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Rechercher : plancher de jeannot

Marseille, reportage impossible

lapin 3.jpgBeatrice Soulié m’a posé un lapin. Involontairement bien sûr. Je me suis cassé le nez sur son dernier vernissage. Pourtant j’avais tout juste. C’était le bon jour : samedi, premier juin. Et la bonne heure : dans les 18 h de rigueur dans la capitale.

Mais j’ai fait tintin pour l’expo Pierre Dotte, le regard d’un collectionneur. J’avais oublié que Béatrice Soulié, émérite galeriste guénégaudisque est aussi une authentique Frioulaise. Je m’étais donc trompé de ville. Le vernissage était à Marseille près du Vieux-Port et non à Paris sur Seine.

invit expo soulié 1.jpgHeureusement que le soleil était au rendez-vous pour une fois. Ses rayons qui tombèrent sur l’invitation que je tenais à la main me permirent de constater que je n’avais pas bien lu l’adresse. C’était bien rue Glandevès, au 8, dans le premier arrondissement de Marseille qu’il fallait être et non 21 rue Guénégaud dans le sixième de Pantruche. Un peu tard pour changer de direction. J’aurais bien demandé à monsieur Spock de me téléporter sur la Canebière.

mr spock teleportation.jpgHélas, votre petite âme errante ne fait pas encore partie du casting de Star trek. Dommage : le programme de l’exposition souliérienne, bien que ne comportant que des noms d’artistes apparentés à l’art brut, avait quelque chose d’alléchant.

invit expo soulié 2.jpgSimone Le Carré-Galimard, Louis Pons, Patrice Cadiou, Jano Pesset par exemple. J’aurais aimé vous faire un méga reportage avec mon petit Kodak. Vu les circonstances, c’est impossible. Je me contente de vous relayer les deux visuels offerts par le leporello de la galerie : des oeuvres de Mario Chichorro et Stani Nitkowski.

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L’exposition de la Collection Pierre Dotte précédera sa dispersion. C’est dire qu’il ne faut pas la manquer. Jusqu’au samedi 29 juin, elle sera visible à Marseille. A MARSEILLE, je vous dis. Ce qui arrange plutôt les Marseillais, les Aixois et même les Avignonnais. Les Parisiens, plus nombreux dans le Luberon qu’à Saint-Germain des prés, ne sont pas trop mal lotis non plus. Les Klingons, les Vulcains et autres Borgs n’ont qu’à s’affréter un Enterprise en co-voiturage!

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Ah, j’oublie encore un truc. Ce regard de collectionneur est célébré «avec la complicité de l’œuf sauvage». Claude Roffat, l’animateur de cette revue, récemment re-née de ses cendres, nous rappelle qu’il fut jadis marchand d’art «en dessous de Pigalle» et que Pierre Dotte «fut vite un assidu de la galerie».

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05.06.2013 | Lien permanent

Aloha Oléron

St Trojan les bains.jpgDans la série : les choses qui me rendent jalouse. Aujourd’hui : la chemise de Jean-Louis Faravel sur la photo de David Briand empruntée à un article de Sud Ouest. Sur le côté : des dessins de Paul Duhem.

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S’il n’y avait pas la PQR, on oublierait presque qu’il y a de l’art brut en province. JLF vient de la PQR. Le temps des loisirs venu, il est devenu organisateur de biennales. Son truc c’est L’Art partagé, un label qui lui permet de réunir régulièrement toutes sortes d’autodidactes s’adonnant ou s’essayant à la création d’art.

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Pas trop mon truc à moi généralement. Mais tout de même, en petite proportion, il y a parmi les poulains de Faravel des tempéraments hautement recommandables comme la chère mamie Grunenwaldt.

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Et quand Jean-Louis Faravel délaisse son Dauphiné habituel pour dériver vers la lumière saintongeaise, pourquoi ne pas le suivre? Vous avez donc jusqu’au 30 juin pour sortir vos belles liquettes hawaïennes et vos colliers de fleurs et vous rendre à la salle polyvalente de Saint-Trojan les Bains dans l’île d’Oléron où J.-L. Faravel, lui-même collectionneur, témoigne de ses choix.

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Art brut : des livres pour l'hiver

Premiers froids. Votre liseuse est vide mais pas d’art brut à télécharger. C’est le moment de vous chauffer aux bons vieux bouquins-papier sur le sujet. radiateur_a_convection.jpg

En cette fin d’année, les occasions ne manquent pas de satisfaire ses fantasmes de lecture au coin du radiateur électrique.

Exemple : chez VV, jeudi 21 novembre 2013 à 14 h, ça va chauffer! Vous pourrez sortir votre braise pour emporter un des 6 affriolants lots (ou 2, ou 3 ou tout) d’art brut et d’art naïf qui défileront sous les dossards 222 à 226.

