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27.07.2015

La Mireille : une carrière d’enfer

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«Fait par un ouvrier». C’est le programme de la journée. Nous entrons dans la carrière. La carrière de la Mireille.

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Celle des Baux-de-Provence dont Les Alpilles, la verte Encyclopédie d’une montagne provençale pilotée par Guy Barruol et Nerte Dautier nous signale les dessins réalisés dans l’entre-deux guerres par des carriers.

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On ne voit pas grand chose sur la photo illustrant la notice qui s’intitule de manière alléchante : «Des artistes au quotidien». C’est même plutôt décevant ces portraits d’hommes politiques un peu trop bien léchés «à l’ocre, au noir de fumée, au crayon ou au charbon de bois».

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Mais il y a là graffiti sous roche! Le texte parlant aussi de «simples noms avec une date, pensées ou extraits de chanson» cela suffit à piquer la curiosité. D’autant que Nerte Dautier n’oublie pas de noter que ces graffiti parsemant les parois «restent peu connus car la majorité des carrières anciennes sont dangereuses et fermées au public et ces dessins se trouvent souvent à une très grande hauteur ou dissimulés dans la profondeur des galeries souterraines».

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Etant donné mon inaptitude à la grimpette, je me contentai donc d’une exploration gougueulienne. Je pensais trouver un max de photos sur le sujet et bien tintin! Heureusement un hardi explorateur du nom d’Anthony Viallard a posté des images sur flickr! Je lui en emprunte quelques unes en guise d’hommage et pour mieux signaler son reportage. Mais allez voir l’album qu’il a consacré au Patrimoine Alpilles. Cet album contient 18 photos de graffiti-dessins attribuables aux carriers (li traçaire en provençal). Certains  proviennent d’un autre lieu (la carrière de Belle Vue). Tel ce hussard bleu évanescent que j’ai tendance à préférer.

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Nerte Dautier dans l’ouvrage cité plus haut évoque aussi un «Charlot pensif assis sur une caisse» et «une jeune et accorte gymnaste surveillée par un lion à tête humaine» qui orneraient les carrières de Fontvieille. Comme je n’ai pas pu mettre la main dessus, je fonde le vague espoir qu’un de mes lecteurs nous en signalera des traces parues dans des publications.

En attendant, la collecte d’Anthony Viallard dans les carrières abandonnées des Alpilles témoigne de la vivacité de cet art populaire qu’on enterre aujourd’hui dans les réserves des «Mucems». Et peut-être même de l’irréductibilité de cet art brut des catacombes vers lequel il ne faudra pas hésiter à se tourner au fur et à mesure que l’art brut de surface subira les feux niveleurs des sunlights. Ceci d’autant que la recherche d’Anthony, menée sans esprit d’inventaire systématique a su préserver l’essentiel : la fraîcheur de la trouvaille.

00:38 Publié dans Glanures, Images | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : graffiti, carrières | |  Imprimer | | Pin it! |