Deux Sèvres insolites (24.01.2010)
Je comptais sur mon équipe de reporters de choc barcelonnaise pour nourrir la vorace Animula mais Violette et Reinette se sont laissé engourdir par la froidure catalane. Au lieu d'enquêter dans le Raval, elles sont restées à siroter des Cuba Libre au bar de l'hôtel.
Bon, comme votre petite âme errante doit tout faire par soi-même, il faut qu'elle puise dans son stock perso. Alors permettez que je rouvre ma photothèque deux-sèvrienne. C'était avant les girouettes que je vous ai montrées au début de l'année. J'étais déjà torturée par le canard du doute.
J'avais moyen envie de m'arrêter toutes les dix minutes pour kodaker de ravissantes flaques glauques, une ombre fantômatique sur la route ou un ours blanc dans un vieux mur. Mais mon-chéri-que-j'ai était d'humeur photographieuse. Je vous dis pas l'ambiance!
«Si ça continue, on va leur servir nos petits riens-du-tout à la gomme aux Animuliens... Pourquoi pas nos cadavres-exquis des familles tant qu'on y est ?» aboyais-je avec fureur.
«Ma pauvr'Ani, tu capteras jamais rien aux mystères subtils de l'insolite de base !» me rétorquait mon kéké favori.
Limite de s'traiter, on a arrêté le tacot pour bouder sur un parking de la rue des Epinettes à Sainte Verge, sympathique bourgade, jumelée avec l'Espagne. Hoy-hoy-Os! Je vous dis pas le fou rire! Les Sainte-vergeois me le pardonneront puisqu'ils ont eu assez d'esprit pour inscrire leur ville à l'Asso des Communes de France aux noms burlesques et chantants.
Sainte Verge ne brille pas que par son nom. Elle possède aussi des châteaux, des moulins et une église à devise républicaine.
Mais je n'étais pas là pour les beautés de la culture. Rôdant dans les parages, je me suis paumée dans les rues de la Thouars voisine. J'ai croisé un petit pisseur-à-gauche, signe qu'on ne manquait pas d'humour ici non plus.
Un peu plus loin, deux faisans dorés et un cygne hand made ont attesté des talents animaliers d'un habitant du coin.
Mais la ville de Niort nous attendait et nous nous sommes jetés dans ses bras pour pas manquer la visite du Musée Bernard d'Agessi qui est installé dans un ancien lycée où l'élite du Poitou baccalauréait naguère à tour de bras.
Le M.B. d'A. ne possède pas seulement la plus belle rampe d'accès du monde. Il est relooké moderne à l'intérieur avec des échappées bleues sur les collections d'histoire naturelle.
La cafet est somptueuse et le menu varié : bôzarts, arts déco, objets scientifiques, cabinets de curiosités.
J'aime le Conservatoire de l'éducation pour ses pupitres en liberté
et la partie contemporaine où on m'aperçoit devant les vitrines Eliane Larus.
Une grande salle est réservée aux expos temporaires et ça me vénère d'avoir loupé celle de Marie-Rose Lortet qui s'est terminée fin octobre 2009. Heureusement, il y a un chouette catalogue pas cher du tout.
Dernière splendeur pour la route : un petit Landreau à casquette, croisé durant ce voyage.
22:19 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : eliane larus, marie-rose lortet, marcel landreau | | Imprimer | | |
Commentaires
Bonjour!
Cette fois encore, grâce à vous, j'apprends des choses concernant ma chère Eliane (Larus). J'ignorais (elle aussi !) que cette grande sculpture (large de 2 mètres quarante) était en ce moment exposée au musée. Elle semble très bien assemblée car elle comporte en effet 12 éléments qui ne sont pas situés sur le même plan ; ce qui n'est pas si facile à monter. Eliane l'a offerte à la ville de Niort en 1981, à la fin de sont exposition personnelle au musée du Donjon.
On ne vous voit pas très bien dans le reflet : dommage... Etant, avec Eliane, présent lors de l'hommage rendu il y a quelques mois à Madeleine Lomel, je me suis surpris à vous chercher dans la salle, tout en me disant qu'il faut être assez inconscient pour chercher du regard une personne dont on ne connaît pas le visage!
Cordialement,
Michael L.
Écrit par : Michael Lecomte | 25.01.2010
Michel @Michael
Moi je vous dis, de Michel à Michael, que Miss Ani, vous ne pourriez pas la louper, à tourner en rond autour d'une cible, d'un merle gras ou d'un cygne du Poitou ; je l'ai vue à l'œuvre... unique !! et puis, tant pis, vous lui adressez la parole et là... un puits de sciences ès art brut, mais ça, vous le saviez.
Écrit par : michel Valière | 28.01.2010