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Quelle histoire ! Notre histoire…
Laissez tomber les talons aiguilles chers à madame Royale. C’est ringardos et vous risquez de vous casser la goule dans le sas tournant de la Fun House de Saâdane Afif
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ou sur le tapis mou de journaux accumulés par Wang Du dans l’expo Notre histoire... au Palais de Tokyo. Fumigènes décoratifs et coquetèle pris d’assaut pour la soirée de vernissage vendredi. La précieuse Lucette m’a fait profiter de son pass.
Prudente comme je suis avec l’art contemporain qui se révèle trop souvent «contemporien», j’hésitais à affronter la pluie qui nous dégoulinait dans le décolleté pour cet événement trrrrrès parisiiiien rrrrempli de bobos plus ou moins médiatiiiiques. J’avais tort, ça se laisse voir parce que cette expo confirme certaines évolutions intéressantes.
Le très chiadé Beaux Arts Magazine avait déjà piqué (aïe) ma curiosité. C’est pas que les œuvres reproduites soient à tomber par terre mais les commentaires témoignent d’une infiltration sémantique (où je vais chercher tout ça ?) significative : « Ni des héros ni des passeurs, plutôt des bricoleurs inspirés», «l’artiste maintient ses formes (…) dans une schizophrénie troublante», «revisitent l’art populaire», «mise en scène de paranoïaques discours», «référence à la culture populaire», «le style délibérément naïf». Bien sûr ça vous rappelle quelque chose, à moi aussi. Les fantômes de l’art brut et de la sensibilité populaire rôdent dans les décors de cette «scène artistique émergente» comme le nuage dans les rues de Paris filmé par Laurent Grasso pour sa vidéo. Malgré une approche snobinette : «fait naviguer le spectateur dans les basses terre du burlesque et de l’idiotie contemporaine», j’ai pas détesté l’installation d’Arnaud Labelle-Rojoux et la cabane avec la princesse endormie de Fabien Verschaere, ça m’a intéressée aussi, bien que j’ai l’impression d’avoir vu mieux sur des sites d’art brut. Ce que j’ai préféré : les aquarelles du Camerounais Barthélémy Toguo.
Cette expo a ceci de bien qu’elle constitue une réaction -encore timide- à l’art hyper conceptuel qui ne s’exporte plus autant de nos jours. Elle s’inscrit dans une logique initiée par la Fondation Cartier dès 2001 avec son expo Un art populaire où figuraient des œuvres de Bispo do Rosario.
22.01.2006 | Lien permanent | Commentaires (4)
Russian criminal tattoo
J’oubliais : ce Palais de Tokyo possède aussi une librairie où j’ai eu du mal à trouver quelque chose dans mes cordes, à part une carte postale de bull-dog avec oreilles de lapin. Si, tout de même, dans une pile de mangas, j’ai déniché une brique rose imprimée en bleu avec une tête de mort couronnée fumant le cigare.
Russian criminal tattoo encyclopaedia, ça s’appelle dans l’édition française. Je ne sais pas si c’est de l’art brut russe mais j’ai pas vu un bouquin pareil depuis longtemps. On est loin des petits papillons, qu’on butine dans les répertoires de tatouages, d’ordinaire. Les photos qu’il contient m’ont fait le même genre de frisson que celles de Robert Doisneau dans Les tatouages du milieu de Delarue et Giraud, un classique réédité en 1999. Âmes sensibles s’abstenir, c’est pas à feuilleter avec des enfants de 3 ans.
On a affaire aux «classes dangereuses», comme on disait au 19e siècle. Les tatoué(e)s réuni(e)s là viennent des «colonies de redressement par le travail» juste après l’effondrement de l’URSS (1989-1992). Ils font pas dans la dentelle. Méchants, mafieux, antisémites, hitlériens par réaction contre le système soviétique.
