05.04.2009
Claude Massé chez Victor Grazzi
Massé chez Grazzi c’est à Montpellier. Ne m’en demandez pas plus, j’ai eu beau surfer comme une malade, j’ai pas trouvé mieux comme date que «actuellement». Mais enfin, comme l’info que j’ai est tirée du Midi Libre en date du 26 mars 2009, ça doit encore être valable. Cette expo a le mérite de rapprocher un créateur brut de l’espèce «bâtisseur oublié» et un plasticien-collectionneur-écrivain assez connu dans le monde estampillé «singuliers de l’art».
Victor Grazzi, que l’on surnommait Garibaldi à cause de sa barbe, est un maçon italien (lombard pour être précise). En 1977, Bernard Lassus a consacré 7 pages et 12 photos à cet «habitant-paysagiste» qui, à partir des années cinquante, a construit, à la périphérie de Montpellier, un château en béton constitué de châteaux à des échelles diverses, de «nombreuses tourelles, (…) micro-paysages plus ou moins miniaturisés, (…) sapins de ciment bleu (…)» Je cite, en le charcutant un brin, Bernard Lassus mais il faut lire sa notice où il met parfaitement en valeur cet édifice qui progressait sur le principe des «rimes plastiques».
J’emprunte à B.L. la bobine de monsieur Grazzi. Le bon maître me le pardonne!
Et à Catherine Devreux une ou deux des nombreuses images que vous pouvez voir sur son blogue.
Voir aussi les photos ensoleillées de Petit-Patrimoine.
Acquis par la mairie après la disparition de son créateur, le château Grazzi a semble-t-il végété doucement et failli disparaître avant d’être racheté par un galeriste de la ville sous condition qu’il devienne un lieu culturel.
La culture invitée par l’art brut c’est mieux que l’inverse.
Surtout si c’est pour exposer 70 lièges et une quinzaine de collages de Claude Massé qui est tombé dans la marmite de l’art brut quand il était petit.
Son papa, l’écrivain catalan Ludovic Massé (1900-1982), que soutenait Henri Poulaille, le chef de la «littérature prolétarienne», a été très copain avec Jean Dubuffet en 1940.
Fasciné très jeune par l’architecture d’Antoni Gaudi, Claude Massé a découvert et/ou soutenu ensuite des créateurs du genre Jean Pous, François Baloffi, Pépé Vignes, Fernand Michel. Touskon M!
Lookez un peu le catalogue de la donation qu’il a faite en 1999 au Musée de la Création Franche à Bègles. Pour l’expo actuelle de Claude Massé, à la Villa aux cent regards (c’est comme ça que ça s’appelle chez Victor Grazzi), il y aurait aussi un catalogue. Si quelqu’un peut me dire comment on peut se le procurer, je suis preneuse. A bon entendeur, Animuliens montpelliéreins (je sens que je vais me faire corriger l’orthographe).
L’adresse de la demeure de Grazzi où se tient l’expo Massé : 1000, rue de la Roqueturière dans le quartier des Aiguelongues.
21:37 Publié dans Expos, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : victor grazzi, claude massé | | Imprimer | | |