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VV n’a rien à voir avec la série TV V des années 1980 où officiait la méchante Diana à la langue perfide.

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VV est une salle de ventes dans l’orbite du fameux Hôtel Drouot, devenu depuis son récent relooking, le lieu de visite favori des groupes de touristes à la recherche du frisson des enchères.

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Avec un peu de chance, vous en trouverez quelques uns à l’exposition des lots qui aura lieu mercredi 20. L’expert, Maurice Imbert, est un gars qui connaît son affaire. L’art brut lui fait pas froid aux yeux. Il a notamment fait preuve d’ardeur biographique pour l’incontournable catalogue de l’expo sur René Drouin, galeriste et éditeur d’art visionnaireau Musée de l’Abbaye de Sainte-Croix des Sables d’Olonnes en 2001.

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C’est seulement parce qu’il était encore dans les limbes que mon blogounet ne vous en n’a pas parlé.


Autre bon plan en vue, pour ceux qui préfèrent la Garonne à la Seine. Vente à prix sympas d’un choix de publications du Musée de la Création Franche au Musée de la Création Franche par le Musée de la Création Franche à Bègles en Gironde. Idéal pour compléter sa collection de … Création Franche!

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Il y a aussi des catalogues et des monographies sur Gaston Mouly, Rosemarie Koczÿ, Alain Lacoste etc. Quatre jours de shopping, les 20, 21, 22 et même 24 novembre puisque l’établissement ouvrira le dimanche.

Le samedi 23 c’est relâche mais le Musée ne chômera pas puisqu’il accueille la Journée Fanzines dont je vous ai parlé dans mon avant-dernière note sur Serge le lama.

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19.11.2013 | Lien permanent

Kiss-in avec Rabat pour les peintres d’Essaouira

Aujourd’hui le Maroc. La preuve qu’on se turlupine partout au sujet de l’art brut. Puisque la Galerie Fan-Doc de Rabat se pose la question par le truchement de son hommage aux peintres d’Essaouira : «art naïf, art brut?». Il n’y a pas si longtemps, on aurait tranché sans hésiter en faveur du premier label.

Lire l’article de Siham Jadraoui dans le n°3027 (10 octobre 2013) d’ALM. Il a le mérite de la clarté. Et celui d’entrer d’emblée dans le vif de la peinture. Sans l’écraser sous une tonne d’érudition inopportune, de témoignages empruntés aux visiteurs européens et de légendes plus ou moins vérifiables sur la vie des créateurs.

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Regraguia Benhila

Rien à ajouter donc. Sinon que cette exposition sur les «génies ordinaires» d’une ville au nom prédestiné (Essaouira, la bien dessinée) se tiendra au 14 de la rue Jbel Moussa jusqu’au 10 novembre 2013.

L’occasion d’un kiss-in avec la capitale du Maroc, amis touristes! Et d’une nouvelle rencontre avec votre royaume de la couleur et de l’esprit, amis marocains! A prolonger sur le blogue de votre petite âme errante : Animula Vagula, pour ainsi dire.

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15.10.2013 | Lien permanent

Journée fanzines à la Création franche

lama.jpgBordeaux est une ville formidable. On y croise des lamas dans les tramways. Descendez-y donc le samedi 23 novembre 2013 et rendez vous, depuis la gare Saint-Jean, par la ligne C (ou le bus 11) au Musée de la Création Franche dans la très voisine ville de Bègles.

CrAB by Caroline Sury.jpgPas de lamas à Bègles mais je vous promet des CrAB puisque, sous la houlette de Pascal Rigeade, directeur de l’établissement, est organisée une journée de rencontre chapeautée, présentée et en grande partie organisée par Deborah Couette, membre du fameux collectif aux pinces d’or.

Il y aura aussi, parmi les CrAB-Doctors, Céline Delavaux dont je vous ai déjà vanté les mérites. Parmi les autres vedettes, le casting comprend Corinne Barbant, responsable de la Bib Bozo du LaM). Et «une belle bande de copains» (comme aurait pu le dire Mouly Gaston) rassemblés autour d’une table ronde.

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Tous responsables ou ex-responsables de publications plus ou moins confidentielles où s’expriment/s’exprimaient leurs passions diverses mais également intenses pour les créateurs d’art brut et autres apparentés. Ils sont trop nombreux pour être tous cités ici. Consultez la liste jointe où vous reconnaitrez du beau monde.

JF Maurice.jpgJe me contenterai d’évoquer le valeureux Jean-François Maurice qui a consacré beaucoup d’énergie à la réalisation de quelques titres dont je ne vous évoquerai, par l’image, que le plus connu : Gazogène.

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Le Graal étant, vous l’avez compris, le Fanzine dans tous ses états. Sa recherche m’a paru assez importante pour que je délègue sur le coup un envoyé spécial de mon équipe qui, de son strapontin (et de son mobile), me tiendra informée en direct car malheureusement je ne pourrai pas être des vôtres.

