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Rechercher : plancher de jeannot

Numero 8 d’Ani, une création originale

8-8-8-8 et re-8!

L’ennui avec les anniversaires c’est que ça revient pareil tous les ans. Un peu comme les rentrées. J’ai beau claironner partout que celui-ci -le 8e du nom- est vraiment du genre hors-les-clous, ça sonne réchauffé vu que l’anniversaire de l’année dernière ne l’était pas moins.

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J’ai bien pensé à organiser une table-ronde avec le Figaro-Madame, à projeter des gravillons dans vos pare-brise, à réquisitionner un pavillon chinois ou un palazzo vénitien pour ce nouveau tournant dans l’histoire de mes temps forts mais tout ceci, il faut le reconnaître, aurait été banal à pleurer.

Heureusement mon pote Marcel (Duchamp) est venu à mon secours avec son Eau de Voilette et je me suis mise à cogiter sec sur le marketing olfactif.

eau de voilette n&b.jpgAlors pour la huitième année de son âge, votre petite âme errante se lance dans l’élaboration de son N°8 d’Ani qui sera diffusé automatiquement (et imaginairement) sur mon blogounet chaque fois que vous vous brancherez dessus. J’ai expérimenté plusieurs formules :

1. Sucre, miel et graffiti

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2. Chiendent, goudron et beetle juice

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3. Orchata, essence super, olive noire

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4. Porto, moquette fumée, fraise tagada

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5. Gingembre, glaïeul, bouse de vache

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6. Solitude, récif, étoile

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7. White spirit, moutarde, sirop de la rue

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8. Cerise, nougat, poudre à canon

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A vous de devi-nez laquelle j’ai choisi.

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Peinture : les années Fric Frac

moucheronne.jpgFaudrait pas croire que je candidate au poste de moucheronne du coche.

Que parce que je bourdonne autour de l’expo parisienne d’un grand créateur d’art brut américain, j’en oublie certaines opérations de réseautage visant à faire que l’Europe ne soit plus la référence de chez référence en matière d’art brut.

Ou que j’ignore certaines tendances actuelles s’employant à concentrer le tir sur trois ou quatre locomotives d’outre-atlantique afin de fabriquer de la cote pour un public de décideurs institutionnels invités à ne pas se disperser avec nos fromages qui puent.

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annéesnoirespeinture couv.jpgQuand je me sens mollir du bulbe et que ma méchanceté s’émousse dans l’eau de boudin, j’ai recours à des lectures revigorantes pour me remonter le venin. Hier j’ai bouquiné à toute vapeur les Années noires de la peinture 1983-2013 paru chez Pierre-Guillaume de Roux, le fils du fondateur des Cahiers de l’Herne (pour vous situer).

Ils s’y sont mis à trois pour ce «document» sous-titré Une mise à mort bureaucratique? Tous peintres : Aude de Kerros (collaboratrice d’Artension et de Radio Courtoisie), Marie Sallantin (Présidente de l’asso Face à l’art) et Pierre-Marie Ziegler auquel la Galerie Area a consacré une exposition en 2011.

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Cela nous vaut une analyse plutôt fouillée de la situation de l’art con-con (contemporain-conceptuel) d’aujourd’hui et des aspects financiers de son hégémonie pour ne pas dire de sa dictature.

cadre Whoiswho.jpgAnalyse menée (pourquoi pas?) d’un point de vue militant en douce pour la tradition dont chacun sait que l’art brut se tamponne. Analyse assortie d’un décapant Who is who.

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Et d’un choix de citations qui se veulent paradoxalement éclairantes, tel ce chef d’œuvre de cynisme dû à Andy Warhol : «Gagner de l’argent est un art, et les affaires bien conduites sont le plus grand des arts». Opinion qui aura sans doute le don de porter sur les nerfs de Pascal Rigeade.

Dans son récent éditorial, du nouveau numéro (39) de la revue Création Franche, intitulé Main basse sur l’art brut, il se penche non sans raison sur «la France de l’art brut contaminée par la mondialisation».

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Même ceux qui trouveront comme moi que Pascal Rigeade a tendance à jeter le bébé avec l’eau du bain se pourlècheront avec ses phrases sur les «artistes intronisés par une oligarchie instituée par et pour l’argent, proclamant désormais ce qui fait ou non art brut, au service de ses propres intérêts, du patrimoine de sa clientèle».

