Vivian Maier, une belle invention (01.08.2014)

Mais qui êtes-vous Vivian Maier ?

Une excentrique ?

Une accumulatrice compulsive ?

Une grande photographe méconnue ?

Ou… un auteur d’art brut ?

Je vous tournais autour et j’hésitais à vous rencontrer, Super-nounou de Chicago à l’accent français. Derrière la légende de votre vie que vous documentiez sans cesse jusqu’au déraisonnable, j’apercevais trop l’opération de promotion que votre inventeur avait l’air de faire sur votre dos.

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Et puis, j’ai fini comme tout le monde par aller voir le documentaire de Charles Siskel et John Maloof qui vous est consacré et maintenant ça me turlupine.

Ce qui m’a décidé c’est un papier que Sophie Roussel, une Animulienne à cheval sur la culture et sur l’anticulture, m’a claqué dans la boîte e-mail de mon blogounet

 

Elle gardait tout.

Au point de faire s’écrouler le plancher de sa chambre de bonne. Elle a fini sa vie dans le plus grand dénuement et pourtant, au garde-meuble, on a retrouvé dans ses affaires des vêtements et des chaussures à peine portés. On a retrouvé surtout une cinquantaine de cartons remplis à ras bord de pellicules et de négatifs. Des boîtes et des boîtes : 100.000 photographies jamais développées, une quantité industrielle de journaux, coupures de presse, additions de restaurant, tickets de blanchisserie.

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Née en 1926 à New York, Vivian Maier était une Mary Poppins un peu déjantée qui devint nurse d’enfants pour avoir l’alibi d’être souvent en balade. Vieille fille par vocation, elle portait pour tout bijou, un Rolleiflex en sautoir avec lequel elle mitraillait. A toutes les époques, elle a traîné avec elle une ribambelle de gosses dans les quartiers les plus mal famés de la ville, précisément là où il y avait des choses à voir. Avec sa bande de morveux en camouflage, elle pouvait opérer en toute discrétion et ne rien dénaturer du sujet en appuyant sur le déclencheur.

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Elle était sensible aux scènes de rue, aux gens de rien, aux faits divers. Les enfants crasseux qui jouent en toutes circonstances. Elle avait le goût de l’insolite : une fillette grassouillette avec une énorme bouée autour du cou qui ressemble à un donut. Elle aimait les femmes de dos, les détails gracieux et modestes, le pli harmonieux d'une robe. Mais elle n'était pas photographe. Elle ne voulait pas immortaliser. Elle voulait capter la vie des autres. Au fond, elle n’a jamais voulu voir ses photos tirées. Et c'est maintenant qu'on les retrouve.

Elle gardait tout

 

Plus sur Viviane Maier

 

 Film réalisé par la BBC en mars 2013

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Film réalisé pour le collectionneur Jeffrey Goldstein en 2011

Cliquer sur l'image

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Petite revue de presse

"A la recherche de Vivian Maier", l'argent, l'argentique et le numérique

L’Invention de Vivian Maier

Vivian Maier et "l'Ecole inférieure de la Photographie"

Vivian Maier, au détour d’une rue

Row between collectors over discovery of works by Vivian Maier


17:43 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vivian maier, photographie, john maloof, jeffrey goldstein, sophie roussel | |  Imprimer | | Pin it! |