Le Figaro découvre Chaissac (15.01.2007)
En vrac quelques brimborions qui s’accumulent sur mon bureau «parce qu’il faudrait faire le ménage de temps en temps» comme dit mon chéri. D’abord vous signaler, parce que ça vaut 10, que le Fig-Mag, sous une couverture victorieuse, «redécouvre Gaston Chaissac. Son numéro du 13 janvier 2007 réserve la bonne surprise d’un article sur le peintre, synthétique et documenté.
Il est dû à Véronique Prat et rutile de grandes repros couleurs. C’est semble-t-il la restauration de 47 pièces majeures qui nous vaut ce papier. Il faut dire que c’est la Fondation d’une banque fameuse qui a permis cette restau, ce qui ne laisse pas notre Fifi indifférent. Tant mieux pour le Musée Sainte-Croix des Sables d’Olonne.
Au chapitre «Cordel», je me suis cassé un ongle en décollant d’un mur pourri une affiche Brasil do futuro annonçant une compile de Rémy Kolpa Kopoul avec une image du DJ dans le style des gravures populaires du nordeste. Pour celles qui sortent jamais, je rappelle (à tarte) que RKK est journaliste (Libé), programmeur de festivals de musique brésilienne et animateur radio (Radio Nova) connu pour sa voix éraillée.
Et … zy-va que c’est reparti la tchatche à propos de ce qui se passe dans le jardin (pardon : «la base de loisirs») de Fernand Chatelain ! Sur son blogue, Pascale Herman a créé à son tour un album avec des photos prises en août 2006. Pour la circonstance je suis retournée sur le site de l’asso en charge de la «restauration très interventionniste» (le mot est de ses rédacteurs) dont j’ai déjà parlé. J’ai eu plaisir à constater que, dans le musée prévu, «certaines pièces seront conservées dans leur état actuel (…) très dégradé» (je cite). Par «très dégradé», il faut entendre préservé dans son jus, c’est-à-dire encore magnifique. Tant pis si cette préservation n’a pour but que de mettre en valeur les opérations controversées de ladite restauration.
Ambroise. Photo Pascale Herman (détail)
C’est toujours ça de gagné. On peut compter en outre sur l’effet paradoxal : les visiteurs seront à même de juger le contestable résultat à l’aune des sublimes vestiges. Ce qui prouve que les vrais admirateurs de Chatelain ont raison de mettre l’accent sur ceux-ci et de se demander combien d’œuvres seront épargnées et lesquelles ?
00:10 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Gaston Chaissac, Fernand Chatelain, cordel, art brut | | Imprimer | | |
Commentaires
Souhaitons que le Jardin de Gabriel ne connaisse pas un tel affront ripoliné...
Je parlerai bientôt sur Belvert de la journée du 16 ou bien des questions ont été soulevées... Restaurer or not restaurer ? Musée or not musée ? déplacer or not déplacer les statues ? classer or not classer ?
Plaquer des cadres, des catégories académiques, administratives, des protocoles muséographiques sur des sites que rien, en principe, dans la tête de leur auteur ne prédisposait à cela relève de la quadrature du cercle...vicieux.
Reste certainement un concept encore inexistant à inventer où s'intègrerait "la globalité du site" pour que le génie qui s'en dégage inspire visiteurs et spectateurs, loin des clichés et topiques des centres d'interprétation les plus divers...
La châsse aux idées est ouverte... J'ai bien écrit ch â sse... les armes n'étant pas admises dans le pacifique jardin de Belvert.
Écrit par : Le pilote | 16.01.2007