La philosophie sur le Sentier de l’art brut (11.12.2011)
Traqueuse de phrases claires comme je suis, je ne saurais laisser passer la prochaine séance du séminaire sur l’art brut au Collège International de Philosophie sans vous relayer ici son limpide synopsis :
«La reconnaissance et la préservation de l’«art des fous» témoigne, avec celles d’autres expressions artistiques apparues dans le champ esthétique à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle -dessins d’enfants, œuvres associées aux arts premiers, à l’art préhistorique, à l’art populaire- de la métamorphose de notre regard. Des œuvres rangées aujourd’hui sous la dénomination d'art brut ont existé bien avant Jean Dubuffet, mais c'est lui qui les a rendues visibles en les faisant passer de l’objet de curiosité, du document clinique, de la preuve d’une pathologie, voire de «dégénérescence», au statut d'œuvre d’art».
Bien jeté, non? Sauf que l’art brut ne concerne pas que l’«art des fous». Mais on va pas chipoter puisque le thème de la soirée est : De l’art des fous à l’art brut, le regard de quelques psychiatres-collectionneurs.
Comme il n’y a pas de nom de conférencier annoncé, je suppose que c’est Barbara Safarova, la personne en charge de ce séminaire-fleuve, qui s’y colle.
C’est au 37 bis de la rue du Sentier dans le 75002 qu’il faudra vous rendre pour l’écouter, dans la salle 2, le 15 décembre 2011 à 18h30.
23:58 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, philosophie, barbara safarova | | Imprimer | | |
Commentaires
Je me suis beaucoup demandé si le "mur des offrandes" d'Avignon n'avait pas sa place dans la famille "art brut" et même s'il n'en était pas une forme absolue (un art spontané du groupe dans lequel la notion d'artiste individuel a disparu).
Ou bien devrait-on le ranger dans le récent "art modeste" initié par Bernard Belluc et Hervé Di Rosa dans leur MIAM de Sète.
Je n'ai toujours pas la réponse. L'exceptionnel peut-il d'ailleurs se ranger ?
Écrit par : Michel Benoit | 05.01.2012
@ Michel Benoit
La vieille blague philosophique le dit bien: "D'où vient t-on, où on va, quand est-ce qu'on mange et dans quel état j'erre?".
L'art brut: un moyen de s'accommoder de l'errance à laquelle notre questionnement du monde nous condamne.
Écrit par : Ani | 07.01.2012