Des dessins légendés avec traduction des inscriptions et déchiffrage des symboles accompagnent les photos de Sergeï Vasiliev d’une troublante humanité. Le tout provient d’une collection de 3000 tatouages recueillis par Danzig Baldaev, contraint à la fonction de gardien de prison parce que fils d’un «ennemi du peuple» qui était aussi ethnographe et folkloriste. Tout ça pour 20 euros, vous casserez pas votre tirelire.
Et c’est accompagné d’un texte clair, court, précis du lexicographe Alexeï Plutser-Sarno, habile à révéler le(s) sens profond(s) de ce mode d’expression élevé au rang d’art corporel. Chemin faisant, il fait allusion aux graffiti dessinés sur les églises russes dès le 11e siècle. Si j’étais plus courageuse, j’essaierais de savoir s’il existe une traduction française d’un ouvrage d'Albina Aleksandrovna Medyntseva qu’il cite : Drevnerousskié nadpisi novogorodskogo Sofiiskoro sobora (inscriptions russes anciennes dans la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod).
25.01.2006 | Lien permanent | Commentaires (8)
Vive Jean L’Anselme, vive la poésie
L’indiscipline faisant la force principale désarmée, pour être forts soyons indisciplinés
Depuis que les femmes sont nos moitiés, nous n’avons jamais réussi à être leurs doubles
Le cyclamen n’est pas un vélo de curé, comme on pourrait le croire
Lu sur un poème-affiche de la RATP
Pour celles et ceusses qui seraient désireux d’en savoir plus sur le cas de ce défenseur de la poésie à l’état sauvage, signalons que l’Université a rattrapé l’auteur du Ris de veau et de La chasse d’eau. Les actes d’un colloque tenu à la Bibliothèque U d’Angers sous la direction de Jacques Lardoux ont été publiés en octobre 2003. Plus ancien mais plus léger aussi, je recommande le n°2 (hors-série) de La Nouvelle Revue Moderne publiée à Villeneuve d’Ascq en décembre 2002. Ne serait-ce que parce qu’il contient une bibliographie complète de Jean L’A. Vous n’aurez plus aucune excuse d’ignorer que Ler dla canpane, le livre de Dubuffet gravé sur boîtes à camembert en 1948, est dédié à L’Anselme. Ni de faire comme si vous ne saviez pas que L’Anselme a dessiné de la main gauche les dessins illustrant son Histoire de l’aveugle tiré au duplicateur pour L’Art brut en 1949. Toujours dans l’esprit brut pur jus, vous raffolerez des Poèmes à la sourieuse rose et du Caleçon à travers les âges. Vous n’oublierez pas comment chez un grand «petit éditeur» (Rougerie) Jean L’Anselme développe depuis bientôt 50 ans, une œuvre personnelle et décalée, fidèle mais pas esclave de ses goûts de jeunesse, poursuivant la poésie jusque sur le terrain glissant du calembour et de la très actuelle idiotie.
26.01.2006 | Lien permanent | Commentaires (12)
L’art brut déplacé
Comptez pas sur moi pour vous en faire une tartine ce soir. D’abord parce que Darry Cowl est mort et ensuite parce que je sais très bien que vous êtes tous sur les pistes enneigées sauf un bouffon de troll qui a tenté une intrusion dans mon petit royaume brutal et que j’ai envoyé illico se faire voir dans d’autres zones. Art oblige, n’est-ce pas? A propos d’art (brut) et de Grard (Jean), je voulais vous dire que si j’ai pas pu encore rendre visite à l’expo consacrée à ce créateur breton à Bruz (bougez vous la molette jusqu’à ma note du 5 février), j’ai réussi à me procurer le bouquin de Patricia Allio qui vient de sortir aux Editions Apogée à Rennes. Les textes sont d’elle et de Juliette Dieudonné qui signe aussi les nombreuses photos couleurs représentant les sujets de Grard au milieu des fleurs du jardin, leur déplacement, l’atelier avec des pièces inachevées et les outils du créateur.
