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03.11.2006

Art brut ami, partout, toujours

medium_Gregory_Blockstock_noeuds.2.jpgShiga, Casa, Seattle. Je parie que vous voyez pas le rapport. Quelque chose pourtant relie ces 3 villes. Quelque chose de ténu, de touffu, de têtu «comme un petit âne errant» pour m’exprimer à la façon de Franck, le petit neveu à ma copine Violette.

Vous donnez votre langue au chat ?

Ce quelque chose, c’est l’art brut, bien sûr. L’art brut et les créateurs qui l’incarnent.

 

Au fin fond du Japon, il y a une ville qui s’appelle Shiga et à Shiga une galerie (la Bordeless Art Gallery NO-MA) qui présente jusqu’au 15 novembre 2006 les œuvres narratives, épineuses ou rêveuses-naïves de

Obata Masao

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Sawada Shinichi

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 et Tumoto Shishuko.

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Vu mon niveau en japonais et le site de la galerie étant plutôt chiche en caractères latins, je ne peux que vous conseiller de vous y rendre pour mater les remarquables images des créateurs-vedettes de cette galerie dont on devrait encore entendre parler, mon petit doigt me le dit.

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A la Villa des Arts de Casablanca, oubliez Humphrey Bogart. Vous êtes conviés par la Fondation ONA à renconter, par tableaux interposés, et jusqu’au 15 décembre 2006, la fine fleur des autodidactes marocains, parmi lesquels la fameuse Chaïbia Tallal (1929-2004).

 
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Ahmed Louardiri
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Fatima Hassan El Farouj

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Une expo qui interpelle l’intelligentsia locale sous la plume de Kenza Sefrioui.

 

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A Seattle pour terminer, et jusqu’au 11 novembre 2006, la Garde Rail Gallery vous tient en réserve l’œuvre minutieuse et itérative de Gregory Blackstock qui parle des tas de langues et mémorise sans peine des milliers de faits. medium_blackstock_accordian.jpgPour faire simple, Greg adore jouer de l’accordéon et aussi classifier êtres, choses et symboles en les dessinant sous forme de listes.

 

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Tout y a droit : oiseaux, immeubles, croix, voitures, crayons, nœuds, insectes, clochers, j’en passe et des meilleures.

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Un bouquin sur lui en profite pour sortir : Blackstock’s collections : the drawings of an artistic savant.

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Commentaires

Excusez-moi si je me trompe, mademoselle Animula, mais j'ai comme l'impression que vous avez chipé votre titre (du moins l'essentiel, c'est à dire: "ami, partout, toujours!") à notre grand poète wallon, Jean-Pierre Verheggen, "le Mabuse belge" comme l'appelle Denis Roche. Il me rappelle en effet une citation du "Degré Zorro de l'écriture", le livre de Verheggen paru en décembre septante sept. Presque 30 ans, vous parlez d'un anniversaire!

Écrit par : Hugo Wouters | 18.11.2006

Dans une tout autre facture et une autre perspective que celle des œuvres de G. Blackstock, on peut retrouver ce recensement des objets dans l'œuvre de Bispo de Rosario - et lire à ce sujet deux articles de la Revue Essaim N°5 ("Aux frontières de la folie") parue chez Erès http://www.edition-eres.com/resultat.php?Id=742,
l'un de Laura Hansen et l'autre d'Antonio Quinet intitulé "Bispo, le tailleur de lettres". Une occasion aussi de lire autrement le travail de Jules Leclercq.

Écrit par : Béatrice Steiner | 18.11.2006

@Hugo Wouters
Après enquête interne, je dois reconnaître que vous n'avez pas tort, Hugo. Mon titre est un innocent souvenir du ravageur "Degré Zorro de l'écriture". Je dois confesser que j'ai beaucoup pratiqué ce recueil de textes rigoureusement inclassables depuis que je l'ai découvert il y a 10 ans. "Art brut, ami, partout, toujours" est calqué sur le cri de guerre: "Spirou, ami, partout, toujours!" que Verheggen pousse à plusieurs reprises dans son poème intitulé: "Mais Spirou, c'est mieux, plus mieux!". C'est dans la partie: "O très, très Sauvage Belgique". Sans doute une preuve de ce qu'on appelle "l'instintin créateur".

Écrit par : Animula | 08.12.2006

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