Rechercher : plancher de jeannot
Le Père Noël habite Erfoud
Aujourd’hui que c’est Noël et que, à cause du jaja à bulles, j’ai un peu mal au bout des cheveux que monsieur Izri, mon coiffeur (je change sans arrêt de coiffeur), a pourtant ratiboisé un max pour le réveillon, je n’ai rien d’intelligent à vous dire à part : «enjoy your toys !» mes petites Animuliens-muliennes.
Je cherchais une image de Père Noël à vous coller, car vous cliquez comme des malades sur ce genre de choses, mais je n’en ai trouvé aucune de choucarde.
Alors, j’ai décidé de vous offrir mon fond d’écran parce que finalement je l’avais peut-être bien là sous les yeux sans le voir mon barbu houppelandé sous la forme de ce graffito chopé au vol sur une vieille porte rouillée dans un village du sud marocain des environs d’Erfoud.
25.12.2008 | Lien permanent
Castellammare del Golfo honore Giovanni Bosco
Photo : ZEP
Giovanni Bosco sort de l’ombre. L’œuvre de ce grand créateur d’art brut sicilien aussi. Giovanni Bosco, dessinateur et muraliste d’exception, dont votre petite âme errante est fière de vous avoir révélé l’existence un soir de mai 2008 (le 25 pour être précise). Grâce à Boris Piot, l’un de ses fidèles lecteurs, qui l’avait mise sur la piste de Castellammare del Golfo.
Car je peux bien vous l’avouer maintenant c’est cette pittoresque bourgade balnéaire située non loin de Palermo qui est la patrie de Giovanni. C’est donc sous le patronage de la Municipalité de Castellammare et de la Province de Trapani que va se tenir une exposition Bosco dont on parlera dans les chaumières italiennes, françaises, suisses et… animuliennes.
Bosco émerge, du moins sa main, couverte de peinture rouge et brandissant une brosse, sur la couverture du catalogue et sur l’affiche qui nous informe des dates assez resserrées de l’événement : 31 janvier -7 février 2009. Le 31 janvier c’est le jour dédié au saint local : un certain San Giovanni Bosco, homonyme de notre peintre. Comme il est très populaire là bas, notre Giovanni Bosco à nous devra vaincre une forte concurrence pour se voir indexé sur Google.
Il reste à souhaiter par conséquent que cette exposition castellammarienne (qui est doublée par un colloque sur l’Actualité de l’art brut) soit suivie de plusieurs autres initiatives pro-Bosco. Un soutien attentif et respectueux a été apporté sur place ces derniers mois au peintre, qui n’a pas été épargné par la vie et dont la santé n’est pas des meilleures, grâce à l’action conjuguée d’Eva di Stefano, coordinatrice des différentes facettes de l’opération et de l’organisation ZEP (Zéro Euro Production).
Eva di Stefano, vous la connaissez. Elle est l’auteur du livre sur l’art brut et l’outsider art sicilien, intitulé : Irregolari. Je vous en ai parlé dans ma note du 22 juillet 2008.
Les ZEP, c’est une société d’étudiants de la ville qui réalise des vidéos.
Un de leurs films, Giovanni Bosco dottore di tutto, figure au programme.
L’exposition sera abritée dans une salle (Aula consiliare) du Palais Crociferi. Les participants au colloque : Eva di Stefano, Lucienne Peiry, Michel Scognamillo, Teresa Maranzano et Domenico Amoroso (directeur du Musée d’Art Contemporain de Caltagirone où une section est consacrée aux artistes outsider siciliens) se réuniront au Teatro Apollo dans le même palais.
Tout ce beau monde se retrouvera peu ou prou dans le catalogue. On attend du soleil et 15° Celsius. Aux commandes de l’avion, 3 pilotes dont on attend beaucoup : la ZEP, l’Observatoire Outsider Art de l’Université de Palerme et la Fondation Orestiadi di Gibellina.
Link : Per i nostri amici italiani.
Dernière nouvelle : le hasard veut qu’au moment où nous mettons sous presse, le n°30 de la revue Création Franche se décide à sortir (merci Anne, merci Sophie, merci Gérard) avec 7 reproductions couleurs accompagnant un texte de Jean-Louis Lanoux, intitulé Giovanni Bosco au cœur de l’art brut.