P.A.: vous vous servez de quels outils ?
J. G. : pour les manèges, la scie sauteuse; autrement mon couteau et aussi la meuleuse à bois. Question outils, j’en ai pas tellement. Les 3/4 des choses que j’utilise c’est de la récupération de ma ferme.
P. A. : ça vous plaît de les voir transformées ?
J.G. : naturellement, sinon ça serait foutu à la gadoue depuis longtemps; ça s’en irait à la poubelle, le machin à semer les patates, les roues de la charrette, tout ça c’était pour la poubelle.
16.02.2006 | Lien permanent
Villeneuve d’Ascq : l’art brut dans la crise
Un bon conseil à Villeneuve d'Ascq mardi dernier! Contradiction au sein du peuple municipal. Fritage démocratique entre deux maires.
G.C. et J.-M.S. autrefois
Le nouveau, monsieur Caudron, élu en 2008 et l'ancien, monsieur Stievenard qui, de 2001 à 2008 exerça les fonctions de premier édile.
J'y étais pas mais si j'ai bien compris Gérard Caudron avait l'air d'être tombé dans la potion magique et Jean-Michel Stievenard -pas très veinard- ramait dans la tempête.
Du moins si j'en crois la relation de Laurent Watiez dans la rubrique «Actualité Villeneuve» de La Voix du Nord (que j'adore) du 19 novembre 2009.
Sûrement qu'il y avait de bonnes raisons de débattre. Même si je n'ai pas tout saisi de ces histoires de parking,
d'usine à gaz,
de coulée verte,
d'incinérateur
et de grand stade
où faire ballon de la main.
Pour ce qui me concerne, j'ai cependant fort bien noté que, dans le feu de la discussion, l'un des maires a reproché à l'autre (je cite La VDN) «d'avoir brouillé l'image du musée d'Art moderne en y amenant les collections d'art brut».
Extension du LaM
A ceux qui douteraient de la capacité de l'art brut à mettre en crise les consensus artistiques fallacieux péniblement élaborés par les institutions culturelles de tout poil, Animula ne saurait trop conseiller la méditation de cette phrase.
Tout le monde en position du lotus!
21.11.2009 | Lien permanent
Néo, Barbudo, Mono : un trio lithique
Résultats des courses. Le gagnant du quizz sculpturel c'est... Fred. Il a eu raison de parier sur le 5. La bonne réponse était : «datent du néolithique». Il coiffe d'une courte tête Freddy & Cathy qui ont aussi découvert la bonne solution mais avec un peu de retard (ils recevront un Kdo de consolation).
Les sculptures soumises à votre sagacité par votre petite âme errante proviennent de Lepenski Vir, village de Serbie situé au bord du beau Danube bleu dans le défilé du Djerdap, célèbre pour ses Portes-de-fer.
Elles sont plus toutes jeunes; ça leur fait même dans les 9000 piges car on pense qu'elles ont été réalisées vers les moins 7000 avant le p'tit Jésus de Nazareth.
La civilisation dont elles témoignent nous reste assez opaque. Tout ce que je sais c'est que les gars qui ont fait ça étaient des pêcheurs.
J'avoue que j'ai eu un choc en découvrant cette bobine ahurissante sur la couverture d'un vieux catalogue d'une expo portugaise qui a eu lieu en 1986 à l'initiative de la Fondation Gulbenkian et de l'ambassade de Yougoslavie. Merci à mon chéri qui a dégoté ce document au hasard d'une de ses journées de chine au salon du livre de Lille.
Personnellement cette grosse tête écailleuse m'a tout de suite fait penser aux Barbus Müller qui figurent, on le sait, parmi les premiers cas d'art brut enregistrés par Jean Dubuffet.
J'ai même cru l'espace d'un instant que j'avais mis la patte sur une source possible de ces derniers. Nous sommes en effet quelques un(e)s à penser que les fameux Barbus pourraient bien être en fait le résultat d'une mystérieuse activité syncrétique à laquelle Henri-Pierre Roché et Charles Ratton, les premiers collectionneurs de ces objets d'art énigmatiques, ne seraient pas étrangers.
