06.02.2015
Nouvel arrivage de «Jeune Création Contemporaine»
En passant par l’hôtel Drouot, j’ai picoré dans la salle 9 le nouvel arrivage de la «Jeune Création contemporaine».
Voici donc ma petite sélection.
N° 154. Eliane Larus. Enfant au lézard
N° 161. Michel Macréau. Le coeur rouge
N° 143. Anselme Boix-Vives. Série des concierges
N° 186. André Robillard. Sur le sol lunaire.
N° 257. Mariam Koopen. s.t.
Attention, la vente c’est demain samedi 7 février à 14h.
16:16 Publié dans De vous zamoi, Encans | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eliane larus, michel macréau, anselme boix-vives, andré robillard, mariam koopen | | Imprimer | | |
19.11.2011
La Jeune Création Contemporaine à l’Hôtel Drouot
Arrivage de créations franches. Avec la proximité des fêtes de fin d’années, les ventes publiques vont croissant. On peut, pour l’exemple, retenir celle de Neret-Minet Tessier du samedi 26 novembre 2011 à l’Hôtel Drouot, consacrée à la Jeune Création Contemporaine. Pourquoi? Parce que cette JCC est entrelardée de CF. C’est à dire d’œuvres d’auteurs représentés par le Site de la Création Franche, au premier rang desquels Gérard Sendrey qui fut longtemps son principal animateur. Il y a aussi, tous collaborateurs ou familiers du lieu : Raâk, Jacques Karamanoukian, Claudine Goux, Ruzena. On note encore, parmi ceux dont les travaux se retrouvèrent sur les cimaises du musée municipal de Bègles dans le passé, la présence de Eric Gougelin, Evelyne Postic, Adam Nidzgorski et Albert Louden.
Martha Grünenwaldt
J’ignore quel collectionneur se défait ainsi de ses valeurs made in «création franche, notion plus ou moins clone de la Neuve Invention de Dubuffet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ne domine pas dans cet ensemble le côté brut de la force. A l’exception d’un beau Martha Grünenwaldt à fond noir cependant. Dans ces conditions on a plutôt tendance à se tourner vers des œuvres n’appartenant pas à ce courant CF, tel cet efficace Paysage oniriqued’Eliane Larus, troublant jusqu’à vous mettre l’âme au bord des lèvres avec ses plans cahotiques et biseautés et son étrangeté coupante.
C’est le N°104 du catalogue Neret-Minet. «Oh, z’ai clu voil un gros Neret-Minet!» dirait Titi.
Moi aussi.
23:55 Publié dans art brut, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art brut, martha grunenwaldt, eliane larus, création franche | | Imprimer | | |
24.01.2010
Deux Sèvres insolites
Je comptais sur mon équipe de reporters de choc barcelonnaise pour nourrir la vorace Animula mais Violette et Reinette se sont laissé engourdir par la froidure catalane. Au lieu d'enquêter dans le Raval, elles sont restées à siroter des Cuba Libre au bar de l'hôtel.
Bon, comme votre petite âme errante doit tout faire par soi-même, il faut qu'elle puise dans son stock perso. Alors permettez que je rouvre ma photothèque deux-sèvrienne. C'était avant les girouettes que je vous ai montrées au début de l'année. J'étais déjà torturée par le canard du doute.
J'avais moyen envie de m'arrêter toutes les dix minutes pour kodaker de ravissantes flaques glauques, une ombre fantômatique sur la route ou un ours blanc dans un vieux mur. Mais mon-chéri-que-j'ai était d'humeur photographieuse. Je vous dis pas l'ambiance!
«Si ça continue, on va leur servir nos petits riens-du-tout à la gomme aux Animuliens... Pourquoi pas nos cadavres-exquis des familles tant qu'on y est ?» aboyais-je avec fureur.
«Ma pauvr'Ani, tu capteras jamais rien aux mystères subtils de l'insolite de base !» me rétorquait mon kéké favori.