25.01.2009 | Lien permanent
L’art brut à toutes les sauces
Notre secrétariat animulien a reçu cette vidéo judicieusement repérée par un de mes correspondants très fine mouche.
Que dire après ça sinon « NO COMMENT »
06.03.2009 | Lien permanent | Commentaires (3)
Itinéraire expogéographique
Avec tout ce qu’il y a à voir à Paris dans le genre «apparenté à l’art brut», votre petite âme errante a dû se faire un programme pour être sûre de rien oublier.
A la réflexion, elle a pensé que ça pouvait vous servir aussi.
Alors imprimez vite cet itinéraire et collez-le sur la porte de votre réfrigérateur comme ça vous y penserez quand vous irez rapiner un de ces délicieux petits pots au chocolat belge à 53 % de cacao qui calment si bien vos mini angoisses nocturnes.
Et puis surtout, attention au timing. Le plus urgent c’est Marilena Pelosi à la Galerie Objet trouvé (24, rue de Charenton, 12e) : ça se termine le 14 mars 2009, à moins que Christian Berst ne nous offre un p’tit chouïa de rab.
Ensuite, par ordre d’urgence, il y a les Ex-voto contemporains du Mexique (Alfredo Vichis Roque), Galerie Frédéric Moisan 72, rue Mazarine, métro Odéon. C’est juqu’au 29 mars 2009.
Béatrice Soulié, qui bosse fort et depuis longtemps sur le terrain des singuliers de qualité, nous laisse juqu’au 4 avril 2009 pour visiter les Univers intérieurs de Joël Lorand en sa Galerie située au 21 dans l’étroite et art-africanophile rue Guénégaud dans le 6e arrondissement.
Last but not the least, la Galerie impaire, 47 rue de Lancry, nous donne à voir les œuvres d’un ténor brut du Creative Growth Art Center : Donald Mitchell (à noter les tout nouveaux totems) et les œuvres d’un Monsieur David West dont j’ignore à peu près tout. Dead line : le 5 avril 2009.
C’est le très cool Julien Raffinot qui est le D.J. de ce gentil espace du 10e arrondissement et je lui fais coucou parce que j’aimerais vraiment qu’il se souvienne de mon nom : A.N.I.M.U.L.A V.A.G.U.L.A, «sans rivale», comme dirait Séraphine.
Pour terminer faut pas que j’oublie de vous pointer que vous seriez rien bigornauds de pas vous procurer le catalogue Manœuvres de désenvoûtement (Breaking the hex) qui accompagne l’expo Marilena Pelosi et qui vivra sa vie ensuite comme font les crus honnêtes. Et même, puisque vous êtes comme moi, amoureux des beaux bouquins sur nos petits dadas, je vous conseille de vous offrir la version collector puisqu’il y en a une cinquantaine avec en bonus un vrai dessin (pas une repro) de Marilena Pelosi. Pour la valeur de même pas 3 catalogues ordinaires, vous aurez une œuvre originale sans mettre votre banquier sur la paille.
08.03.2009 | Lien permanent
Séraphine à La Loupe
04.03.2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Jacques Chessex et sa Suisse
Roule ma poule ! Une fois le pied en Suisse, je vais pas lâcher l’affaire. En shorter voilà : pistant comme à mon habitude le mot «brut», je suis tombée sur «l’ogre Jacques Chessex». Pas au détour d’un bois vaudois mais dans un article de François Dufay paru dans l’Express du 19 février 2009 à propos du nouveau livre de l’auteur, Un Juif pour l’exemple.
L’ogre a vieilli et son visage ressemble maintenant à celui du Père Noël mais il collectionne toujours les couteaux des Dracula alpestres.
Son livre fait donc son petit effet dans les librairies de chez lui. Ceci parce que, se basant sur un fait-divers sinistre survenu en 1942 dans sa ville natale de Payerne, Chessex y déterre une ambiance antisémite à faire gerber que certains de ces compatriotes préféreraient oublier.
L’écrivain, qui n’y va pas par quatre sentiers de randonnées, a depuis un moment déjà une autre corde à son arc : la peinture.
Cliquer sur la photo pour voir le diaporama
Selon François Dufay, le résultat de ses «fureurs picturales» se situe «entre art brut et figuration libre». Je ne suis pas si catégorique et d’ailleurs Jacques Chessex non plus : bien qu’il n’ait jamais appris à peindre de manière académique, il est catégorique, ses peintures ne peuvent pas être assimilées à de l'art brut.
