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02.11.2010

Maison bleue : une nouvelle jeunesse pour Laïka

Dernière minute : du nouveau sur la Maison Bleue! Pour une fois une bonne nouvelle. Cela va nous changer du concert de lamentations qui accompagne trop souvent l’actualité des environnements d’art brut. Que voulez-vous, il y en a qui ont du mal à s’y faire : les «bâtisseurs de l’imaginaire» ne travaillent pas pour la postérité et ils se moquent de la pérennité. Après eux le déluge. Leurs pleurnichards supporteurs ne comprennent pas que ça ne sert à rien de s’insurger contre la végétation sauvage qui part à l’assaut des colonnes de Bodan Litnianski. C’est dans la logique des choses. Est-ce que bouffés par la forêt les temples khmers sont moins beaux? Vraisemblablement pas.

statue arbre.jpg

 

Tout de même, c’est plus fort que nous : quand on apprend qu’un de nos chers sites d’art brut va voir prolongée sa vie terrestre, on frappe dans nos mains comme des otaries dans leurs nageoires. Il vaut mieux célébrer ce genre d’événement que les catastrophes de l’érosion, du vandalisme et du déclin. On n’alimente pas ainsi la morosité des nouvelles générations. On ne leur présente pas toujours la même image misérabiliste et défaitiste de l’art brut.
Donc, même si pour l’instant ça ne concerne que deux des édifices de La Maison bleue: le Mausolée à Laïka

Laïka 2.jpg

et le Sacré-Cœur 

sacré coeur.jpg

c’est régalant d’apprendre par les archives de Ouest France Basse Normandie (30 octobre 2010) que les élus ont voté la restauration de la maison d’Euclides Da Costa à Dives-sur-mer. Et que le pognon a été trouvé pour ça. Ils s’y sont mis à 5 : Drac + Association + Fondation du Patrimoine + Conseil général + Ville. Bravo messieurs, merci mesdames!

C’est une entreprise de Braslay dans la Vienne (Poitou-Charentes) qui, après appel à concurrence, sera chargée du boulot. Entre la somme réunie (46165 €) et celle que ça coûtera (52157 €) on note une légère différence de 5992 € mais ça devrait pouvoir s’arranger.

Pourvu que la restauration soit réussie et qu’on trouve de la thune pour la suite. Et qu’on jette les mouchoirs trempés à la poubelle!

00:05 Publié dans art brut, De vous zamoi, Gazettes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art brut, euclides da costa, maison bleue | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

Je suppose qu'il s'agit plutôt de la commune de BLASLAY, dans le Neuvillois, où il se fait du Bon vin du Haut-Poitou...
Bravo pour cette entreprise et surtout les "protecteurs "de ce site paysager...
Bravo aussi à vous Miss Ani pour toutes ces informations de pointe.

Écrit par : michel Valière | 05.11.2010

@ Michel Valière

Vous avez raison. C'est Blaslay qu'il fallait lire.
Les coquilles sont la plaie de la chroniqueuse.
Même le mot "coquilles" n'est pas sûr.
Et du côté de Saint-Jean d'Angély quoi de neuf?
Il paraît que la culture y a reçu le renfort d'un chargé de mission qui touche sa bille en art brut.
Celui-ci aurait déjà mis à la main à l'expo "Poterie nègre" qui se terminera le 28 novembre 2010.

Écrit par : Ani | 06.11.2010

Je ne me suis pas rapproché de cette expo au titre répulsif, en ce qui me concerne; et répulsif et révulsif ! Je ne connais pas dedit touchant sa bille ès art brut. La Saintonge est parfois surprenante.
Sur Nantillé, deux personnes de l'Inventaire régional se sont coltiné la matière d'un ouvrage pour la Région Poitou-Charentes (auquel j'ai été associé pour supervision avec le Directeur régional de l'Inventaire). C'est un premier pas ; comme tout sujet, à caution, mais qui va interpeller le Landerneau de ceuceusses qui ont quelque pouvoir local. On verra ce que laissera choir le cocotier.
Ah, j'oubliais, nous quittons très prochainement et définitivement, la Région Poitou-Charentes, pour un vert pays riche en cèpes, châtaignes, sources et ruisseaux...

Écrit par : Michel Valière | 07.11.2010

Cette expo a, parait-il, déjà beaucoup circulé sous des titres moins provocateurs: "De l'utilitaire au design", "Terres d'Afrique", "Ecritures de terre".
A Louvain, au carré d'Art à Nîmes, à la Cité du livre d'Aix en Provence, au Musée d'art contemporain de Dunkerque.
Fut un temps aussi où les dadas et les surréalistes n'avaient pas peur du mot.
Dans la Bibliothèque d'André Breton figurait par exemple: "Drapeau nègre" de Guy Rosey.
Et que faire de l' "Anthologie nègre" de Blaise Cendrars?
La political correctness et le rôle de l'art nègre dans la peinture cubiste: beau sujet de débat.

Écrit par : J2L | 08.11.2010

@J2L : Oui, l'ami d'Ani, mais nous ne sommes plus au temps de Blaise, ni d'Aimé le chantre de la "négritude"... ni de mon homonyme le Québécois Pierre Vallières et ses "nègres blancs d'Amérique"... Et je n'ai peur ni du Niger, ni de l'adjectif occitan "nègre" pour noir (justement du latin niger), ni du pictave "nèg" etc. Mais avez remarqué fort justement que d'autres titres avaient circulé pour cette même expo. La requalifier en Saintonge de cette manière était un vulgaire coup de pub, puisqu'elle a lieu au milieu de l'expo permanente sur Dubreuil et "La croisière noire", et "nègre" ici prenait alors son sens plein colonial par le pittoresque que les œuvres exposées supposent... Ce ne sont ni des dadaïstes, ni des surréalistes, ni des cultureux qui auront à disserter sur cette expo ici, mais des gamins de villages et de cités, des "ménagères de plus de cinquante ans", des promeneurs du dimanche après-midi entre 15h et 17h, avant de retourner au tricot, aux charentaises et à la pipe, celle qui ne doit rien à Magritte... mais davantage aux mythologies de Roland Barthes et de son Bichon chez les Nègres.
Désolé de vous déplaire, mais tous mes amis antillais, ewe, malagashy, centreafricains, ivoiriens, peuls et toucouleurs n'aiment guère ce terme d'un autre âge, même transformé par l'esprit et la grâce d'authentiques créateurs, poètes et magiciens du verbe.

Écrit par : michel Valière | 08.11.2010

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