La Société du Chalet expose le Musée du Tout (03.10.2012)
Comme je disais à ma pharmacienne qui veut toujours me refiler ses génériques, moi j’veux d’la marque, pas du low cost. C’est pourquoi le Museum of Everything m’intéresse. Petit à petit, il a créé sa propre marque.
Du moins c’est lui qui l’dit. Aussi me branche-je de temps à autre sur le site du MOE où sont présentés pêle-mêle des artistes des deux siècles derniers et du début du nôtre, «non conventionnels, inédits et le plus souvent inconnus», ça va de soi.
Je me branche et j’y comprends rien. D’abord parce que y’a pas de mickeys pour illustrer les textes écrits en caractères du temps des machines à ruban noir et rouge, ensuite parce que ça se présente comme un joyeux bordel (c’est voulu) censé refléter la diversité du stock. Tout de même, cette fois-ci, en cliquant sur le drapeau français, je me suis aperçu que le Musée du Tout (ou du n’importe quoi comme disent les mauvaises langues), derrière lequel la rumeur sussure qu’il y a surtout des collectionneurs, allait s’offrir un tour de piste germanopratin.
Car le MOE se déclare «musée ambulant» ce qui n’est pas très loin de «musée emballant» il faut le noter. Il a donc choisi en cette rentrée des classes 2012 de s’installer dans un ancien séminaire catholique, sis au 14 boulevard Raspail, le temps d’une exposition qui (si j’ai bien compris) sera vernie le 15 octobre et s’épanouira tout du long de la FIAC, c’est à dire du 18 au 21 octobre 2012.
Cinq cent œuvres qu’on nous promet! Dessins, peintures, sculptures, livres uniques et «installations écologiques» (sic) réalisés par des autodidactes, visionnaires et atypiques de l’art. Je demande à voir. Surtout les petits nouveaux.
Sagement, le MOE met cependant en avant les pointures : Henry Darger, Guo Fengyi, Gertrude Morgan, Willem van Genk, ACM, Charles Dellschau. Tous ces brothers et ces sisters «évoluent sans formation artistique, hors de la théorie artistique et de la société» nous rappelle le Museum of Everything. Pour compenser un peu ce manque d’éducation, un effort philosophique sera requis de la part des «plus grands artistes, des curators et des penseurs de renommée mondiale» qui travaillent sur ce chantier en collaboration avec l’Everything.
Parmi eux : Paula Rego, Marlene Dumas (ceci dit pour les amateurs d’expressionnisme), John Baldessari (catégorie photographie), Nick Cave (chanson populaire), Edward Ruscha (conceptualo-pop), Carsten Höller (hello, amis des animaux!), Maurizio Cattelan (superstar), sans oublier les incontournables Bolt et Annette (textiles, messageries). Tout ce beau monde tiendra-t-il dans le Chalet ?
Car j’ai oublié de vous le dire, cette exposition made in Everything s’intègre dans le nouveau projet artistique «et radical» de Marc-Olivier Wahler qui n’est autre que l’ancien dirlo du Palais de Tokyo.
23:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : museum of everything, paula rego, marlene dumas, john baldessari, nick cave, edward ruscha, carsten höller, maurizio cattelan, christian boltanski, annette messager | | Imprimer | | |
Commentaires
Et si demain les premiers valaient aussi cher que les seconds? On peut rêver. Une excellente raison de les confondre en tous cas ah ah ah ah (rire sardonique).
Écrit par : Fu Manchu | 05.10.2012
Exhibition #1.1 est prolongée jusqu'au 31 mars 2013
Écrit par : giraudon | 09.03.2013