C’est que, comme disait Saint-Just, «la guerre de la liberté doit être menée avec colère».

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De ce point de vue, je vous invite à déguster un morceau choisi dans un article de Christine Sourgins, spécialiste du mirage à La Table Ronde.

Morceau qui, je le confesse, a su piquer ma curiosité au sujet du livre du trio Ker-Sall-Zieg :

 

«(…) les tenants de l’AC [art contemporain] ont changé leur discours sur l’Art Brut… pour en faire une récupération mercantile, un Art Brut édulcoré, un brin minimaliste propre à séduire les conceptuels (…).

Les Années Noires sont aussi un outil pour comprendre qu’il n’y a rien à espérer d’une cohabitation avec un système prédateur. Avis à tous les acteurs, galeries, critiques etc. qui jouent encore la prudence : la pusillanimité est une machine à perdre».

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29.11.2013 | Lien permanent

James Edward Deeds : une BEAUTÉ électroCONVULSIVE

Encore une bonne nouvelle. Passage des Gravilliers, on va enfin cacher ce sein que l’on ne saurait voir trop longtemps sans en concevoir une verlainienne lassitude. Même mon daddy, pourtant amateur de la chose, en avait assez de se heurter à ces timides œufs au plat sortis tout droit des lits de l’Outsider Art Fair où l’art ne vient pas toujours coucher faute de soutif taille 80 bonnet A à se mettre.

La Galerie Berst passe de la pin-up maison au Crayon électrique par une petite transition juxtapositoire qui voudrait nous faire croire que c’est du pareil au même.

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L’ennui c’est que du papier peint kitschounet d’Eugène von Bruenchenhein à la plume céphalique du portrait dessiné par ECT, il y a un abîme. Un abîme de regard. Naïvement tourné vers l’objectif pour le premier. Néantisant le monde alentour pour le second.

ECT ne signifie pas et cetera mais, plus dramatiquement, électroconvulsivothérapie. 

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 L’auteur de ce troublant dessin qui apposait parfois cette abréviation sur ses œuvres, ayant eu à subir bon nombre d’électrochocs. hospital n°3.jpgRaison pour laquelle on surnomma The Electric Pencil ce créateur qui passa la majeure partie de sa vie dans une institution psychiatrique d’une petite ville du Missouri.

expo lausanne.jpgComme l’avait fait au printemps dernier la Collection de l’Art Brut à Lausanne, l’exposition berstoise des dessins d’Electric Pencil lui restitue son véritable nom retrouvé récemment : James Edward Deeds.

 

photo electric pencil en pied.jpgIl faut l’en féliciter car il est digne de rentrer dans toutes les cervelles, même une cervelle de piaf comme la mienne. Je m’y prends d’avance pour que vous puissiez sauver la date. C’est seulement du 29 novembre 2013 au 11 janvier 2014 que vous pourrez faire connaissance ou retrouver Deeds à la Galerie Christian Berst. Si l’on déduit le temps imparti aux festivités de fin d’année, ça fait short. Donc : fissa! Rendez-vous compte un p’tit peu que c’est «pour la première fois en France» que cette occasion vous est donnée! En mars-juin à Lausanne c’était seulement «la première exposition européenne».

Aussi n’attendez pas la première à Trifouillis-les-Oies pour vous offrir ce cadeau de fin d’année. En bonus il existe un bouquin qui ferait bien l’affaire.

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 Sorti en 2010, The Drawings of the Electric Pencil de Lyle Rexer, reproduit pour une quarantaine d’euros les 283 dessins qui constituent l’œuvre de James Edward Deeds. Publié à New York, aux Electric Pencil Press (tiens, tiens…), il doit être encore dispo sur le marché.

A signaler que les deux cent huitante-trois (comme disent les Suisses) dessins originaux correspondant à ces reproductions avaient été réunis et cousus dans un album confectionnés par le créateur lui-même.

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Les propriétaires de l’ensemble ne se sont pas gênés pour le démembrer. Les nécessités de la circulation et de l’échange sans doute… Après tout l’album Deeds avait été sauvé de la poubelle, n’est-ce pas ?

