13.02.2010
Art enfantin pour Saint-Valentin
Saint-Valentin tombant cette année un dimanche, mon chéri-que-j'ai m'a offert avec un peu d'avance une théière à la brocante des Journées d'amitié de l'église Saint-Pierre de Neuilly.
Bon, ça ne l'a pas ruiné et puis j'en ai déjà 36 mais pas des comme ça. Je veux dire illustrée par un enfant. Les chineuses autour de moi, les bras chargés de petites cuillères en argent me regardaient avec pitié. Les dames de la paroisse, en parfaites chrétiennes, ont essayé de me consoler : «c'est un débutant qui a fait ça». On voyait bien qu'elles me plaignaient un peu mais qu'elles m'étaient reconnaissantes de les débarrasser d'un rossignol.
Je suis partie dans la neige, fière comme d'Artabanne, néanmoins. Je préfère 1000 fois ces petites productions maladroites à toutes les chichiteries d'antiquités pour lesquelles les dadames (même bien pensantes) se tirent la bourre. Elles sont parfois pas loin de l'art populaire (les œuvres enfantines, pas les Neuilléennes). Elles font penser à l'art brut même si, bien entendu, ce n'en sont pas. Faudra un jour qu'on parle sérieusement de l'art enfantin, vous et moi. Je me documente sur la question (avis à toutes les copieuses qui me sucent la roue).
A la vente des paroissiennes de Neuilly, je vous recommande les petits gâteaux-maison et la librairie éphémère. Avec le nez qui me caractérise, je me suis dégoté et payé avec ma thune une petite brochure de rien du tout, préfacée par le surréaliste Pierre (pas le saint), José de son prénom. C'est un catalogue de la galerie Le Ranelagh. Normal, le 16e, ça fonctionne bien avec Neuilly. Une galerie qui mériterait qu'on se penche sur son passé mais là j'ai pas le temps.
L'expo présentée, c'est là que je reviens à mes moutons, s'intitule : Dessins, peintures des enfants de Peyrelevade et Millevaches. Hallucinant comme les choses s'enchaînent, non? C'est à vous faire croire à la providence ou au hasard objectif. Il y a là-dedans des repros qui se laissent regarder comme cette drôle de fleur enceinte d'un cocon.
Pour les nuls et les nulles (comme moi) je vous dirai que la notice wiki nous apprend que Peyrelevade (Peira levada en occitan) est un gentil bled limousin sur le plateau des Millevaches en Corrèze.
Exceptionnellement le catalogue de José Pierre n'oublie pas de nous donner les noms des petits dessinateurs auteurs de ces images réalisées durant l'année scolaire 1966-67. Un bon point pour lui qu'apprécieront les amateurs de réseaux sociaux. Ohé, les Copains d'avant, retrouvez les Marguerite, Yveline, Serge, Marie-Ange, Marcel (classe des moyens) ou les Régine, Marie-Noëlle, Philippe, François, Georges (classe des petits).
Je lâche pas la rampe sans vous dire qu'à Aix-en-Provence se tient en ce moment et jusqu'au 4 avril 2010, à la galerie d'art du conseil général des Bouches-du-Rhône, l'expo L'Enfance de l'art dont je ne sais pas grand chose mais j'aimerais bien. Alors s'il y a des Animuliens aixois dans l'assistance qu'ils se lèvent!
18:09 Publié dans Glanures, Images, Miscellanées | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art des enfants, art enfantin, enfance de l'art, millevaches, saint-valentin | | Imprimer | | |