fais profiter la galerie, «le bon maître me le pardonne» comme disait Brassens. Ce samouraï est un pur produit des bordilles, ces décharges à objets nazes et ordures réunies que Raymond Reynaud a fréquentées pour s’y approvisionner en matières premières. Il fait partie de ces sculptures d’assemblages qui constituent un aspect moins connu de son travail. Moins connu mais pas des moins intéressants, même si c’est plutôt sur sa peinture, sur ses mandalas, ses polyptiques de grande dimension que les collectionneurs, les amateurs d’art «singulier», les disciples et… les groupies mettent l’accent.
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«Pacha cruel», c’est le surnom que ses élèves avaient décerné à Raymond quand il dirigeait l’Atelier du Quinconce vert. Par antiphrase, naturellement, car son sourire, sa bonne humeur, sa bienveillance vis à vis des autres sont légendaires. Ce qui n’exclut pas pour lui même certains doutes, certaines exigences, voire des angoisses qui transparaissent dans son œuvre. Il y a une dizaine d’années, ce petit jeune homme de 75 ans (à l’époque) a contribué à la revue Le Dernier Cri en compagnie de toute une floppée de dessinateurs blanchis sous le harnois de leurs 22 ans et demi. Pakito Bolino et Caroline Sury qui chevauchent ce mustang emballé (je parle des Editions du Dernier Cri) ont réalisé avec lui en 98 un album sérigraphié dépliant : La danse macabre des 7 péchés capitaux. Tant pis pour ceux qui ne l’ont pas !
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00:40 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Reynaud, Pakito Bolino, Caroline Sury | |  Imprimer | | Pin it! |