Ne vous montez pas la tête avec l'art brut (21.12.2012)
On s’amuse comme on peut. En Suisse comme dans les Corbières. Même si on n’a pas toujours un pic de Bugarach sous la main.
Même si le calendrier maya s’est fourré le doigt dans l’œil. Car il faut bien le reconnaître, on s’est monté la tête avec l’Apocalypse promise et nous voilà de retour dans le même train train animulien.
On s’est monté la tête c’est aussi le titre d’un blogue partenaire de La Tribune de Genève.
Dans sa note du 18 décembre 2012, l’auteur de ce blogue sous-titré «mais on va pas rester perché-e-s (…)» donne ses impressions sur la collection de l’Art Brut de Lausanne. Avec une sincérité évidente dans l’expression de l’ambivalence.
Ce blogueur suisse «aime osciller» mais il «aime mieux être ravi». C’est son droit. Et il ne nous cache pas que le ravissement manque pour lui à l’appel lorsqu’il arpente «les sombres allées» du musée d’art brut. Lisez son texte pour voir si j’exagère mais le fait est que celui-ci ne manque pas de termes paradoxalement péjoratifs : «Fascination et pesanteur», «Eclat (…) si souvent sans beauté», «œuvres affolantes (…) comme pâteuses». «Ni élégance, ni légèreté, ni équilibre, ni maîtrise. Un déversement».
Des œuvres «tirées in extremis d’un néant» où l’on sent que l’auteur du blogue les laisserait volontiers. «Univers géniaux sortis des tiroirs» où l’on pourrait les «renfermer». rappelons qu’il s’agit de rien moins que des œuvres d’Aloïse, de Wölfli, de Madge Gill, de Scottie Wilson, de Clément, de Lesage, de Crépin et tutti quanti. Toutes les vedettes de l’art brut piedestalisées par Jean Dubuffet. Inélégantes, lourdes, déséquilibrées, sans maîtrise on vous dit!
En revanche divine «surprise» : les poupées de Bartlett, ce petit piment d’une perversion passée au crible de la culture bellmerienne! On s’est monté la tête «adore». «Gracieuses» et «magnifiquement exécutées» s’exclame-t-il. Normal : on est en terrain connu. «Inquiétantes» ajoute-t-il mais tout le monde peut se tromper. Je vous laisse juges.
Mais pour aider à votre réflexion je vous quitte sur plusieurs images de quelques petits mannequins de présentation croisés sur les comptoirs d’un grand marché de tissus bien de chez nous.
16:21 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : collection de l'art brut, poupées mannequins, morton bartlett | | Imprimer | | |
Commentaires
Votre texte m'intrigue. Au plaisir de découvrir votre blog ces prochains jours, Animula. J'aime votre écriture.
Écrit par : Sérum | 21.12.2012
@ Sérum
Terminer l'année sur votre compliment, j'adore positivement!
Je rappelle aux distraits qu'en cliquant dans ma note sur l'élément souligné et plus clair ("Lisez son texte"), ils arrivent directo chez vous.
Ou alors sur votre lien à partir de votre nom.
Idéal pour patienter jusqu'au réveillon.
Écrit par : Ani | 31.12.2012