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Pépère est un camembert

Sur ebay des fois on en trouve de belles! La preuve ce cahier illustré «écrit par pépère pendant la guerre 1914/18» (la mention, quoiqu’ancienne, semble d’une autre main).

Cliquer sur les images pour les agrandir

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Bon d’accord, Pépère aura du mal à se glisser dans l'interface entre l’art brut et l’art contemporain, cette nouvelle tarte à la crème qu’on voudrait nous faire avaler sous prétexte d’extension de la largeur de vue.

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A côté d’œuvres aussi considérables que les résidus de gomme ou les sculptures de fond de poche, Pépère, il faut en convenir, fait désordre.

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Il lui manque ce «je ne sais quoi ou ce presque rien» qui font le charme du raffinement maniaco-conceptuel prisé dans les banlieues en pleine gentrification.

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Pépère jure, Pépère tache, Pépère pue. Pépère ne fait ni dans l’effacement ni dans la dentelle. Pépère est un camembert. Fait à cœur.

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Brut, Con et Naïf

medium_affiche_J_Leclercq_Riom.2.jpgJe m’apprêtais à vous signaler que c’était reparti comme en 14 pour Jules Leclercq et que ce prométhéen brodeur était descendu dans mon Auvergne jolie, où le Musée Mandet de Riom accueille jusqu’au 1er avril 2007 l’expo Donneur de feu quand, tombant de Charybde en Scylla, medium_atchoum_4.jpgje me suis chopée la première crève de l’année qui m’a laissé le nez dans mon mouchoir jetable. Je ne dis pas ça pour ceux que ma petite santé intéresse mais ravagée par les atchoums, le monde m’est apparu sous un jour plus vain.

A quoi bon vous recommander Con comme la lune, le spectacle-lecture de Jean L’Anselme et Denis Parmain le dimanche 11 février 2007 à la Halle Saint-Pierre ? medium_J_L_Anselme_en_1948.jpgNe vous ai-je pas parlé déjà de ces «poésies au ris de veau, au ris au laid, pleine de ris aux mots», de ce poète à part, compagnon de route de Dubuffet et de Chaissac ?

Allez donc rabâcher d’ailleurs avec une quinte de toux toutes les trois phrases !

Votre petite âme errante a beau se bourrer d’aspirine, sa petite tête n’arrive à se concentrer sur rien. Tout juste si elle a pu parcourir d’un œil fièvreux le bébé-article sur les Naïves sirènes paru dans le dernier numéro d’Aladin, le magazine des chineurs. Il annonce l’exposition de la partie de la collection d’Anatole Jakovsky (et non : «Jadovsky», comme l’estropie le journaliste anonyme) consacrée aux sirènes.

medium_musee_maritime_rouen.2.JPGJ’avoue que je suis pas folle des sucreries de peintures représentées dans le dossier de presse de Sirènes en scène mais il y a là-dedans «une vingtaine d’objets décoratifs d’art populaire» qui pourraient peut-être valoir le déplacement  jusqu’au Musée maritime, fluvial et portuaire, espace des Marégraphes. On signale aussi, raison de plus!, la sirène en cire à cheveux humains qui appartînt à Robert Desnos.

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Les p’tits malins ont déjà vu ce troublant simulacre en 2003 dans l’expo du Pavillon des arts Trajectoires du rêve dont l’excellentissime catalogue se vend en ce moment pour une bouchée de pain chez les bons soldeurs, du genre Mona lisait.

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Les vernis sages poussent à la roue

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Bon, ben c’est pas tout ça, mes p’tits muliens et muliennes mais puisque vous êtes pas bavards en ce moment, il va falloir que je me décarcasse. Pas bavards, mais nombreux (merci), alors si vous avez dans l’idée de continuer à faire les voyeurs, ouvrez vos mirettes ça va commencer. Vous attendez pas cependant que je fasse dans la dentelle, ça urgeotte trop question actualité et les vernissages poussent à la roue. Alors je vous déballe en vrac pour aujourd'hui même, 1er février, à peu près dans les mêmes heures (18h/18h30) un vernissage à Paname et un à Bruxelles. Ce serait bien s’il y avait quelques Belges à Paris et quelques Français à Bruxelles mais les Suisses, les Italiennes et tous les autres citoyens du monde sont les bienvenus.medium_InvitV2CN.jpg

