« Ecrivainer » à Contre-Courant (13.03.2012)
Bonus en vitesse à mon coup de projo précédent. Arrêtez tout et pointez votre radar vers la Collec de l’Art Brut de Lausanne parce que demain, mercredi 14 mars 2012, à 19 h, il y a la lecture-performance de Geneviève et de Mathias à l’occasion de la publication du bouquin de Vincent Capt à propos d’un fameux auteur d’écrits bruts : Samuel Daiber.
Ce monsieur suisse pratiquait la poterie et la peinture sur émail pour détruire ensuite ses œuvres soit-disant inspirées par Satan. La conviction de pouvoir arrêter les trams par la pensée, une tendance à mettre le feu aux vêtements de sa famille, d’autres bizarreries l’avaient conduit à l’internement permanent.
Michel Thévoz explique tout ça dans Ecrits bruts, un recueil de 1979 (et ouais !!!). Il reproduit des lettres que Daiber écrivaient au directeur de l’asile, à ses parents et à tutti quanti pour réclamer sa liberté.
Notamment cette lettre du 9 janvier 1954 que Patricia Allio, passionnée de théâtre et d’art brut (voir ma note du 5. 02. 2006 : Jean Grard à l’abri) a mise en scène au Théâtre de la Roquette (75011) en 2008 dans un spectacle intitulé : sx.rx.RX au lieu de garder le silence, j’ai voixé.
Auteur de plusieurs papiers et d’un doctorat sur les écrits bruts, Vincent Capt était tout à fait cap de nous pondre ce livre sur un langage si riche de néologismes «effrayantadiques». Il le publie, sous le titre Ecrivainer, la langue morcelée de Samuel Daiber, à l’enseigne de la CAB dans la Collection Contre-courant. Faudra voir à se le procurer!
Jean-Michel Adam, le dirlo de la thèse à Vincent, et Thévoz Michel ont donné un coup de main à la chose. Ils ont bien fait.
14:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, écrits bruts, samuel daiber, vincent capt, michel thévoz, patricia allio | | Imprimer | | |