A Nozerand (25.10.2005)

C’est une affaire entendue, cher ou chère Nozerand, la langue a été donnée aux femmes (aux hommes) pour ne pas se comprendre. C’est vrai que c’est scandaleux qu’on ait besoin de mots pour parler. Par exemple le mot «table», chacun voit qu’il sert à casser la croûte (au fait, qu’est-ce que vous faites demain pour dîner ? ... parce que moi, je n’ai plus d’idées) et le mot «chaise» à poser son cul où, comme dit Montaigne, on finit toujours par être assis. Il faut cependant reconnaître qu’on aurait aussi bien pu les intervertir. Poser son assiette sur son fauteuil Voltaire (pour rester philo) et son derrière sur le guéridon d’Allan Kardec. Question de convention, voilà tout. La même chose avec «art brut» : rien qu’un terme commode pour distinguer le bon grain de l’ivraie. Mais bien sûr, le mot «art» devrait être suffisant. Et même pas d’art du tout, je veux dire : pas de mot pour désigner la chose. Après tout, dans la préhistoire, on faisait bien de l’art sans le savoir. Quelque chose me dit que ça reviendra, que ça revient déjà avec l’art brut. Cela dit, je suis d’accord avec vous : c’était bien chez de Galbert, on y retournera.
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Janko Domsic
Même si, dans un avenir proche, c’est plutôt du côté de chez Decharme à Montreuil que se préparent des réjouissances. Rendez-vous donc le jeudi 3 novembre à partir de 18 h au vernissage de la nouvelle exposition « comme ci-comme tchèque » (pardon : « Domsic et Kosek »). Je vous rappelle l’adresse : abcd la galerie, 12 rue Voltaire (encore lui) 93100 Montreuil. Le métro c’est Robespierre. Tant pis si ça vous la coupe. Animulamicalement vôtre.

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