29.10.2006
Bettina à la FIAC, Katharina au catalogue
Animula, Bettina, Katharina. Faudrait pas croire qu’il n’y a rien à voir à la FIAC. Impossible par exemple d’échapper à cet INRI en majesté sur le stand C10 de la galerie Jérôme de Noirmont.
Cette christique photo de Bettina Rheims est d’ailleurs reproduite cette semaine (25 au 31 octobre 2006) dans le N°2005 de Pariscope. Robe longue, mannequin en toile, ostentation de la pose, dimension et éclairage de la salle où se situe la scène…
tout cela m’a fait penser à la photo anonyme de la Collection Prinzhorn représentant Katharina Detzel montrant un de ses virils simulacres à l’objectif (voir le catalogue La Beauté insensée).
Mais vous allez me dire : «ma pauvre Ani, tu es complètement obsédée par ton sujet, tu vois de l’art brut partout!» et sans doute vous aurez raison
14:30 Publié dans Expos, Gazettes, Images | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Katharina Detzel, Collection Prinzhorn, art brut | 
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Commentaires
Bonjour Ani, je pense quant à moi qu'on est jamas trop obsédé par son sujet. Et ici, en l'occurence, le parallèle est remarquablement pertinent, à mon humble avis.
PL
Écrit par : philippe lipcare | 29.10.2006
J'ai relevé la phrase suivante sur le blog d'un de vos commentateurs, Philippe Lipcare (Suisse, semble-t-il?), provenant d'une conservatrice du musée cantonal es Beaux-arts de Lausanne, si je me souviens bien:
" La question sur le net demeure en effet toujours pour le scientifique: qui parle? à quel titre?"
Autant dire que ce blogue n'est vraiment pas taillé pour des scientifiques. Dommage tout de même en un sens...
L'Infat.
Écrit par : L'Infatigable | 30.10.2006
L'un fat ?
S'agissant d'œuvres orphelines, inclassables, dont les auteurs incertains s'adressent à une instance inconnue, les conditions d'une étude scientifique ne sont en effet pas réunies - sauf à vouloir (non sans fatuité) les ranger dans la catégorie des "objets". Dans ce cas, une seule certitude: celle de rater à jamais cette perplexité si particulière qui en fait l'efficacité.
Se demander ici qui parle et à quel titre est sans doute l'occasion d'en savoir un peu plus soi-même sur le vécu intérieur de cette perplexité - et en l'occurrence voir qu'elle peut conduire à la colère et même parfois à la violence.
Écrit par : Béatrice Steiner | 01.11.2006
Moi aussi je trouve frappant le rapprochement de ces images!
J'observe pourtant une différence: Katharina est écrasée par son "simulacre"(à sa place?) tandis que la femme en majesté de Bettina évoque plutôt une Pieta tenant (offrant?) le sujet sacrifié.
Écrit par : Estel | 01.11.2006
Au scientifique de prendre la distance nécessaire pour recadrer les différents écrits, les paroles dites.
Pour "le" scientifique authentique, c'est moins "qui parle et d'où" qui devrait lui importer, mais s'assurer / nous persuader aussi de sa propre compétence et capacité à discerner à travers des propos émis leur cohérence et leur adéquation aux œuvres. Sinon, il est à croire que ledit scientifique pense qu'il existe quelque part une parole vaticinatoire capable d'anticiper une vérité critique absolue... unique ? Aux autres, le droit au silence...
Alors, pourquoi, au nom de quoi, chacun, du plus humble des humbles, aux sommités supérieures de la pensée unique, n'aurait-il pas le droit d'exprimer son émotion par des mots, des écrits... un silence ? un cri ? y compris par le truchement des blogs...
Excusez chère Ani ce prurit tardif à la suite de l'évocation
d'un mot de Ph. L... (Cf. supra).
Écrit par : Belvert | 05.11.2006
Ah Belvert, vous me rassurez, ce blog a donc de véritables scientifiques à l'écoute. Et un sage en prime.
Le Non fat (pour répondre d'une signature fate pour le coup à Mme Steiner).
Écrit par : L'Infatigable | 05.11.2006
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