Jules Leclercq en colloque (06.10.2006)
Dites-moi pas que ça va pas le faire. Vous revenez à peine de Lausanne et vous n’avez pas eu le temps de vider la valise. Je le sais parfaitement. Raison de plus pour repartir. En mettant le réveil à 7 heures et en faisant l’impasse sur le maquillage, vous pouvez encore très bien attraper un Thalys demain matin pour filer à la catho assister au colloque Jules, Jules Leclercq bien sûr.
Savine Faupin vous parlera de Sa vie, son œuvre et Julien Obadia du Contexte de l’hôpital psychiatrique d’Armentières. Dans l’intervalle, vous pourrez poser des questions sans permettre aux orateurs de reprendre souffle. L’après-midi, sont prévues des interventions de Lise Maurer à propos de Jeanne Tripier et de Véronique Moulinié, ethnologue, sur Des aiguilles et des hommes.
Brodeurs de tous les asiles, unissez-vous!
A propos de Jules Leclercq, j’ai reçu un nouveau texte de Madeleine Lommel car nulle n’ignore que ce carabiné créateur est un petit chouchou à elle. Je vous communique d’autant mieux ce morceau_de_bravoure qu’il diffère du texte que la Présidente de L’Aracine a publié dans le catalogue de l’exposition Jules Leclercq (Les Chemins de l’art brut, force 5) dont je vous ai déjà causé. Si ce n’est pas déjà fait, grouillez-vous de vous procurer ce catalogue. Il n’est tiré qu’à 1000 exemplaires, aïe, aïe, aïe, il va s’épuiser très vite. Il répertorie et documente 39 œuvres de Leclercq dont 30 figurent dans l’expo avec des repères chronologiques et une biblio. Vous pouvez jouer à saute-mouton avec les préfaces qui nous présentent la catho (on s’en fiche), l’extension du MAM Lille-Métro (on est fatiguées d’en entendre parler), foncez sur les souvenirs du Dr Jacqueline Serret-Defrance qui a connu Leclercq à la fin de sa vie (1963), sans négliger ceux de l’incontournable Dr Claude Nespor. Réservez pour plus tard les Proscopomènes (?) de Michel Fontan qui ne sont pas inédites et s’il vous reste du temps de libre, sachez que vous avez encore 2 articles et pleins d’images en couleurs pour vous gaver l’esprit et la rétine.
Brodeurs de tous les asiles, unissez-vous!
A propos de Jules Leclercq, j’ai reçu un nouveau texte de Madeleine Lommel car nulle n’ignore que ce carabiné créateur est un petit chouchou à elle. Je vous communique d’autant mieux ce morceau_de_bravoure qu’il diffère du texte que la Présidente de L’Aracine a publié dans le catalogue de l’exposition Jules Leclercq (Les Chemins de l’art brut, force 5) dont je vous ai déjà causé. Si ce n’est pas déjà fait, grouillez-vous de vous procurer ce catalogue. Il n’est tiré qu’à 1000 exemplaires, aïe, aïe, aïe, il va s’épuiser très vite. Il répertorie et documente 39 œuvres de Leclercq dont 30 figurent dans l’expo avec des repères chronologiques et une biblio. Vous pouvez jouer à saute-mouton avec les préfaces qui nous présentent la catho (on s’en fiche), l’extension du MAM Lille-Métro (on est fatiguées d’en entendre parler), foncez sur les souvenirs du Dr Jacqueline Serret-Defrance qui a connu Leclercq à la fin de sa vie (1963), sans négliger ceux de l’incontournable Dr Claude Nespor. Réservez pour plus tard les Proscopomènes (?) de Michel Fontan qui ne sont pas inédites et s’il vous reste du temps de libre, sachez que vous avez encore 2 articles et pleins d’images en couleurs pour vous gaver l’esprit et la rétine.
23:55 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Jules Leclercq, art brut | | Imprimer | | |
Commentaires
Ce catalogue, melle Ani, on se le procure où ? au MAM ?
Ma question vous semble un peu idiote, mais ces jours-ci, Belvert est encore sous antibiotiques pour quelques jours d'automne, alors, vous savez, la mémoire fléchit parfois...
En tout cas, un big merci pour l'info, Melle Ani.
