Montez de la mine, descendez des volcans (07.07.2011)
Montez de la mine, descendez des volcans! Voilà le mot d’ordre aujourd’hui, camarades Animuliens. Esprit mine d’un côté, Outsiders (2e éruption) de l’autre : deux expos recommandables pour peu qu’on erre dans le Nord ou dans le Cantal.
Lewarde et son bois de jacinthes abrite la première.
Mauriac, que traverse la Méridienne verte, sert d’écrin à l’autre.
Esprit mine au Centre Historique Minier de Lewarde (à 8 kms de Douai) c’est pour ceux qui prennent de grandes vacances puisque c’est ouvert depuis le 1er juillet et que ça ira, ça ira, ça ira jusqu’au 31 décembre 2011.
Le timing est plus short pour Outsiders A.D.D.V. (Au-dessous des volcans) à la Chapelle Marmontel, 12 rue du Collège à Mauriac, vu que ça vernit le 16 juillet et que ça baisse le rideau le 24 août 2011.
Si je vous parle de l’expo minière de Lewarde, co-curatorisée par André Dubuc, dirlo du C.H.M. et par Carine Fol, aux manettes d’Art et Marges, ce n’est pas pour vous énumérer les «20 artistes internationaux» participants. Reportez-vous au programme. A mélanger ainsi des abstraits, des naïfs, des installateurs, des conceptuels, des vidéastes, des performeurs et des tutti quanti qui n’ont pas grand chose à faire les uns avec les autres, on aboutit toujours à quelque chose, qui pourrait être transposé, pour peu qu’on change de thème fédérateur (à quand Esprit filature ou Esprit ducasse, pour rester dans la note régionale ?). Non, je vous parle de Lewarde parce qu’à Lewarde, il y a aussi, il y a tout de même, Anselme Boix-Vives, Augustin Lesage et Gaston Duf qu’on s’obstine à enrôler dans les «zartistes contemporains». Que ce dossart conviennent aux 2 premiers, particulièrement à Lesage qui mollissait pas sur les expos de son vivant, à la rigueur!
Mais il faudrait revoir la copie pour ce qui concerne Gaston Duf. Ses rhinocéros ont plus à voir avec les bêtes qu’il aimait voir au cinéma avant d’être interné dans un hosto psy qu’avec la mine dont il n’a connu fugacement que le travail en surface.
Côté Cantal, le hic –car il y en a un– c’est que la liste des «artistes internationaux» (encore!) qui composent le spectacle comprend CHOMO et que c’est aussi une œuvre de CHOMO qui sert d’appât sur le flyer. Je croyais les œuvres de CHOMO cataloguées, sécurisées, en instance de classement après la vente publique d’une partie d’entre elles en juin 2010 (voir sur ce point ma chronique du 19 janvier 2010 : Chomo, une œuvre très prisée).
Je me demande donc bien d’où peut venir la longue figure blanche qui sert de fanal à l’expo Outsiders 2 in Mauriac. En tout état de cause il n’est pas sûr que CHOMO -individualiste farouche- aurait accepté de participer à une exposition de groupe. Il n’y a guère que Raymond Reynaud (qu’il appelait cependant «Renaud») avec qui il ait envisagé une collaboration. Et il y a même gros à parier que CHOMO aurait piqué une de ces volcaniques colères à voir une de ses images servir ainsi de locomotive à des travaux qui ne sont pas les siens. Dommage qu’il soit plus là, on aurait bien ri!
22:12 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : gaston duf, chomo | | Imprimer | | |
Commentaires
Fabuleux le blog... On se sent tout à coup investi de tous les pouvoirs, essayeurs de tous les métiers. On devient en quelques tours de passe-passe animateur, pourvoyeur d'infos, et surtout, surtout... critique! Alors nous cherchons et nous trouvons!! Une bonne intention au coin de la rue? Quelques baltringues ingénieux qui OSENT présenter une pièce non galvaudée de Chomo? Oh sacrilège! Je constate que chacun d'entre vous possède "son"CHOMO... On le fait parler, on s'indigne pour lui... Grâce! Ne vaut-il pas mieux profiter de ce qu'on nous offre à voir? Vous finirez tous par compromettre la bonne volonté de tous ceux qui se donnent un mal fou afin que cet art soit vu et reconnu par le plus grand nombre. Jusqu'à souhaiter un courroux de cet homme disparu depuis des lustres... Laissez filer des jours tranquilles au paradis des créateurs et cessez de vous poser en absolu maîtres de ces lieux. J'irai donc voir cette pièce délictueuse... et me réjouirai de cette découverte.
Écrit par : Anette Lalumière | 10.07.2011
@ Madame Lalumière
Comment ne pas se rendre à vos lumineux arguments? Qu'un artiste soit disparu depuis "des lustres" autorise à disposer de son nom et de son image comme on l'entend. C'est clair!
On baptise bien les bagnoles "Picasso".
A quand la Chomobylette?
Écrit par : Ani | 10.07.2011