Limite de s'traiter, on a arrêté le tacot pour bouder sur un parking de la rue des Epinettes à Sainte Verge, sympathique bourgade, jumelée avec l'Espagne. Hoy-hoy-Os! Je vous dis pas le fou rire! Les Sainte-vergeois me le pardonneront puisqu'ils ont eu assez d'esprit pour inscrire leur ville à l'Asso des Communes de France aux noms burlesques et chantants.
Sainte Verge ne brille pas que par son nom. Elle possède aussi des châteaux, des moulins et une église à devise républicaine.
Mais je n'étais pas là pour les beautés de la culture. Rôdant dans les parages, je me suis paumée dans les rues de la Thouars voisine. J'ai croisé un petit pisseur-à-gauche, signe qu'on ne manquait pas d'humour ici non plus.
Un peu plus loin, deux faisans dorés et un cygne hand made ont attesté des talents animaliers d'un habitant du coin.
Mais la ville de Niort nous attendait et nous nous sommes jetés dans ses bras pour pas manquer la visite du Musée Bernard d'Agessi qui est installé dans un ancien lycée où l'élite du Poitou baccalauréait naguère à tour de bras.
Le M.B. d'A. ne possède pas seulement la plus belle rampe d'accès du monde. Il est relooké moderne à l'intérieur avec des échappées bleues sur les collections d'histoire naturelle.
La cafet est somptueuse et le menu varié : bôzarts, arts déco, objets scientifiques, cabinets de curiosités.
J'aime le Conservatoire de l'éducation pour ses pupitres en liberté
et la partie contemporaine où on m'aperçoit devant les vitrines Eliane Larus.
Une grande salle est réservée aux expos temporaires et ça me vénère d'avoir loupé celle de Marie-Rose Lortet qui s'est terminée fin octobre 2009. Heureusement, il y a un chouette catalogue pas cher du tout.
Dernière splendeur pour la route : un petit Landreau à casquette, croisé durant ce voyage.
22:19 Publié dans De vous zamoi, Glanures, Miscellanées, Poésie naturelle, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : eliane larus, marie-rose lortet, marcel landreau | | Imprimer | | |
27.11.2007
Match Burland-Pons pour la St Saturnin
Il y aurait beaucoup à dire sur le «goût viscéral» de Jean Dubuffet «pour le désert». On pourrait aussi bien prétendre qu’il s’y est enquiquiné à 100 sous de l’heure après son overdose de chameaux de la fin des années 40.
Mais on va pas chipoter le carton d’invitation de la Maison Objet Trouvé qui utilise ces termes, puisque cette méritante galerie voit dans le désert une occasion d’apparenter François Burland au «grand ancien» fondateur de l’art brut.
A-t-il besoin de ce rapprochement, ce peintre né à Lausanne et enrôlé sous la bannière de la Neuve Invention ? Pas vraiment, Burland ayant acquis -O.T. nous le proclame- «renommée à travers le monde».
L’expo s’intitule Desert blues. Comment ne pas être intimidée, après ça? Votre petite âme errante confesse son ignorance crasse. Burland, elle le connaît surtout par repros interposées. Aussi est-elle plutôt jouasse, c’est clair, de cette rétrospective Burland, «la première en France» bien sûr. Espèrons qu’elle apportera sa petite pierre. Le vernissage c’est le 29 novembre.
Ce sera ce soir là un match Burland-Pons car ce jeudi, également à partir de 18 heures, la Galerie Béatrice Soulié vernit les dessins récents de Louis Pons qui n’est ni brut ni «neuvinve» mais qui se laisse voir parce que c’est un grand de chez grand, un des rares qui accède par des moyens d’artiste pur jus à des régions où n’accèdent généralement que les créateurs qui ne peuvent faire autrement de l’être.
