Palermo : l’observatoire de «la creazione differente» présente son nouveau site (28.11.2010)
Je ne sais pas si je vais me la faire monter en bague ou me la suspendre autour du cou mais je vais sûrement faire quelque chose avec la «mappa murali Bosco a Castellammare».
Elle est trop belle avec ses tons de bleu et ses touches de rouge qui indiquent les murs peints par mon peintre sicilien favori. On peut la télécharger sur le nouveau site de l’Osservatorio Outsiderart de l’Universita di Palermo dirigé par Eva di Stefano.
Il suffit pour ça de cliquer «Sicilia» puis «I Luoghi» dans la colonne de gauche du tableau de bord de ce bel engin avec lequel il faudra compter maintenant dans l’espace brut européen.
Avec ce bolide palermitain, l’Italie rattrape définitivement son retard dans la compétition outsider et trouve sa place dans la nébuleuse des relations internationales.
Bravo au comité scientifique où l’on note la présence de Domenico Amoroso dont je vous ai déjà parlé.
L’O.O.U.P. ne va pas tarder à devenir un gisement d’informations et d’idées sur l’art brut et consorts. Du moins si on en croit son contenu inaugural qui recèle des découvertes : Salvatore Bentivegna (1923-2002), sculpteur de pierres de Sciacca (comme son homonyme Filippo)
ou Attilio Penzo, veneto et accumulateur-coloriste de l’ère du plastique totalitaire.
Avec le site, on nous propose la Rivista, une newsletter semestrielle.
Pour celle-ci, Teresa Maranzano renforce l’équipe dirigeante et puisque cette Sicilienne de Genève est aussi francophone, cela permet peut-être de voir se dessiner un axe sicilo-franco-suisse prometteur. A ce numéro un, Roberta Trapani, autre sicilienne bilingue (de l’espèce parisienne) contribue d’ailleurs avec une relation de la dernière Biennale d’Aubagne.
Les autres contributeurs pilotent des musées ou sont de dignes universitaires tendance «psy».
Lucienne Peiry nous fait le plaisir d’affirmer que, si on l’interroge sur l’existence ou non de l’art brut, elle n’a pas de meilleure réponse à faire que de préconiser une visite à la Collection de l’Art brut de Lausanne. «Oppure rispondo che un viaggo a Castellammare s’impone» ajoute-t-elle, pour inciter au voyage dans la patrie de Giovanni Bosco.
Cette première rivista de l’Osservatorio de Palermo regroupe certaines des interventions à un colloque organisé dans cette ville au printemps 2010. Voir ma note du 9 mars L’Echo des colloques. Cela donne à la chose un ton un peu trop sérieux qui conviendrait mieux à une publication savante sur papier. Mais la mise en page aérée qui ménage plusieurs niveaux de lecture, la lisibilité, l’importance donnée aux illustrations compense cet inconvénient relatif. Et puis j’adore le double filet bleu d’une élégance toute transalpine en encadrement.
Souhaitons cependant qu’à l’avenir les textes s’adaptent mieux encore aux contraintes du support. Et au public, nécessairement plus large sur la toile. Pensez aussi, signore e signori de l’O.O.U.P. que des gens qui comprennent mal l’italien vous lisent. Continuez à nous écrire dans votre belle langue mais n’oubliez pas, s’il vous plait, de nous offrir quelques phrases simples ou de courts résumés en tête de vos articles. Personnellement, je pourrai ainsi en parler mieux et plus vite!
16:11 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : osservatorio outsiderart, palerm so, eva di stefano, lucienne peiry, teresa maranzano, roberta trapani, art brut, giovanni bosco, salvatore bentivegna, attilio penzo | | Imprimer | | |
Commentaires
Tatourag aussi parle de l'osservatorio.
http://www.tatourag.com/crbst_21.html
Écrit par : Gepetto | 20.12.2010