Pierre Della Giustina, du Manège à la Boucherie (21.10.2007)
Ce que le monde peut-être décevant! Je croyais avoir trouvé un nouveau bouquin sur Pierre Avezard, le vacher poète de la mécanique et puis non. Celui qui vient de sortir n’est que la ressucée d’un ouvrage déjà paru à la Fabuloserie en 1995. Pour les besoins du lifting, on a musclé un peu le titre. Le manège de Petit Pierre est devenu fabuleux en 2007. A part ça, pour le contenu, grosso modo, c’est kif-kif. On a ajouté une ragonnade au début parce que Le Fabuleux manège… sort chez Albin Michel et que Michel Ragon est un auteur de la maison. HT le malgré son nouveau look et retrouvez l’histoire du remontage de cette œuvre majeure.
Votre petite âme errante en profite pour filer un coup de projo sur l’un des principaux sauveteurs: “Pierre, jeune peintre graveur et guide à la Fabuloserie”.
Le temps a passé et Pierre Della Giustina –puisqu’il s’agit de lui– sans être vieux n’est plus un minot.
C’est un artiste confirmé de la plus pure espèce qui soit. Je veux dire un de ces cabochards qui n’en finissent pas de se colleter avec la matière, de refuser les facilités, de chercher, pieds et mains nus, à escalader les montagnes.
Il a travaillé pour le théâtre et honoré des commandes publiques : si vous passez aux Martres de Veyre, dans le Puy de Dôme, allez voir le mur de zinc peint qu’il a conçu pour la Bibliothèque Alexandre Vialatte.
Il en est pas moins un farouche partisan de la solitude quand le travail créateur le nécessite. Espèrons que j’aurai l’occase de vous reparler de lui.
Artiste complet, son travail de peintre, où les images résultent d’un travail de morcelage, de décapage et de couture, a évolué dans une voie plus expressionniste.
Ses dernières expos montraient des “androïdes sans muselières et de bois tendre”, sculptures composées par assemblage de matériaux fossiles.
Della ne fait pas mystère de son intérêt pour l’art brut même s’il a toujours su s’abstenir de le singer.
A l’origine de son travail, il y a ces gravures réalisées à 23 ans pour Boucherie à la une, un livre expérimental, un ouvrage de pure générosité, un véritable réservoir d’images pour un artiste qui ne cesse de les remettre en cause et de les capturer.
Ah j’oubliais… Il est auvergnat.
19:15 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Pierre Avezard, Pierre Della Giustina | | Imprimer | | |
Commentaires
Il est Auvergnat... et voilà pourquoi c'est inspiré! (Sans doute une histoire de volcan?)
Écrit par : Le Sciapode | 21.10.2007
Zut ! je me suis "pagé" trop tôt hier soir pour venir commenter... Je savais que ça allait attirer l'œil de l'autre amateur de cambajou de la blogosphère inspirée. Bref j'arrive too late pour vous dire, chère Ani, que ça allait inspirer l'homme au bob!... Faites'xcuse pour le dérangement. Bravo L.S. pour votre célérité en dépit de votre sciapodie.Bravo !
Au fait, Ani et L.S qui vous intéressez aux fabuloseries des enfants, pour ne pas écrire infantiles (ça ce ne serait ni gentil, ni bien pensé !), z'avez vu sur l'ethnoblogue la journée carcassonnaise sur les instits et le folklore ?
Écrit par : Belvert | 22.10.2007