Une expo Pons c’est toujours un événement à Paris. Je croyais, tiens, tiens, qu’il était celui «qui ne dessinait plus». On verra bien. Du moins, si on arrive à se propulser de la Bastille au Quartier (latin), de la Charenton street à la pictorialiste rue Guénégaud.
Ceux à qui ce grand écart ferait pas peur, ne craindront pas non plus d’aller 2 jours plus tard (c’est ouvert les samedis, dimanches et jours fériés seulement) à la Galerie Capazza. C’est à 90 mn de notre vieille pollution parisienne, dans le grenier de Villâtre qui est un château. Entre Vierzon et Bourges, à Nançay dans le Cher (18330).
Ils y verront les Paysages habités d’Eliane Larus, une expo que Lydia Harambourg enrobe en ces termes dans le n°41 de La Gazette de l’Hôtel Drouot (23 nov. 2007) : «Si les ex-voto, l’art brut, la céramique sud-américaine, les jeux en bois ne sont pas étrangers au monde d’Eliane Larus, ils servent de tremplin à une verve intuitive qui détecte dans chaque objet des éléments formels, des couleurs dont elle transpose les richesses originelles». Le site de la Galerie Capazza est un peu emberlificoté mais vous trouverez sans doute le diaporama d’Eliane Larus. Une occasion pour vous mettre une bonne vingtaine de ses tableaux dans l’œil avec les prix en plus.
Bon, maintenant je retourne dans mon nid douillet.
23:55 Publié dans Expos, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françois burland, louis pons, eliane larus, jean dubuffet | | Imprimer | | |
26.02.2006
Larus vue par Lecomte
C’est fou ce qu’on fait comme rencontres sur Animula Vagula. Votre petite âme errante a eu la curiosité d’aller visiter le site de ce monsieur Lecomte qui lui a pondu un commentaire récemment et elle a eu la bonne surprise de découvrir un poète. Il faut l’être en effet pour écrire un vers du genre de cestuy-là : «Ils ont l’air con avec leur couteau à éplucher la lune». La lecture du poème qui se termine par : «C’est l’enfant Jésus qui porte sa locomotive» (cliquez sur Par la fenêtre ouverte) n’est pas sans faire penser à Jean Follain, c’est vous dire!
Vous avez bien de la chance, madame Eliane Larus, d’avoir un thuriféraire (j’adore les mots tordus) comme Michael Lecomte. Son site nous donne un échantillon des textes «courts et précis, sans jargon savant» où il a analysé une trentaine de vos œuvres picturales. J’avoue que j’ai regardé d’un autre œil certains aspects de votre production dont je me croyais pourtant informée. Plutôt que des repros de peintures, je ne résiste pas au plaisir d’emprunter 2 ou 3 dessins pour lesquels j’ai une préférence. L’un d’eux, intitulé Le Peintre est une étude de timbre-poste pour une expo à L’œil de Bœuf en 1980. Je m’aperçois que chez Cerès Franco, la directrice de cette galerie, vous avez exposé en compagnie de Michel Macréau. Coïncidence, Art Transit, le bouquin de Michael Lecomte, d’où sont tirés ces commentaires sagaces sur votre travail, a été publié en 1994 chez Fus-Art, éditeur, l’année suivante, d’un ouvrage consacré à Michel Macréau. Mais je piapiate, je piapiate, comme dirait monsieur Decharme, et j’oublie l’essentiel.
Parmi ces Morceaux divers dont M. Lecomte nous gratifie, y’en a un où il évoque un certain Gilbert qui m’a tout l’air d’avoir un profil assez brut.
Je cite : «Gilbert a existé. Il était (…) portier de nuit. (…) Il avait installé dans son grenier un minuscule autel où il célébrait des messes insolites et naïves.» Alors, je vous prie, Michael Lecomte, puisque vous surfez de temps à autre sur mon petit bloggy, dîtes-nous en plus.
21:25 Publié dans De vous zamoi, Glanures | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Eliane Larus | | Imprimer | | |