Des Rives sous roches (26.08.2011)

pastis_3_couleurs.jpgLe vent se lève. Il fait moins chaud. Mon petit cerveau n’est plus ramollo et mon écran est moins brûlant. Encore deux, trois mauresques, un mojito et ce sera le boulot. La rentrée s’annonce grave avec un 2 septembre à la clé. C’est ce jour-là que débute l’expo Des Rives à L’Auberge de Baulmes, charmant abri sous roche au pied du Jura.

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logo-imgseule.gifDes Rives, à qui voulez-vous que ça parle, sinon à Animula Vagula qui a toujours fait de ce jeu de mots son cheval de bataille?

Récemment c’est sur les bords de l’Escaut qu’une expo belge à géométrie variable empruntait à mon blogue son sous-titre!

Ici, dans cette exposition suisse organisée par Mordache of Lausanne, une asso qui promeut le travail du photographe «autodidacte» (selon le copieux pedigree joint à la présentation du show) Mario Del Curto, ce n’est pas pareil. Céline Muzelle, en bonne lectrice, reprend ma balle au bond et marque un panier en filant avec brio la métaphore : «Les remous n’ont pas manqué dans la vie des artistes que Mario Del Curto a choisi de photographier . Des événements tragiques, un parcours chaotique ou un rêve inaccompli sont souvent la source de leur création. Celle-ci épouse les méandres de leur existence tout en constituant pour eux un refuge, une rive où se retirer lorsque les vents soufflent trop fort».

Merci madame, c’est joliment dit et je ne peux qu’applaudir à cette extension du domaine de mon sous-titre calembourgeois!

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Attention, l’expo Des Rives ne crèchera à Baulmes que jusqu’au 2 octobre 2011. Elle se déploiera ensuite en janvier 2012 dans un autre lieu décentré de Suisse romande : au Vide-Poches de Marsens dans la Gruyère, au cœur d’un genre d’hosto psy. Entre temps, elle visitera en novembre 2011, la Villa Piaggio de Gênes. A chaque étape la présentation sera différente. Les accros pourront donc se farcir les 3. Personnellement, je passerai vite sur les photos de La Demeure du (soit-disant) Chaos car je me contre-tamponne de cette «folie» (au sens aristocratico-architectural du terme).

Mais MDC peut bien perdre un peu de temps puisqu’il nous gratifie par ailleurs de très chouettes zimages de nos lascars favoris. A côté de Melina Riccio et Bonaria Manca déjà célébrées par votre Petite âme errante, je note dans le programme : Gu Ya, modeste jeune femme du Sud-Ouest de la Chine, auteur d’un rouleau dessiné sur 1000 mètres

Gu Ya

Guy Brunet qui fait une fixette sur le cinéma

Guy Brunet

Yuchi Yamamoto, pêcheur japonais, créateur d’un sacré environnement orné de milliers de coquillages

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Veijo Rönkkönen, du Nord-Est d’Helsinki, et ses 500 personnages sculptés grandeur nature. Ceux qui voudraient que je leur fasse un cours n’ont qu’à consulter le dossier de presse qui est trop bien fait. On en voudrait toujours des comme ça!

En pinaillant comme une bête, je n’ai pu y trouver qu’une coquille, enrichissante à souhait : «Les lieux qui accueillent l’exposition sont des endroits conviviaux, propices à de rires (sic) échanges avec un public qui n’est pas nécessairement habitué à de telles manifestations».

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Quand le rare devient rire (et vice versa)

c’est le refoulé animulien qui fait retour

dans le discours savant!

Poil aux dents.

16:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, mario del curto, céline muzelle, bonaria manca, gu ya, guy brunet, yuchi yamamoto | |  Imprimer | | Pin it! |