21.01.2007
Arbrutiser la vie
On va croire encore que j’exagère, que j’ai tendance à artbrutiser la vie. Est-ce ma faute à moi si on rencontre l’art brut partout ?
Je m’étais installée devant ma nouvelle téloche spéciale écran plat pour regarder un feuilleton made in U.S.A. au lieu de me casser la nénette à vous confectionner une petite note. Quand, patatras ! En plein milieu de l’épisode 4 de la saison 3 de Six feet under (humour noir et sociologie garantis) j’ai été brutalement rappelée à mes devoirs en voyant apparaître les tours de Watts en arrière plan de deux teenagers en train de tchatcher la nuit. «J’arriverai jamais à faire un truc pareil» dit la fille qui suit des cours de dessin. «On connaît même pas le nom du gars qui a fait ça» ajoute-t-elle (je cite de mémoire). «Si, c’est Simon Rodia» répond son copain. Voilà, c’est peu mais quand même.
C’est Alan Ball et Rick Cleveland, auteurs du scénario, qui ont glissé ce clin d’œil positif à cette icône de la création brute dans leur feuilleton culte. Cela valait la peine que votre petite âme errante le fasse remarquer.
18:00 Publié dans Ecrans | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Simon Rodia, art brut | | Imprimer | | |
Commentaires
Merci pour le "clin d'œil" qui nous vaut le détour par le site des "tours de Watts" ! Une pensée pour Gaudi?
Écrit par : Estel | 21.01.2007
Watts n’est pas seulement célèbre pour ses tours. Ce quartier l’est aussi pour avoir vu naître le début de la carrière de Jimi Hendrix. A 23 ans il donna son premier “concert“ en soutien aux manifestants des grandes révoltes de 1965.
M.Larsen
Écrit par : M. Larsen | 22.01.2007
Chacun ses marottes, M.Larsen, personnellement je préfère revenir à Simon Rodia.
Les scénaristes de la série télé dont parle Animula n'ont fait que reproduire une citation visuelle déjà faite avant eux, je veux parler du film de Denis Hopper (réalisateur pour le coup, après avoir été l'un des motards hippies d'"Easy rider") intitulé "Colors", tourné en 1989. On y voyait une course de voitures entre flics et gangs de Los Angelés s'achever avec le crash d'une bagnole carrément sur les tours de Watts! Le cinéphile, par ailleurs obsessionnel de sites de bâtisseurs autodidactes, se trouvait sévèrement commotionné en découvrant la scène au moment de la sortie du film (ce qui fut mon cas). J'ai revu le film récemment (ça se trouve en vidéothèque municipale à Paris), et j'ai trouvé que les tours en question (du simili pas cher) faisaient finalement très toc à la deuxième vision... On revoit les tours de Watts à une seconde reprise dans le film, dans la scène finale, elles constituent l'arrière-plan d'une discussion entre deux flics.
Écrit par : Bruno Montpied | 23.01.2007
M. Rectif
"Easy rider" a également été réalisé par D. Hopper.
"Colors" date de 1988 pas 89.
Écrit par : M. Rectif | 23.01.2007
Exact M. Rectif. De plus il semblerait que le Balboa de l’art brut soit assez insensible aux envolées lyriques du Voodoo Child …
Écrit par : Little Wing | 24.01.2007
Nobody is perfect! C'est bien pour cela que "The wind cries Mary" mais c'est une autre histoire.
Écrit par : M. Larsen | 24.01.2007
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