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06.10.2008

Vu de Budapest : l’art brut hongrois et autrichien

L’art brut cette semaine nous vient de Hongrie avec l’écho lontain d’une grande exposition réunissant une sélection d’œuvres autrichiennes et des œuvres provenant du Musée de la psychiatrie de Budapest.
Comment je sais ça ? Mais parce que je lis pas que les catalogues de mes fidèles modistes (merci au passage à Renata de Bruxelles qui m’a envoyé le bouton que j’avais perdu) !Je mets le nez dans un tas de trucs exotiques et parmi ceux-ci : Le journal francophone de Budapest. En cherchant bien, j’ai même trouvé une version en anglais + développée. Ce qui fait que je peux ramener ma science parce que le hongrois, tout de même, c’est un peu trapu pour ma p’tite tronche.

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Que ceux qui auraient à faire sur le beau Danube bleu sachent que Art Brut Ausztriaban es magyarorszagon (je vous fais grâce des accents), autrement dit Art Brut in Austria and Hungary sera visible jusqu’au 9 novembre 2008 à la Magyar Nemzeti Galéria, Budavari Palota. Pas de panique, ça veut dire The Hungarian National Gallery (Galerie Nationale de Hongrie, Palais Royal).
En fait, si je comprends bien, cette expo «dédiée à l’art brut» est un montage à 3 volets.

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Dieter Fercher

Vous additionnez 110 œuvres contemporaines issues de 30 instituts psy et/ou ateliers d’art-thé (dont Gugging of course) avec 50 dessins en provenance directe du Musée de la psychiatrie récemment fermé, vous enrichissez le minerai obtenu avec un ensemble de dessins fantastiques d’Erno Teleki, apparentés à notre art brut vénéré, et ça fait la rue Michel, enfin… le Budavari Palota.
Comme je suis une mère pour vous, je vous laisserai pas dans l’incertitude. Je vous dirai que le volet autrichien a déjà été montré à Vienne en 2006 à l’occasion de l’anniversaire de Sigmund Freud qui ne fait pas ses 152 ans. On y montre notamment les œuvres de Gabor Ritter, un familier des cimaises là-bas.

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Ritter Gabor

La question du Musée de la psychiatrie de Budapest est plus brumeuse. J’ai mal compris si c’était une institution datant de la période coco ou non. Je me demande si les collections de la Clinique des Maladies Nerveuses et Mentales de l’Université de Pécs qui avaient fait en 1956 l’objet d’un livre d’Irène Jakab (titre en français : Dessins et peintures des aliénés) n’y avaient pas été versées mais c’est pure supposition de ma part.

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M. F.

Ce qui est sûr c’est que Laszlo Beke, le «Directeur de l’Institut de l’Histoire de l’Art de l’Académie» a annoncé, pendant le vernissage, que cette précieuse collec était maintenant confiée à son institution

Quant au comte Erno Teleki (1902-1980), un aristocrate hongrois de Kolozsvar (Cluj), l’histoire troublée de sa région teleki 3.jpgtransylvanienne disputée par la Roumanie et la Hongrie fait qu’il eut le malheur d’être relégué dans le delta du Danube (on lui reprochait d’être un koulak).

Le dessin lui apparut alors comme une stratégie de survie. Cette explosion de créativité, proche d’une fièvre psychotique, a été durable. Les dessins présentés à Budapest couvrent la période allant de 1954 à 1970.

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08:51 Publié dans Ailleurs, Expos | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art brut, dieter fercher, ritter gabor, erno teleki | |  Imprimer | | Pin it! |