L’art brut à la sauce maggic (04.01.2007)
Votre petite âme errante a beau cultiver le genre pipole, elle vient de trouver son maître en la personne de Mme Françoise Jaunin. Dans le magazine suisse 24heures, à la rubrique «culture», cette intrépide journaliste n’hésite pas, le 3 janvier 2007, à rebaptiser la directrice de la Collection de l’art brut.
«Magic Lucienne» chez les Nippons ose-t-elle titrer son article rendant compte du voyage de Lucienne Peiry au Japon. «Magic Lucienne» comme «Magic Tchernia».
On se croirait sur TF1 ! Si j’étais l’auteuse de ce sobriquet je me ferai hara-kiri sur le champ. Heureusement cette insolence cache en fait une grande complaisance. «Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil» à Lausanne en vérité pour cette «enfant de la télé».
Le sobriquet créé par Françoise J. n’est là que pour créer de la proximité avec Lucienne P. gratifiée de qualificatifs peu utilisés pour les conservateurs de musées et destinés surtout à souligner son éblouissant émerveillement.
On apprend au passage que «Magic Lu…» (excusez-moi, ça passe pas) gère en bonne ménagère les cordons de sa modeste bourse. Elle sait remplir son cabas (c’est une image) avec des œuvres d’une valeur 10 fois supérieure à son budget.
Chez nos amis japonais, elle s’est sentie un peu comme Dieu en France pour parler comme les Allemands, c’est-à dire comme Dubuffet en Suisse dans les années 50 ! Cette identification flatteuse n’exclut pas l’indépendance d’esprit.
Selon F.J., Lucienne Peiry n’hésiterait pas à donner le nom d’«artistes» aux auteurs d’art brut rencontrés au soleil levant, ce qu’on a du mal à croire, tonton Dubuffet ayant toujours préconisé de se passer de ce terme générateur de confusion.
Comme dit justement la phrase culte de l'émission : «je veux bien que l’on rigole mais je ne veux pas que l’on se moque».
Alors, finalement l’essentiel du papier de 24heures c’est les infos qu’il donne à la fin : une grande expo de l’art brut au Japon en septembre 2007, une grande expo de créateurs «clandestins» (le mot n’est pas de moi) japonais à Lausanne en 2008.
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Commentaires
Arrivé ici par hasard. on revient toujours à l'art brut.
Écrit par : pont des arts | 07.01.2007