En fait, ce qui me botte (de 7 lieues) chez Chessex c’est que tout «gens-de-lettres» qu’il est, il n’a pas des opinions de Petit Poucet du ciboulo. «Je déteste l’art grec, ce mensonge en plein soleil» gronde-t-il dans sa barbe et je trouve ça marrant.
Pour rester dans la note de ma note fribourgeoise précédente, je ne résiste pas à vous surligner encore ce passage de Chessex à propos de son pays: «De la France, vous ne voyez que les vitrines de chocolat, les banques qui d’ailleurs s’effondrent et les horlogeries qui ont été délocalisées. Ce qui demeure c’est un peuple guerrier, sauvage, violent, qui a un goût baroque des armes, de l’héraldique, du bestiaire. Toute notre histoire exalte des brutes, des coupeurs de gorges, des saigneurs de cochons».
Si après ça, vous pensez toujours que la Suisse est, comme se l’imaginent trop les Français (selon François Dufay) «une contrée aseptisée» plutôt qu’un pays «où la folie couve», demandez à votre libraire Un Juif pour l’exemple paru chez Grasset .
Surtout si vous êtes Français, ça vous aidera à comprendre pourquoi l’Helvétie est une terre d’art brut.
27.02.2009 | Lien permanent
L’art brut fribourgeois
L’Art brut fribourgeois c’est pile le truc casse-patte pour une Animula. Comment voulez-vous qu’un blogounet comme le mien puisse rendre compte de la substantifique moelle d’un contenu si riche ?
Je vous parle du bouquin collectif qui accompagne la nouvelle expo de la Collection de l’Art brut (6 février - 27 septembre 2009). Si vous êtes moins surbookée que moi, filez à Lausanne d’un coup de T.G.V., sinon procurez vous ce livre co-édité avec La Sarine. Vous y verrez comment l’art brut s’y prend pour faire bouger les lignes d’un musée.
Maurice Dumoulin - Photo Mario del Curto, 2006
C’est qu’il faut savoir payer de sa personne quand on s’occupe d’un pareil établissement! Etre capable de descendre à reculons et à 4 pattes dans le goulet étroit conduisant à la grotte secrète de Maurice Dumoulin, un costaud de 97 ans pas très causant qui l’a creusée pendant 20 ans pour y empiler des couches d’objets hétéroclites.
Moi qui fouette dans les ascenseurs, j’admire! Lucienne Peiry, l’héroïne de cette aventure, se donne beaucoup de mal dans son introduction pour nous montrer en quoi le contexte fribourgeois est favorable à l’art brut.
Moi qui suis nulle en géographie, j’aurais bien eu besoin d’un petit bout de carte mais bon, j’ai compris en gros le topo : caractère rural du canton, retard économique dû au conservatisme, conscience identitaire forte, hégémonie catho. A vrai dire ce modèle sociologique m’a l’air de fonctionner surtout pour les vaches électriques de Gaston Savoy qui font la joie de la couverture, pour les St-Nicolas, Père Noël et Père fouettard de Lydie Thorimbert, pour les intérieurs d’Antonie Gaillard et les scènes agricolesques de Pierre-Maurice B.
Lydie Thorimbert Saint-Nicolas, Père Fouettard, Père Noël, 1998-2000
Photo : Olivier Laffely
Il est déjà moins évident pour l’installation de conglomérats d’os, de cheveux, de clous, de lames, de fermetures-éclair et de colle du berger Marc Moret.
Marc Moret, 1999-2000 - Photo : Mario Del Curto - Coll. particulière
Et très peu valide pour les lettres asilaires de l’avocat Gaspard Corpataux, belles comme des autographes de Barbey d’Aurevilly et d’une admirable logique.
Gaspard Corpataux - Salut Médecin–Directeur, 1906
Photo : Marie Humair
Eugénie Nogarède,
Eugénie Nogarède - Impérateur Etter (détail), 1949
Photo : Claude Bornand
Justine Python,
Justine Python - lettre chargée (détail) 8 janvier 1933
Photo : Olivier Laffely
Archives de l’Hôpital psychiatrique cantonal de Marsens
autres enragées correspondantes sans retour et Pierrot Garbani, qui psycho-site comme Dubuffet lui-même, font partie du spectacle. Allez les voir pour vous faire une idée.
