Epouvantails en série (17.04.2006)

Hitchcock l’avait bien vu : les oiseaux sont partout et grippe avaire ou pas il est difficile de les tenir à distance. La fille de mon amie Reinette, qui rêvassait dernièrement dans la bibliothèque des Arts et Traditions Populaires, a eu la surprise de voir atterrir un canard sur le toit voisin. Aucun canard sauvage chez les antiquaires de Berlin par contre. Moi qui voulait en rapporter un en porcelaine pour la collec de monsieur Ducorps, mon kiné, j’ai dû me contenter d’une boule avec de la neige et un morceau du Mur dedans. Tout de même, le hasard (objectif comme de juste) fait bien les choses. Au moment où Michel Valière et l’Infatigable s’adonnaient à un docte ping-pong au sujet des épouvantails (voir leurs échanges à la suite de la note Esprit de la forêt), votre petite âme errante découvrait sur un Flohmarkt (marché aux puces) du quartier Kreuzberg les photos de Gerhard Trumler, «bekannter österreichischer Photograph» contenues dans un album de 1984 paru chez Christian Brandstätter à Munich. Vogeslscheuchen que s’intitule ce bouquin qui contient 46 portraits en couleurs d’épouvantails pure laine qui rivalisent d’astuces et de matériaux, les oiseaux allemands n’étant pas plus cons que les autres.

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Comme les livres sur les vrais épouvantails ne courent pas les bibliothèques, même celles des distingués ethnologues et des enragés coureurs de tous bouts de champs, votre petite âme errante ne résiste pas au plaisir de vous faire miroiter celui-là.

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