Les rêves de pierre d’un jardinier lyonnais (22.10.2006)

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Avec l’été indien qui s’éternise, votre petite âme errante a déserté son écran 17 pouces pour hanter les dernières brocantes. Bien lui en a pris puisque d’une pile de magazines tous plus rasoirs les uns que les autres elle a exhumé le n°18 d’une mince revue intitulée Créations qui contient 4 pages sur Les rêves de pierre d’un jardinier lyonnais, qui n’est autre que le cher Charles Billy de Civrieux d’Azergues au sujet duquel vous pouvez déjà consulter un petit album d’images-maison.

medium_Creations_n_18.jpgCréations est une publication de l’Ecole Moderne (Pédagogie Freinet) et ce n°18 date de juillet 1984, ce qui a son importance quand on sait la nécessité de retourner aux origines des environnements d’art. Si l’on compte la couverture, l’article contient 13 photos (en noir, en couleurs et de ton thé) de Annie Dhénin qui avec d’autres compères âgés de 15 ans à l’époque (Franck et Olivier) a recueilli les propos de l’aimable Billy.

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J’ai extrait pour vous quelques morceaux de cette juvénile interview

medium_Billy_portrait.2.jpg«Quand j’ai quitté l’école, j’avais 12 ans ½ ; je n’étais pas mauvais en dessin, je faisais des croquis. A l’orientation professionnelle, on m’a dirigé comme marbrier (à l’époque le marbrier c’était un sculpteur). Mais il fallait tout le temps être dehors et je crains énormément le froid à cause d’une maladie des mains ; ils ont dit : vous allez être dessinateur. mais je transpire beaucoup des mains, ça gâche. (…) J’ai bricolé un peu partout, j’ai fait un peu de tout ; j’observais bien, partout où je passais ; ça m’a servi plus tard. (…) medium_Billy_clocheton.2.jpgJe prends partout ce que je vois. L’an passé, je suis allé voir les jardins de l’Alhambra, je n’en ai rien tiré à faire, je reste au point où j’en étais. Mais c’est magnifique. (…) Je suis devenu un plongeur parce que j’avais des copains qui plongeaient du Pont du Change à Lyon ; malgré la trouille, je leur ai dit : je monte !.. et j’ai plongé (…) Quand je commence quelque chose, il faut absolument que je le finisse…Que ce soit une C… ou pas ! (…) medium_Billy_chamois.2.jpgQuand je commence, je ne sais jamais ce que je vais faire, je fais des croquis, je ne sais rien ; et puis, au moment où je commence à donner le premier coup (…) j’ai le marteau, j’ai le burin…Alors, à ce moment-là, ça vient, et je continue (…). »

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