Michel Thévoz passe dans le ciel en hélicoptère philosophique, déployant une banderole où est écrit :
«Jean Dubuffet considérait qu’un texte tant soit peu éclairant, et sur quelque sujet que ce fût, exigeait une tournure elle-même inventive, une infraction aux règles linguistiques, une revitalisation des mots».
J’applaudis.
![fribourg.jpg](http://animulavagula.hautetfort.com/media/00/02/1723085783.jpg)
20.02.2009 | Lien permanent
Halle St Pierre : fromage ET dessert
Y’a des jours où l’art brut c’est kiff-kiff l’art de la table. Pas de panique ! Je vais pas vous la refaire avec mes succulents mollusques, répugnants à voir comme des fesses de hyène (voir ma note du 15.10.2008 : Mangez brut!) ni avec la cuisine paléolithique du cher Joseph Delteil (19.09.2005 : Caramba encore raté!).
Ce dont je veux vous entretenir -deux points, ouvrez les guille-mets- comme dirait la marquise de Sévigné, c’est de la brutalité des mœurs de notre siècle sans cœur qui fait poireauter une dadame de mon calibre devant son dry Martini en attendant son rendez-vous d’affaires qui ne vient pas. Et quand le dit RDV est un costard-cravate assez avenant et encore à l’âge de votre petit frère, avouez, chères lectrices, que la pilule est plus dure à avaler que l’olive du Martini.
Ce qu’on peut avoir l’air bécasse à regarder sa table en attendant que son cellulaire vibre, mes sœurs! C’est votre petite âme errante qui vous le dit.
Des tables, j’ai pu constater dans le resto où je faisais tapisserie qu’il y en a de toutes sortes. Des petites carrés sympas et des grandes rectangulaires prétentieuses. Même une ovale pour les plats. Mais rien ne vaut bien sûr notre bonne vieille table ronde. La table ronde du roi Arthur. En attendant que celui-ci revienne pour mettre de l’ordre dans le pastis qui nous sert de monde, il faudra vous contenter de celle de la Halle Saint-Pierre. Régulièrement celle-ci, qui est une mère pour nous, organise une Table ronde sur des sujets divers avec des maîtres-coqs qui viennent nous faire goûter leurs «spécialités».
Samedi prochain, le 17 janvier 2009, par conséquent, c’est l’équipe qui a écrit l’ouvrage Débridé(e)s, à propos des ateliers de La Pommeraie, qui se collera aux fourneaux de 15 à 17 heures. Cela va chauffer autour de l’art-thérapie, c’est clair!
Parmi les «chefs» habituels : l’incontournable Laurent Danchin (dont le saint patron finit sur un gril) et Alain Bouillet (un nom prédestiné à la cuisson comme dirait l’autre).
On note aussi la présence de toques nouvelles : Carine Fol et Teresa Maranzano, pour m’en tenir aux «quilles à la vanille». Le modérateur (à feu doux) sera Jean-Yves Mesguisch. Il arbitrera la rencontre entre tradition et nouvelle cuisine, chacun défendant le bout de gras qu’il a développé dans le livre. Bon, pis allez, comme je suis pas vache et pour vous montrer que je ne conserve aucune dent contre les hommes, ces poseurs de lapins,
je vous donne en amuse-bouche, le nom des deux garçons qui viendront également tchatcher samedi. C’est le galeriste Christian Berst et Bruno Gérard, artiste chargé de l’atelier Pommeraie. Ils ont intérêt à être à l’heure. On les attend de pied ferme pour signer leur bouquin.
C’est compris dans le menu.
14.01.2009 | Lien permanent
Arte, Genio, Follia, frères siennois
Buon anno nuovo a tutti di voi !
Si je vous présente mes vœux animuliens en italien c’est que le balancier brut est en train de pencher vers la botte de nos chers voisins.
Et tout d’abord vers la bonne ville de Sienne où votre petite âme errante se souvient du cappucino qu’on boit à la terrasse des bistrots de la Piazza del Campo. Mais ce n’est pas sur cette célébrissime place en forme de coquille St-Jacques que je vous entraîne mais bien Piazza del Duomo, au n° 2, là où se trouve le Complesso Museo Santa Maria della Scala.