A Paris, c’est Romuald Abel, le photographe dont je vous ai parlé le 11 décembre 2006 (Du côté du Salon d’automne) qui montre son travail au Studio de Création Graphique Vincent Grégoire, 5 rue Notre-Dame de Lorette dans le 9e arrondissement, non loin de cet endroit magique où fut inventée la tarte à la Bourdaloue.medium_Tarte_Bourdaloue.jpg

A Bruxelles, c’est l’Art en Marge qui nous invite à voir les œuvres de l’Autrichien Josef Hofer

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Voir le film (version en allemand traduit en anglais) qui a été réalisé sur lui par Chris Lewis et Hans Wagner (source : Loreto Martin). Notez bien les rideaux de l’atelier! 

 et du Belge Karel Laenen.

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L’Osterreichisches Kulturform, dont je vous ai touché 2 mots dans Mon Week-end à Prague, donne la main à cette expo.

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Vous avez remarqué comme Animula devient tentaculaire ? Un vrai petit labyrinthe en son genre où l’on croise et recroise sa propre route. Si vous aimez les labyrinthes, foncez sur la vidéo et la note d’Atlas sur Gilles Tréhin. Tréhin c’est l’inventeur d’Urville, une cité imaginaire cosmopolite en pleine expansion, au fil de son crayon et de sa mémoire prodigieuse.

medium_urville_place_des_troubadours.gifCe jeune homme résidant à Cagnes, fait partie de ces gens -comme Temple Grandin ou Katia Rhode- qui semblent nés pour illustrer les capacités inouïes de l’esprit humain. Des «génies» diront ceux qui trouvent commode de se vautrer dans la transcendance. Des «autistes de haut niveau» disent les scientifiques qui ont inventé pour eux le syndrome d’Asperger.

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01.02.2007 | Lien permanent

Pas d’ekphrasis pour Rosario

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Petite niouze vite fait sur le gaz avant

–eh, eh !– qu’il ne soit trop tard

Le «cas» d’Arthur Bispo do Rosario sera évoqué demain mercredi 24 janvier 2007, de 11 à 13 h, par Nanta Novello Paglianti à la salle 6 de l’EHESS, 105 Bd Raspail à Paris dans le cadre du Séminaire de Sémiotique 2006-2007.

J’adore les sémioticiennes, elles utilisent des mots pas possibles. L’approche de l’œuvre du créateur d’art brut brésilien nous est vendue comme une «ekphrasis impossible».

medium_logo_ecole.jpgPour celles et ceux qui n’auraient pas encore leur diplôme d’ekphrasitude, sachez que ce grecquissisme signifie tout benoîtement «description détaillée de l’œuvre d’art». Un peu décevant, non ? Et pour les nul(le)s qui ne sauraient pas qu’est-ce que c’est que l’EHESS, votre petite âme errante qui est une mère pour vous, fera observer que c’est l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

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23.01.2007 | Lien permanent

Home-made in Russie

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Des patenteux, je croyais qu’il n’en existait qu’au Québec. Je me souviens d’une nuit passée dans une école de rang à Saint-Joseph Lepage près Montjoli (gîte de la Vieille école).

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Le soleil ce soir-là prenait un bain de pieds dans le Saint-Laurent. La dame qui louait le gîte d’étape -elle s’appelait Jeanine si voulez savoir- était une grande bricoleuse devant l’Eternel. D’une antique baignoire elle avait fait un divan profond et de vieux agitateurs de machine à laver, des lampadaires.

Et bien des patenteux, il y en a aussi en Russie. medium_couv_home-made.2.jpgC’est ce que j’ai compris en feuilletant Home-made (Contemporary russian folk artifacts), le bouquin de Vladimir Arkhipov paru récemment chez Fuel, cet éditeur anglais dont je vous ai déjà présenté l’excellente Russian criminal tattoo encyclopaedia. Arkhipov est un artiste autodidacte né en 1961. Depuis le début des années 90, il s’est intéressé aux objets utilitaires faits-à-la-maison  pendant la pénurique période de la perestroika. C’est pour lui un phénomène fascinant de culture contemporaine. La collection qu’il a constituée comprend plus d’un millier d’objets régulièrement exposés en Europe. Son livre en reproduit 220 avec portraits-photos des auteurs et notices les concernant. J’ai noté pour ma part une demi-douzaine d’antennes radio ou télé à rendre des points à Marcel Duchamp. L’une d’elle, époustouflante, utilisant des fourchettes, figure sur la couverture. J’aime aussi la locomotive de d'Aleksandr Chebotaryor (page 231)

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le navire de guerre d’Evgenii Skrynnikor

(page 270)

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medium_home_made_revolver.2.jpgle revolver d’Aleksandr Sigutin (page 12).

