17.10.2014
Kopac & Cie, un catalogue d’anthologie
Slavko Kopac est de retour. A supposer qu’il soit jamais parti. Le veston pied de poule sur la photo historique de l’inauguration de la Collection de Lausanne c’est lui.
Dans notre quotidien amnésique qui voudrait nous faire croire que l’art brut est né avec le marché émergent aux alentours de 2005, elle témoigne du rôle essentiel de cet excellent artiste croate dès la constitution de la collection de l’Art brut dont il fut le conservateur jusqu’au transfert de celle-ci en Suisse en 1976.
C’est pourquoi, il est positif de constater qu’au moment où deux expositions d’envergure reviennent sur le sujet de l’art brut, L’Autre de l’Art au LaM et collection abcd/bruno decharme à la maison rouge,
il se trouve une Librairie-Galerie parisienne pour consacrer un catalogue à Kopac & Cie.
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Entendre par là : Kopac et ses amis, au premier rang desquels Jean Dubuffet, Kopac et ses livres, Kopac et ses œuvres (du moins quelques unes), Kopac et l’art brut.
Ceci pour reprendre les grandes divisions d’Emmanuel Hutin, le libraire dont on peut saluer le sens de la trouvaille et la capacité à la mise en valeur, par le commentaire et par l’image, des 71 numéros rassemblés.
Le show commence par un remarquable portrait de Slavko Kopac dû à Miguel Hernandez tout en formes sinueuses comme à son habitude.
Il est émouvant de voir ainsi réunis par un même tableau une des grandes figures d’origine de l’art brut (Hernandez) et un artiste qui, «parallèlement à ses activités à l’Art Brut» n’a cessé «de poursuivre son travail de peinture, sculpture et céramique» (Kopac). Qui possèdera cette toile de 1949 (n°43 du catalogue) prouvera son flair historique.
Le show se termine en beauté par des œuvres kopaciennes dont deux chouettes très chouettes (n°68)
et une encre et collage de 1959 (n°66)
Entre temps j’ai noté tellement de choses que c’est impossible de tout vous raconter. Des affiches, des paperolles hyper rares, des invitations, un ex-libris du collectionneur Edmond Bomsel par Alberto Giacometti (n°35)
des lettres de Gaston Chaissac, un Crabe sur la plage, gouache et collage d’épluchures de Philippe Dereux, un zinc clouté de Fernand Michel intitulé Bergeries (n°42). Ler dla canpane de Dubuffet avec une impression supplémentaire (n°11)
un exemplaire d’Evolucion d’Hernandez (n°12)
un exemplaire de La sourieuse rose de Jean L’Anselme avec des poèmes autographes (n°46)
Petits bouquins adorables parce que palpitants de la ferveur des débuts. Toutes ces merveilles sont proposées rue d’Argenson, au 5, dans le 8e arrondissement de Paris, près de l’église Saint Augustin.
A deux pas de cet Hôtel Le A où se tiendra du 23 au 26 octobre 2014, l’Outsider Art Fair.
16:07 Publié dans art brut, Ecrits, In memoriam, Lectures, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : slavko kopac, jean dubuffet, michel thévoz, miguel hernandez, jean l'anselme, collection de l'art brut, lam, maison rouge, abcd, emmanuel hutin, oaf 2014 | | Imprimer | | |