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08.10.2005

Le spectre d'Antoine de Galbert

Où l’art brut, je vous le demande, ne va-t-il pas se fourrer ? Il s’est faufilé ces jours-ci à la FIAC par la grande porte du Journal des Arts, son «quotidien». Par le biais d’un portrait du collectionneur Antoine de Galbert par Roxana Azimi. Dans cet article d’une demi-page, le mot «art brut» est cité deux fois. Une fois parce que la collec de l’Antoine est rapprochée de celle «du défenseur de l’art brut Daniel Cordier» (mince de compliment).

Une autre fois parce que la journaliste souligne la largeur du «spectre» d’A. de Galbert «partagé entre l’art contemporain, l’art brut et l’art primitif». In english -car c’est traduit- «the former gallery-owner turned art collector A. de G.» est déclaré «Equally interested in contemporary art, primitive art and art brut». Ce qui prouve que, même dans la langue de Shakespeare, le mot «art brut» peut très bien être préféré à son insipide doublure, j’ai nommé le mot: «outsider».

22:45 Publié dans Gazettes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

je trouve étonnant toutes ses polémiques sur art contemporain,art brut, pour moi il y a l'art tout court qui se construit sur un souvenir ou une sensation que l'on veut pérenniser.
Je crois qu'il faut sortir des schémas et spéculations traditionnelles d'ordre privée ou publique.
Je suis infinimment triste de la condition artistique actuelle, toutefois il me plait de penser à la maison rouge...

Écrit par : Nozerand | 25.10.2005

A propos du terme "Outsider". Je propose de le traduire par "alternatif". Ce mot était davantage à l'honneur dans les années 70, ce qui est l'époque où le terme d'"Outsider" a été créé (par Roger Cardinal). Il semble qu'en anglais, le mot "Outsider" comporte le sens d'exclu, de marginal (le "côté à l'extérieur") et simultanément le sens, qui a des couleurs de turf et de tiercé ( les commentateurs sportifs font un usage fréquent du terme "Outsider"), de concurrent sous-estimé, sous-évalué, qui pourrait bien venir remettre en cause une hiérarchie établie. "Alternatif", dans les années 70, avait ce double sens justement. Alors, c'est sûr, si l'on traduisait aujourd'hui l'art outsider par l'art alternatif, cela vous donnerait raison sur l'insipidité du terme. Mais ce terme contient une nuance qui a son importance, lorsqu'on voit le renversement qui paraît progressivement s'opérer aujourd'hui dans le champ des valeurs établies en matière d'art .
Bruno Montpied.

Écrit par : Bruno Montpied | 03.11.2005

Merci pour l'astuce, votre blog m'a ouvert les yeux. D'habitude je ne commente jamais les blogs, même si leur contenu est excellent, mais là le vôtre méritait vraiment mes éloges !

Écrit par : pronostique | 19.03.2010

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