18.05.2008
Un soir de Nuit d’encre à Paris
Et c’est reparti pour un tour. Le cycle infernal des vernissages. Vendredi soir, le 16 mai 2008, c’était celui de la Galerie Nuitdencre 64. Pourquoi 64? Parce que située au 64 de la rue Jean-Pierre Timbaud (11e) pardi. Sortez pas du métro comme moi (gourdasse que je suis) à République. C’est plutôt Parmentier, à peu de chose près dans les parages où la J.-P. T. forme une langue bifide avec la rue des Bornes.
Nuitd’encre c’est une galerie noire près d’un café tout bleu. Vitrines bras ouverts sur l’expo qui réunit beaucoup de monde. Jacques Trovic, Gilles Manero, Alain Lacoste, Adam Nidzgorski etc. Consultez le reste du programme ici.
16 peintres en tout. C’est peut-être beaucoup. Ces univers différents ayant du mal à coexister ensemble, ça ne sert pas la lisibilité de l’ensemble et ça finit par accuser les points faibles.
Allez-y fissa pour les 7 Martha Grünenwaldt dont 3 visages évanescents sur des torses gonflés comme des tulipes d’air multicolore. Toujours aussi bluffante, la chère petite mémé. Nous ne l’oublierons jamais.
Dommage que monsieur Nanni et les autres glaciers-restaurateurs de Sicile m’aient séché tout mon bel osier, je me serais bien fadé un de ses dessins, d’autant qu’il ne sont pas proposés à des prix canon par Nuitdencre.
Tant que vous y êtes -et jusqu’au 30 juin, notez-le dans vos p’tites têtes- vous pourrez vous mettre dans l’œil les dessins de Jean-Paul Henri (c’est Henry, en fait, il y a une erreur sur le carton d’invitation).
C’est en effet assez coton d’en rencontrer des œuvres de ce «garçon qui éprouvait des difficultés à vivre de la même manière que les autres hommes» comme l’écrit son père André dans un numéro que la pionnière revue Plein Chant a consacré à Jean-Paul Henry, quand vous n’étiez pas encore nés, mes chers Animulectrices et teurs, durant l’hiver 1975-1976 pour être précise.
J’emprunte à ce numéro historique de Plein Chant, publié à un moment (faut le souligner) où ce genre de travaux artistiques n’étaient guère sur le devant de la scène, quelques images.
Et puis je sors de cette note comme je suis sortie de Nuitdencre sous la pluie chaude pour aller me réfugier dans un équitable commerce voisin (Thé-Troc, 52 rue J.-P. Timbaud) où, par esprit de contradiction, je me suis consolée avec le café du Chiapas.
Ah, j’oubliais, vous trouverez Grünenwaldt et Henry sur le site de la Collection Frédéric Lux (Self taught/Art outsider) aussi.
22:52 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : martha grünenwaldt, jean-paul henry, art brut | | Imprimer | | |