Ne serait-ce, on peut le supposer, que parce qu'ils en auraient su plus que Dubuffet ne l'a dit (ou su) sur l'auteur des Barbus Müller. Malheureusement mon hypothèse ne tient pas. Le site de Lepenski Vir a été découvert et fouillé en 1965 tandis que la brochure de l'art brut révélant les Barbus Müller a été publié par Gallimard en 1947.
«Ma pauvre Ani, le voilà rabattu ton caquet!» je me suis dit.
C'est vrai que ça m'apprendra à jouer les petites têtes chercheuses. Heureusement, une image envoyée par courriel par un Animulien malin, est tombée à point pour me consoler.
Elle représente un monolithe sculpté Ekoi (du nom d'une ethnie du Cameroun). Je sais pas si j'hallucine mais je lui trouve aussi un certain air de famille avec mes barbus adorés. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que Charles Ratton, grand connaisseur de l'art africain, a pu parfaitement fréquenter ce genre de choses.
A vérifier dans les nombreux catalogues des ventes publiques dont il fut l'expert.
Quant à toi, Fred le gagnant, n'oublie pas de m'envoyer par courriel l'adresse où tu veux recevoir le prix de ta victoire.
23.11.2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
L’art brut, on en a parlé !
Deux jours de colloque à l'I.N.H.A. et votre petite âme errante n'y était pas. Allez donc vous libérer toute la journée en début de semaine quand votre N + 1 a chopé le virus de la réunionite aigüe !.. J'aurais pourtant aimé faire la petite souris et ne pas perdre une miette de cette bonne grosse tchache de lundi et mardi derniers organisée à Paris par l'Institut National d'Histoire de l'Art en binôme avec le Musée d'Art moderne de Lille Métropole. Impossible de vous résumer. Il fut question de l'art brut «dans ses relations à l'inventeur, aux notions d'artiste et de créateur, de sa position dans le champ culturel ou non, de son intégration dans l'histoire de l'art ou l'histoire du goût» (je cite + ou -). Pluridisciplinaire était l'ambiance. Ce qui veut dire qu'étaient mélangées certaines pointures connues dans le landerneau : Savine Faupin, Gérard Durozoi, Lise Maurer, Béatrice Steiner, Maria A. Azzola, Claude et Clovis Prévost, Michel Nedjar et des représentants de la génération montante (Anouck Cape, Baptiste Brun, Myriam Pol etc.) représentée également dans l'assistance.
«Je ne sais toujours pas ce qu'il en est de l'avant garde», m'écrit une de mes copines qui a assisté à des petits bouts de la chose. Elle fait allusion au titre du colloque : L'art brut, une avant-garde en moins qui n'était pas, à dire vrai, des plus limpides. «Mais ce qui est sûr c'est que la jeune garde s'avance» ajoute-t-elle sur un ton martial. Si j'ai bien compris, elle a trouvé réconfortant de voir des jeunes assez passionnés pour se lancer dans des thèses sur Henry Darger comme Myriam Pol qui a mesuré avec son dargeromètre l'influence du père des Vivians girls sur certains artistes contemporains bon teint. Mon reporter improvisé a dégusté aussi à la petite cuiller les prestations d'un «jeune conservateur de Berne» (elle se rappelle plus le nom) et d'une historienne d'art de Budapest, Mme Judit Falcudy qui remplaçait au pied levé M. Laszlo Beke. Si ses impressions sont dignes de foi (je n'ai pas pu vérifier à fond), alors ce colloque s'inscrira dans l'histoire comme un jalon. Celui grâce auquel on aura pris conscience combien l'art brut concernait maintenant toute une pépinière de cerveaux frais et non plus seulement une poignée de «spécialistes» historiques, blanchis sous le harnois. L'un de ceux-ci (qui ne faisait pas partie des orateurs inscrits) faillit se prendre aux cheveux mardi 8 décembre 2009 avec un contradicteur improvisé, lors d'un mini incident de séance durant le colloque. Ce qui prouve que ce nouveau partage du «gâteau» brut engendre chez certains un poil d'énervement. Heureusement, (à ce que m'a dit Radio-Moquette), Christophe Boulanger, le modérateur de la journée, a pu exercer pleinement et rapidement son rôle.