Tiens, Véronique est par là-bas ? Je la croyais en train de préparer les Actes de déc. 2005 sue l'Habitat poétique... Si c'est comme ça, Véro, je serre mes cartons.
Bye.
Écrit par : belvert | 08.10.2006
bonne chance pour essayer d'obtenir le catalogue auprès des services du MAM de Villeneuve d'Ascq! Chaque fois, c'est la loterie, vous leur demandez, ça arrive ou ça n'arrive pas, question de pot. Tout dépend comment la standardiste est lunée dans ce grand frigo de musée. Tout dépend de ses humeurs, du café qu'elle s'était préparée et qui s'est mis à refroidir trop vite, ce qui fait qu'elle oublie la commande qu'on vient de lui passer, vive Alzheimer...
Les numéros précédents, qui paraissent gratuits, je les ai toujours eus par bol, par amis interposés qui en avaient quelques-uns, récoltés sur place. C'est en effet la condition number one, habiter sur place, pour obtenir ce genre de microscopique et confidentiel catalogue, épuisable à la vitesse grand V, sans qu'on se soucie sur place qu'il pourrait y avoir du monde en dehors de Lille métropole qui serait, ô surprise, intéressé par les expositions liées à l'Aracine.
question à Madeleine Lommel: sait-elle si, lorsque le musée en projet pour l'art brut sera terminé, on a pensé à construire une librairie spécialisée sur la documentation en rapport avec le sujet qui nous intéresse, avec des animateurs concernés surtout (parce que pour l'instant, n'est-ce pas, de ce côté-là, c'est comme avec la standardiste, on est plutôt évanescent côté accueil dans ce grand musée d'art moderne...)?
L'Inf.
Écrit par : L'Infatigable | 08.10.2006
Il faut écrire carrément à Joëlle Pijaudier pour dire ce que vous pensez, si tout le monde toujours se tait entoutes choses, ce sera , disons, tristounet
Nous sommes tousresponsables de la bonne marche de l'art brut et jesuis même tentée de dire de ce qui en reste !
Écrit par : madeleine lommel | 09.10.2006
Le catalogue de l'exposition Jules Leclercq n'est ni "microscopique" ni "confidentiel". De ce point de vue, il diffère des précédents, également parus sous le label "Chemins de l'art brut". 19 cm sur 26 de format, 138 pages, couverture illustrée en couleurs des deux côtés. On peut se le procurer dans l'expo de la catho à Lille. Il est aussi en vente à la librairie de la Halle Saint-Pierre à Paris.
Écrit par : Animula | 11.10.2006
Merci Animula de votre précision, je n'ai point encore vu le catalogue dont vous parlez à la HSP et je me basais comme vous l'avez compris sur les précédents microscopiques et confidentiels catalogues des "chemins de l'art brut". Tant mieux si les responsables du musée de Villeneuve-d'Ascq ont "repoussé les murs".
Écrit par : L'Infatigable | 14.10.2006
Il faut savoir que le contrat passé avec la communauté urbaine de Lille est l'exigence d'un lieu ; ici une aile consacrée à l'art brut dans le contexte qui lui revient!
Je veux souligner que pour la première fois la France a osé mettre un peu à l’écart le grand art et tenu compte de ce nouveau venu « l’homme du commun. »
Imaginez après VERSAILLES ! et heureusement grâce à quelques regards pertinents….
Mais que diable si vous aimez l'art brut, que dis-je si vous aimez les gens qui nous ont donné à voir leurs travaux alors qu'ils ne demandaient RIEN de RIEN, si ce n'est de se reconstruire, soutenez le travail que fait L'Aracine fait non pas pour me plaire Je suis, sur le seuil du départ ! mais pour que l’art brut ne dévie pas,
J’étais une fidèle de la rue de Sèvres : Kopac m’a tant expliqué, montré
Raconté ! L’Aracine a beaucoup lutté alors que diable, n'agitez pas les défauts des musées, mais faites en sorte que l’image en change ! Ou vous défendez l'art brut ou vous finissez de le tuer en ergotant !
