26.04.2006
T’as le bonjour de Gaston (Chaissac)
Vous avez le bonjour de Chaissac. Bonjour à tout le monde y compris le maire et ses conseillers : c’est un recueil de lettres du peintre qui vient de sortir aux Editions du Murmure. Des lettres aux habitants de Ste Florence de l’Oie. Je viens de l’HT à la librairie du Musée de la Poste. Comme c’était le vernissage on m’a donné en prime la super affiche de l’expo Gaston Chaissac, homme de lettres dont je vous parlais il y a peu. Vous pourrez pas dire que je vous l’avais pas dit, mes chers animulectes, ça va être le grand bal du printemps cette expo. Si vous ne faites pas la queue sur le boulevard de Vaugirard, c’est que vous méritez de bouffer du Bonnard.
Beaucoup de choses viennent de collections particulières, ce qui fait que je poussais des petits «oups» et des petits «hé-hé» qui eurent le don d’agacer ma copine Lucette, grâce aux relations de laquelle j’étais là. Des exemples ? Et bien ce petit dessin feuillu-écailleux noir et rouge réalisé dans l’atelier de Jeanne Kosnick-Kloss en 1937, ce collage de 1955 où le nom de Paul Morand est associé à «Assemblée Générale à Cavaillon», Notre-Dame de la Sainte Racaille, plume noire sur papier de 58. J’en passe et des meilleures. Les vitrines regorgent de documents tel ce vieux numéro de Détective (12 août 1967) qui titre sur L’original de Sainte-Florence. Les murs sont habillés de peintures pour le printemps. M. et Mme Thomas Le Guillou y font prendre l’air au fameux Samouraï.
23:55 Publié dans Expos, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : gaston chaissac | | Imprimer | | |
Commentaires
Pour éviter les queues, les bousculades, les compressions devant les tableaux, je conseille à tous vos bloguistes distingués de faire comme moi. Venir dès les premiers jours, avant tout bouche à oreilles, avant toute saisie médiatique surtout. Car dès le premier commentaire télévisuel ou radiophonique sur une expo à voir, vous voyez immédiatement les foules se présenter, pour peu que l'artiste commence à avoir une certaine notoriété.
Je propose un jeu à vos lecteurs, en outre. Dans cette expo où se trouve le tableau de Chaissac qui fut repeint par dessus un tableau que Gleizes lui avait offert (et dont il ne resta rien après la couche Chaissac)? Ce n'est pas indiqué dans la légende qui est placée à côté du tableau dans l'exposition. Il me semble que le catalogue par contre le précise.
B.M.
Écrit par : Bruno Montpied | 27.04.2006
Bonjour,
Une phrase m'intrigue dans votre texte :
>
Est ce que cette phrase est issue d'une envie de faire de la rime ou bien —comme on pourrait le penser à la deuxième lecture— que la peintre Bonnard ne vaut pas grand-chose ?
Écrit par : Michael Lecomte | 28.04.2006
Etant toujours nul en informatique je suis obligé de repasser ma question :
Bonjour,
Une phrase m'intrigue dans votre texte :
>
Cette phrase est-elle issue d'une envie de rimer ou bien —comme on pourrait le penser à la première lecture— que la peinture de Bonnard ne vaut pas grand-chose ?
Écrit par : Michael Lecomte | 28.04.2006
J'abandonne : la phrase en question refuse de passer !
Il s'agit de celle ( 13ème de votre texte, tout au début) où vous parlez du boulevard Vaugirard et de Bonnard.
Écrit par : Michael Lecomte | 28.04.2006
De Magritte à Rousseau, de Rouart à Ingres, de Bonnard à Chaissac, l'important est de trouver du plaisir (les "poils de pinceau" que Chaissac remarque sur les toiles de Picasso sont-ils des oublis ?). Quant aux assonnances(Vaugirard, Bonnard, Ropuart et pourquoi pas Dora Maar), au nom de quel déïté boréenne faudrait-il s'en priver ?
Écrit par : bernard Boudsocq | 28.04.2006
"Si vous ne faites pas la queue sur le boulevard de Vaugirard, c’est que vous méritez de bouffer du Bonnard".
Volià, je l'ai prouvé, je suis meilleur que Lecomte en informatique.
A propos de Bonnard, et je crois de Vuillard, André Breton disait que c'était de l'art bon pour les loges de concierge. Amusant, non? Même si c'est un peu vache pour Bonnard, qui est un grand coloriste quand même.
A.Cariâtre.
Écrit par : Alfred Cariâtre | 28.04.2006
Pourquoi faudrait que je mette des points aux i et des barres aux t, cher Michael Lecomte? Si je banderille volontiers je répugne à la mise à mort.
C'est le cap'tain Cariâtre qui s'en charge, même s'il est plutôt vache avec les concierges.
Un peu de "degré zorro" dans le discours, ça le rend plus digeste, plus proche de cette parole vive (ô saisons, ô Queneau) qu'on utilise tous les jours malgré les bêtises qui nous échappent.
C'est pourquoi, au lieu de déplorer la maladresse qui vous fait bégayer au clavier vous pourriez aussi bien en tirer parti.
Écrit par : Animula | 29.04.2006
Donc si j'ai bien compris, La peinture de Bonnard ("grand coloriste quand-même") est bonne à décorer les murs des concierges.
Bon, j'aurai donc appris quelque chose.
En échange, je me permets de vous apprendre éventuellement quelque chose à mon tour : cette déclaration de Breton n'est pas la première connerie ni la dernière que nous lui devons.
Cordialement,
Michael
Écrit par : Michael Lecomte | 29.04.2006
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