Le plancher de Jeannot (23.10.2005)

medium_grand_plancher.jpg
En parlant des écrits bruts, faut que je vous donne des nouvelles du plancher de Jeannot, ce paysan béarnais qui grava le sol de sa chambre sous lequel sa sœur et lui avaient enseveli la dépouille de leur défunte mère. Mais comme j’ai chopé un rhume, que j’ai mal à la tête et la gorge qui gratte, je passe la parole à Violette, une enragée lectrice qui m’écrit :
« Surprise aux actualités régionales de FR3 jeudi 20 octobre : le plancher de Jeannot présenté à la Grande Bibliothèque. Cela donne quelques images champêtres du petit village de Jeannot, les mots d’un voisin précisant quel élève brillant il était, peut-être le plus intelligent du coin. Puis le suicide du père alors que Jeannot était au service militaire en Algérie, son retour et, à ce moment là, son étrangeté. Il était craint, semble-t-il, parce qu’il avait l’habitude de se promener avec une pétoire. Le voisin parle ensuite de la mort de la mère et de l’installation de sa dernière résidence sous l’escalier de la ferme familiale. A partir de là, on n’a plus vu Jeannot. Vient ensuite Monsieur Roux (le découvreur du plancher) en son fauteuil. Tenue décontractée, polo à la père-tranquille, sous-titré : psychiatre à la retraite. Il distingue là -et il insiste sur le terme qui lui semble original- un état de « psychose brute ». Après avoir indiqué toutefois que l’intéressé n’avait jamais croisé le chemin de l’hôpital ni de quelque médecin psychiatre que ce soit. Fin d’annonce par le journaliste : le plancher rejoindrait bientôt l’Hôpital Sainte-Anne. Comme quoi Jeannot n’y échappera pas ! ».
medium_plancher_2.jpg
Atchoum et bises à Violette parce que votre petite âme errante n’était en effet pas devant sa TV ce soir-là mais sous la couette, avec un grog et son chéri.

18:20 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : art brut, Plancher de Jeannot | |  Imprimer | | Pin it! |