10.12.2009 | Lien permanent | Commentaires (1)
Espagne : 70 ans d’art en hôpital psychiatrique
Viva España ! Peinture et Psychiatrie à Valence ! C'est le programme de l'Exposition du Centre Culturel de La Nau de l'Université de cette ville. Pinacoteca psiquiàtrica a Espanya, c'est le titre exact et vous avez jusqu'au 24 janvier 2010 pour la voir si vous passez par chez nos ibériques voisins.
Cette expo couvre la période 1917-1990, c'est dire s'il y a de quoi même si certaines choses ont disparu pendant la guerre civile. Une large sélection d'œuvres de patients espagnols psychiatrisés est proposée aux visiteurs.
Plus de 300 œuvres provenant de collections privées et publiques avec des documents originaux, des photos et 2 documentaires.
Comme la dame qui fait le ménage chez moi a eu la bonne idée de coincer la porte de ma commode, je dois garder du temps pour le bricolage. Aussi je me contente de vous éclabousser de quelques images.
Vu que vous êtes grandes filles et grands garçons, vous pourrez toujours aller ici pour en savoir plus, notamment sur les 8 sections qui composent l'expo. Cela vous fera réviser votre espagnol.
Tant que j'y suis, faut que je vous dise aussi que j'ai copié sur ma petite camarade d'El Hombre Jazmin. Elle focalise à juste titre sur le cas de Pedro Alonso Ruiz (1887-1941) un forgeron né à Bargas dans la Province de Tolède. Ses dessins pour lesquels il fabriquait lui-même encres et pinceaux sont fichtrement orientalisants dans le genre décoratif.
«Ils rappellent un peu les tapis persans, byzantins et gothiques» nous dit Gonzalo R. Lafora, dans un texte sur ce «schizophrène espagnol inculte» paru en 1965 dans le volume 7 de la Collection Psychopathologie de l'Expression publiée par Sandoz. Ces fascicules Sandoz sont aux petits malins qui se rencardent sur l'art brut ce qu'un fromage est à une souris. Une mine iconographique.
J'emprunte à celui-là quelques significatives images de ce créateur dont le talent artistique se révéla à l'asile d'aliénés de Tolède où il séjourna de 1916 à sa mort (avec un intermède en 1936-1939 où il rentra dans ses foyers pour cause d'évacuation de la clinique). La dernière représente l'hôtel de ville de son village entouré d'hallucinants oiseaux de sinistre augure.
Sur El hombre Jazmin vous en verrez 3 autres qui valent le détour. L'auteur de ce blogue pense que monsieur Ruiz a fort bien pu se souvenir des tapisseries qu'il voyait dans les rues de Tolède lors de la procession de Corpus Christi. Hypothèse plausible : comme il n'était jamais agressif (jusque un peu trop excité parfois), P. A. Ruiz, qui aimait à chanter, sortait de temps à autres avec les infirmiers et les aidait même dans leur travail. Un catalogue accompagne l'expo de Valence. Je ne sais trop comment on se le procure.
Maintenant si quelqu'un possède un marteau et un bon tournevis pour que j'explose la serrure de cette saleté de commode qui me résiste depuis 2 jours qu'il me les prête et vite !