Mérite-t-on que tous ceux qui ont cherché à survivre psychiquement, principe même de l'art brut ce que l'on ressent bien au travers les œuvres, soient ainsi traité Allez donc voir les derniers survivants ; ils nous donnent de magistrales leçons L’art singulier ne me gêne pas ; IL EST AUTRE et il existe grâce justement à ceux cités plus haut ; réunissez-vous en comité pour que la notion de MUSEE s’élargisse plutôt que de sans cesse accuser, critiquer ; rien ne semble plus récompensant alors qu’en fait, on détruit aussi un peu de soi-même
La France toujours ergote, se livre à des discours contradictoires et fait ainsi se régaler les pays voisins qui ont ramassé et continuent à ramasser notre patrimoine !
Il est stupéfiant que la France qui certes détient un des plus gros patrimoine d’art brut à cause de l’immigration, de l’artisanat qui s’est éteint très tard sur son sol, de sa diversité régionale ergote à ce point, alors qu’il serait plus utile de parler de ce qui inviterait à de nouvelles analyses !
Quels sont ceux assez courageux pour entreprendre des discussions constructives avec Lille !
Personnellement je me bats chaque jour pour me faire entendre alors il serait peut-être bien, si l’on veut tant soit peu que les choses avancent de réfléchir à ce qui peut-être fait pour le futur
Il y a quelques personnes qui y travaillent Alain Bouillet, Bernard Chérot, Alexis Perron, et d’autres qui restent dans l’ombre, beaucoup de Psychiatres m’ont eux aussi fait comprendre bien des choses ; Aujourd’hui Lille va les voir
Je remercie particulièrement Claude Nespor dont j’ai mis 20 ans pour retrouver sa trace parce qu’il avait bien connu Jules Leclercq et que sa thèse tout comme celle de Fontan ne pouvaient que me bouleverser
Madeleine lommel
Écrit par : madeleine lommel | 15.12.2006
@ Madeleine Lommel
Vous nous colleriez presque le blues, M.L. avec vos histoires de "seuil du départ". On reconnait bien là votre farouche courage, votre façon de vous prendre aux cheveux avec la réalité. Chapeau! mais on n'est pas pressées. Que Vagamay, le petit Dieu de l'art brut (vous voyez qui je veux dire) vous conserve parmi les blogueuses même si je pige pas toujours très bien où vous voulez en venir. Vous semblez vous inquiéter de ce qui vous parait être de la chicane. Faut pas. C'est simplement que, dans le petit Landerneau de l'art brut, c'est nouveau la friction des idées. Certains se croient obligés d'adopter des attitudes de reines outragées, d'autres estiment nécessaire d'attribuer des noms d'oiseaux à leurs contradicteurs. Cela passera. La démocratie blogueuse est encore jeune. "Animula Vagula" peut -être un moyen de contribuer à ce que "l'art brut ne dévie pas" comme vous dîtes. Lisant par exemple, dans la Gazette de l'Hôtel Drouot N° 43 (8 déc. 2006) un article sur l'expo J.L. à V d'A: "Jules Leclercq est l'une des figures emblématiques qui enracinent l'art singulier dans un domaine réservé à ceux qui rêvent éveillés", j'ai eu tout de suite envie de dégainer votre formule limpide: "L'art singulier ne me gêne pas; IL EST AUTRE".
Écrit par : Animula | 19.12.2006
"L'art singulier ne me gêne pas; IL EST AUTRE" ! Vous parlez d'or Animula, vous parlez d'or...
Il est Autre quasiment deux fois : si je peux me permettre, en tirant un peu le coin de la "couvarte", quasiment ethnologiquement, comme d'ailleurs le professe madame Madeleine Lommel, que je salue respectueusement, parce qu'il se nourrit, je cite "de l’immigration, de l’artisanat qui s’est éteint très tard sur son sol, de sa diversité régionale"; mais aussi Autre du point de vue des personnalités différentes, au sens des psys, dont certains ont fait miracle en matière de révélation d'artistes.
Cette double altérité me comble qui réunit en un même tout nos approches d'ethnologues et de psychiatres et d'ethnopsychiatres.
Que l'on puisse ainsi reconnaître en un artiste-qualifions-le, si vous voulez de singulier- une originalité d'être culturellement et historiquement situé et celle d'une personne qui pense et crée "différemment", puisant au cœur de son être les sources de son inspiration, me rassure et me comble d'aise.
Parvenu un peu tardivement dans le cercle animulien et de l'art brut, j'y trouve une première réponse à mes motivations mêmes de ma longue quête ethnographique.
Vous parlez d'or, animula, vous parlez d'or!
Écrit par : Belvert | 19.12.2006