En dehors des jouets pour les enfants, ça crépite d’inventions toutes plus astucieuses les unes que les autres dans le genre moyens du bord : brosses, stylos, cartes à jouer, outils pour la pêche, forme à suspendre les bottes d’un exquis minimalisme. Conçus par des «vrais gens» (comme dirait l’autre), contraints par la nécessité à mobiliser des ressources créatives insoupçonnées, ces objets n’ont pas été réalisés dans une intention artistique. Ils n’en sont que plus beaux.

 

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25.01.2007 | Lien permanent

Martin Ramirez : le vernissage

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Vues plongeantes sur le vernissage de l’exposition Martin Ramirez à l’AFAM de NYC (American Folk Art Museum de New York). Beaucoup de monde.

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medium_petite_fille_ramirez.jpgSur l’une des photos on aperçoit de loin des membres de la famille de ce grand créateur, qui ont acceptés d’être présents pour l’événement dont son arrière petite fille.
«
Exposition considérable, sur plusieurs niveaux» me certifie une fidèle Animulienne qui a eu la chance d’être invitée ce soir là. «Véritable travail de conservateur avec une recherche de pièces dans de nombreuses collections de musées et privées» ajoute une autre de mes petites têtes chercheuses.

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Du bla-bla de filles, me direz-vous ? Tiens, mon œil ! Z’avez qu’à vous reporter aux critiques du New_York_Times si vous me croyez pas. Pour les détails techniques, prière de rétrograder jusqu’à ma note du 2 janvier : Art brut 2007, 2 rétrospectives et 1 vente.
Pour les chanceux et les vernies qui auraient encore des jours RTT à brûler, je rappelle, au risque de radoter, que c’est jusqu’au 29 avril.

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29.01.2007 | Lien permanent

Albert Hoffman, brut ou popu ?

medium_LSD_4.jpgNon ce n’est pas l’inventeur du LSD.

Albert Hoffman a beau porter le même nom que le chimiste suisse qui découvrit la célèbre substance hallucinogène, c’est un parfait autodidacte américain qui a consacré sa vie à la sculpture sur bois. Né à Philadelphie en 1915, sa réputation, à sa mort en 1993, ne dépassait guère la région d’Atlantic City dans le New Jersey.

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C’est Herbert Danska, un réalisateur de films, qui a découvert son œuvre et l’a fait connaître après sa mort. L’American Visionary Art Museum de Baltimore, l’American Folk Art Museum de New York lui ont consacré des expositions en 1995 et 2002.

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Aujourd’hui, comme je me tue à vous le dire, c’est l’Andrew Edlin Gallery de NYC qui s’y colle. Le carton de son invitation au vernissage s’orne d’un long dragon sur fond noir.

medium_expo_hoffmann_sirenes_gd.2.jpgAlbert Hoffman adore représenter des bêtes étranges, des diables, des créatures de la mer (il s’est engagé dans la marine après Pearl Harbor). Ses enfilades de sirènes à queues doubles font rêver. On les dirait en chocolat, douces et glissantes, n’en faisant qu’à leur tête.

Hoffman emprunte aussi ses thèmes à la mythologie grecque, au folklore américain et aux récits de l’Ancien Testament dont son père l’avait gavé dans sa jeunesse.

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J’étais toute prête à ranger ce virtuose du couteau rudimentaire dans la case art populaire quand je suis tombée sur son Jersey Davil, une pièce en bois d’orme goudronné et brûlé, très primitif dans la facture. Inquiétant personnage qu’on ne peut pas facilement oublier.

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Alors maintenant j’hésite. N’est-il pas un peu brut sur les bords ? Vous avez jusqu’au 3 mars 2007 (date de clôture de l’expo de l’A.E.G.) pour me le dire.

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30.01.2007 | Lien permanent

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