En quel honneur ? Ben tiens, pour une expo qui s’y prépare, mes cousins! Arte Genio Follia, c’est le nom de cette expo-poupée-gigogne. Allusion à Cesare Lombroso, bien sûr. Montée à partir d’une idée du critique d’art Vittorio Sgarbi dont vous pouvez apprécier le style sur les vidéos proposées sur le site officiel (chapitre Multimedia), elle va se positionner bravement à la lisière du champ artistique et psychiatrique pendant 4 mois (31 janvier-25 mai 2009).
Si je la traite de poupée-gigogne c’est qu’elle va emboîter ensemble 8 «sezione» distinctes traitant chacune un aspect différent du vaste et passionnant sujet tricéphale choisi : les rapports entre l’art, le soit-disant génie et la folie. Les œuvres proviennent des plus importants musées d’Italie et d’Europe et chaque poupée a été confiée à un commissaire approprié. Faut-il que je vous énumère chacune de ces sections ? Oui, au risque d’être barbante. Chacun pouvant y trouver son boire et son manger suivant qu’il en pince pour l’histoire :
Section 1 : La Scena della Follia (parcours chronologique de la période médiévale à Lombroso)
Jérôme Bosch
Genio e Follia al tempo di Nietzsche (section 3)
Ernst Ludwig Kirchner
le point de vue artistique moderne ou contemporain (sections 3 et 8)
Edvard Munch
La Guerra nello sguardo degli artisti (regard des artistes sur une folie collective)
Otto Dix
La Lucida follia nell’arte del XX secolo (Unica Zürn et Henri Michaux, Surréalisme, Actionnisme viennois)
Viktor Brauner
l’art brut (respectivement section 5, 6, 7) : Omaggio ad Hans Prinzhorn
Franz Karl Bülher
Art brut proprement dit (curator : Lucienne Peiry)
Giovanni Batista Podesta
Due casi emblematici : Antonio Ligabue e Carlo Zinelli
Antonio Ligabue
Je traduis pas, vous avez compris. Cette exposition confronte à sa façon les œuvres des créateurs de l’art brut et celles des meilleurs artistes modernes et contemporains : Van Gogh, Munch, Strindberg, Kirchner, Ernst, Masson, Brauner, Messerschmidt etc. Mais à la différence de la plupart de celles qui se sont essayé -avec un succès relatif- à ce rapprochement périlleux, elle s’ordonne selon une structure souple qui semble autoriser cet exercice. Chaque section participe à l’ensemble et conserve son autonomie. Cela paraît fastoche mais il faut le faire ! Espèrons que ça tiendra la route. Un catalogue accompagnera l’expo AGF, on y verra sans doute explicité son concept original.
10.01.2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Road movie en Maine-et-Loire
De nouveau sur le bord des routes, je vous écris de mon local technique de fin d’année situé dans la chambre rouge d’un hôtel de charme.
De ce P.C. de campagne, installé dans un ancien chai où l’on prend le petit-déj dans un foudre de chêne, j’organise des road-movies sur les bords de Loire avec mon chéri que j’ai.
On s’amuse comme des p’tits fous. On grattouille la glace sur le pare-prise.
On s’fait des safaris-photos /poules.
On prend l’apéro dans des bistrots grands comme des cabines de bateaux.
Rescapés de l’autoroute qui nous a crachés près de La Flèche, dans une petite ville qui porte le nom d’un personnage de Joris-Karl Huysmans (non ce n’est pas «Des Esseintes», grands décadents que vous êtes!), nous avons eu le bonheur de retrouver intact sur la route départementale 18 qui mène à Baugé, le charmant petit site de La Promenade
avec son Mitterrand fleuri,
son Pierrot à pois
et sa petite meuf à la robe bleue et aux «avantages» avantageux, comme dirait Boby Lapointe.
Sur une assez belle longueur et pour l’agrément de quelques automobilistes pressés, ce jardin propose en outre : hérons, cigognes, chats noirs, minous tachetés à profusion (enfin : en assez grand nombre).
Des escargots aussi et des jambes de femmes, également en ciment peint, qui du bout du pied élegamment supportent des nids d’oiseaux. Au lieu de me faire défiler égoïstement ces images, prélevées par moins 5 degrés avec mon petit Lulu (Lumix) que j’ai eu pour Noël, j’ai décidé de vous en faire profiter, chanceux que vous êtes.
28.12.2008 | Lien permanent