06.12.2009 | Lien permanent | Commentaires (3)
Trouille à L’Isle Adam
Bordeaux, Bègles, Lyon et Trouille pour finir. Voilà le programme. Mon programme tout décousu que j'ai. Archi de rêve à Burdigala, accroche d'enfer à Bègles (Bécula en celtique), street art à Lugdunum. Non, c'est pas des titres à la noix façon Animula! Cela existe vraiment. La preuve : je reçois un courriel du Musée de la Création Franche. Mon interlocutrice me dit : «je fais court car nous sommes en plein décrochage/accrochage». Décrochage de quoi? Accrochage de qui? J'en reste électrocutée. Encore un scoop!
Vite fait, bien fait sur le site du Musée, j'apprends que la guinguette bèglaise ferme ses volets, le temps de démonter la précédente Visions et Créations dissidentes et d'installer sur 2 étages Il a dit Création Franche, l'expo consacrée à Gérard Sendrey, fondateur et ancien dirlo de l'établissement. L'affiche a des faux-airs cubistoïde à la Pierre Soulages avec ses lumières blanches et noires superposées. C'est seulement maintenant qu'il a pris du champ avec sa structure que G.S. accepte de s'y montrer. Vernissage samedi 12 décembre 2009 à 18 h.
A côté, c'est à dire à Bordeaux et jusqu'au 7 février 2010, j'ai repéré à l'Entrepôt, l'expo Insiders réalisé par Arc en Rêve, centre d'architecture et le CAPC. Il est question de déborder les limites de la discipline. Je me suis prise à rêver aux bords du lac Klazinskoye qui se trouve près de Moscou.
Pour les drôles de constructions d'Alexandre Brodsky réalisées avec des matériaux (portes, fenêtres, grilles usagées) de démolition. «Tiens donc, un Greaves russe!» que je me suis dit. Il faut toujours que j'exagère!
Soucieuse de me tourner vers quelque chose de plus «brut», je me suis mentalement propulsée à Lyon because un gone, rencontré par hasard sur le site Daily Life, a photographié un petit coin de la place Gailleton transformé en page d'écritures par une «dame singulière dont l'aspect et la vêture frappent le regard», nous dit-il.
Et il précise, ce monsieur François Cini (qui publie pour son compte Lidiotduvillageglobal) : «bandes de tissus colorés, maquillage approximatif et caricatural, visage ravagé par le temps». Saperlipopette, on aimerait bien la croiser cette dame, malheureusement F.C. ne donne pas son portrait (par respect sans doute, ça se comprend).
Chauve-sourions un peu pour finir. Retour par L'Isle-Adam. Ceux qui aiment les samedis après-midi dans cette bonne ville doivent savoir que le 5 décembre 2009 à 16 h, ce sera (au musée Louis Senlecq) le vernissage de l'expo Voyous, voyants, voyeurs qui, comme son titre l'indique assez, navigue au radar autour de Clovis Trouille.
Pourquoi, je vous dis ça qui n'a rien à voir avec l'art brut? Mais c'est parce qu'un autre Clovis (Prévost de son état), photographe, auteur et cinéaste bien connu des Animuliens, est pour quelque chose là-dedans. Notamment dans le catalogue où il décortique les sources de Trouille : Giorgione, Titien, Zurbaran. Bon j'arrête parce que je vais finir par avoir l'air toute enculturée.
02.12.2009 | Lien permanent
Petit quizz sculpturel
Aujourd'hui : images.
C'est vous qui faites le boulot.
D'après vous, les sculptures représentées ici
1 - Proviennent du site de Glozel ?
2 - Appartiennent à la série des Barbus Müller ?
3 - Ont été trouvées à l'Ile de Pâques ?
4 - Sont des œuvres de Chomo ?
5 - Datent du néolithique ?
6 - Sortent de l'imagination d'Animula
secondée par Photoshop ?
Cadeau au premier ou à la première qui fournira la bonne réponse : ma photo dédicacée.
Non, je plaisante bien sûr !
Ce sera plutôt le livre de photos de Mario Del Curto dont je vous parlais dans ma note précédente.
18.11.2009 | Lien permanent | Commentaires (6)