Le salon des rêves (01.05.2006)
D’un court voyage en Alsace, 2 petits mots. Si vous passez à Strasbourg avant le 23 juillet, au lieu de vous jeter sur le Riesling, allez donc voir Le Salon des rêves au Musée d’Art Moderne et Contemporain.
Cette expo montre pour la première fois en France les tableaux de Joseph Steib (1898-1966), peintre alsacien semi-autodidacte qui aurait pu passer pour un miniaturiste ordinaire s’il n’y avait sa production de guerre. Guerre durant laquelle, révolté par l’annexion allemande et les crimes des Nazis, il va peindre une série de toiles étranges, férocement anti-hitlériennes.
a
a
a
a
a
a
a
Œuvre rigoureusement clandestine, bien sûr. On imagine les risques encourus! Œuvre qui fit un bide à la Libération car on avait envie d’oublier tout ça. Un petit catalogue touffu, imprimé dans un corps mini-rikiki sur papier de couleur soupe à l’avocat, accompagne l’expo. Se munir d’une loupe pour distinguer certains détails des reproductions.
00:05 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Joseph Steib | | Imprimer | | |
Commentaires
Merci animula de l'information sur Joseph Steib. Savez-vous si on peut trouver à Paris le catalogue dont vous parlez? Les images que vous avez insérées sur votre blog ne sont pas très faciles à déchiffrer...
Et à propos d'information sur l'actualité des expositions relatives à l'art brut, je m'avise de vous conseiller de vous procurer ainsi que tous vos lecteurs le catalogue de l'expo -si vous ne pouvez aller la voir, car elle se trouve actuellement à la Whitechapel Gallery à Londres- "Inner worlds outside", qui a été montée conjointement par un musée de Madrid, un musée en Angleterre et surtout avec la collection de Monika Kinley et Victor Musgrave qui se trouve actuellement en dépôt au musée d'art moderne de Dublin. L'idée de l'expo est d'interroger l'art brut parallèlement à l'art moderne pour voir si tous deux ne participent pas par hasard des mêmes tendances modernistes. Les textes du catalogue, en espagnol et en anglais seulement, hélas!, paraissent bien intéressants, de même que les oeuvres exposées, où l'on peut découvrir plusieurs créateurs inconnus par ici. C'est le genre d'expos dont les Français se trouvent décidément complètement incapables. Personne n'a semblé sollicité pour la faire venir ici. Elle nous contourne joyeusement. Exactement de la même façon que l'expo de 1992, Parallel Visions, sur le même projet, comparer art brut et art moderne, était passée "à côté" de la France, venue de Los Angelés, elle s'était posée à Madrid (où elle a laissé visiblement un souvenir donc), puis avait sauté à pieds joints au-dessus de la France en allant à Bâle, puis s'était envolée carrément jusqu'à Tokyo...
Bruno Montpied.
Écrit par : Bruno Montpied | 01.05.2006
Je découvre votre blogue tout à fait passionnant.
J'en profite pour vous signaler sur le mien deux textes consacrés à Jules Mougin parus précédemment dans le catalogue de l'exposition qui s'est tenue à Metz l'été dernier. Il y a plusieurs lettres inédites de Chaissac et Dubuffet dans ce catalogue.
Je reviendrai vous lire souvent.
ingirum
Écrit par : ingirum | 04.05.2006