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La pause-café est à 15h15 et le p’tit déj à 9h30. Inscrivez-vous au buffet-déjeuner si vous voulez pas faire ballon à 12h30 quand le dernier orateur de la matinée vous aura conduit au bord de l’hypoglycémie.

Pour ne pas manquer cette journée historique, il vous suffit de passer un coup de grelot au musée ou de lui envoyer un mail à contact@musee-creationfranche.com 

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L'OAF au Ā : une foire bien chambrée

Le pitch ce week end c’était : art brut à tous les étages. Je vous en ai pas parlé avant pour vous épargner le genre spoiler mais du jeudi 24 à sunday 27 c’était l’OAF au Ā.

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L’OAF c’est l’Outsider Art Fair of New York. Mais les Américains, c’est bien connu, finissent toujours par faire du cinéma à Paris. Ce qui explique que le repérage ait été chercher vieux toits en zinc mouillés et petite rue étroite du 8e arrondissement avec vue sur bistrot. Pour sa version frenchie, l’OAF avait choisi d’investir, du lounge bar au grenier, l’Hôtel Le Ā comme Art et comme Affaires.

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Une foire bien chambrée puisque chaque stand était logé dans l’une des 26 rooms de cet établissement au confort contemporain profilé comme une maison particulière. Un anti-Grand Pal en quelque sorte bien qu’à certains indices (la présence répétitive des pin-up maison de l’inévitable Bruenchenheim) certains exposants de l’OAF aient l’air de lorgner vers la FIAC voisine qui -paraît-il- entrebaillait ses portes à l’art brut, cette nouvelle coqueluche des petits malins.

Votre petite âme errante n’a pas eu le temps de se faire la totale (FIAC + OAF). Mais puisque cette année (mais pour combien de temps encore?) on pouvait choisir, elle a préféré se pencher sur l’alphabet de la rue d’Ārtois et gravir les escaliers à moquette zébrée (l’ascenseur était toujours en main) à la recherche de son stupéfiant habituel.

«A chaque étage, il se passe quelque chose» susurrait une visiteuse en imper tigré en s’extrayant du 503 où Yukiko Koide Presents fournissait une loupe pour apprécier la diabolique finesse des dessins de Tomoatsu Takase.

Comme on fait son lit, on se couche. J’espérais donc, cette pièce de mobilier trônant au milieu des stands-rooms, surprendre des draps froissés par les rêves des exposants. Mais chacun avait eu à cœur de faire le sien au carré.

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Il y avait donc le lit-cimaise horizontale au 201 où Chris Byrne+Marquand Books de Seattle couchaient devant nos yeux d’extraordinaires carnets et albums de dessins de Susan Te Kahurangi King, le lit présentoir de doc chez beaucoup, le lit où poser une fesse quand on était fatiguée.

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De prime abord on était désorientée de ne pas se retrouver dans son petit white-cube habituel. Mais une fois dominée la gêne de se mouvoir dans des espaces étroits, on trouvait vite avantage à la chose.

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C’est que c’était un peu spéce pour tout le monde cette situation où les visiteurs semblaient faire intrusion dans l’intimité des galeristes et où ceux-ci avaient l’air de sortir de leur douche. A la réflexion cela modifiait le rapport convenu qui existe entre les uns et les autres. Chacun s’en tirait à sa façon.

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Andrew Edlin saluait des têtes connues sur le seuil : «Hi Barbra! Hé, Djean-Louiiis!»,en prélude à ses petits Darger goûteux.

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Tom di Maria du Creative Growth, tout sourire et tout bise, dirigeait votre attention sur un Dan Miller des familles.

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Chez Béatrice Soulié, l’une des deux galeries marseillaises (avec Polysémie) présentes sur les lieux, ça bourdonnait dans tous les sens devant les objets aux patines énigmatiques de Gérard Cambon.

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Chez Cavin-Morris qui se signalait par un impressionnant totem de Ghyslaine et Sylvain Staëlens, on faisait des efforts méritoires pour parler français.

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J’en passe et des notables. Ceux notamment qui préféraient la jouer dans un style plus feutré, telle la Galerie Toxic de Luxembourg qui laissaient découvrir -dans un coin hélas peu propice à la photo- les anatomies dispersées de Daniel Martin Diaz. Ceux qui au contraire séduisaient par la décontraction de leur accueil.

Mention spéciale de ce point vue à la chambre 305 d’où s’échappait le rire communicatif (A, A, A!) de Jean-David Mermod. Cet infatigable animateur de la Galerie du Marché à Lausanne et son plus réservé complice Philippe Eternod se dépensaient sans compter pour vous faire entrer dans les petits secrets de leur accrochage de belles choses très serré.

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Racontant des anecdotes, décrochant un Aloïse aux blancs troublants,

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retournant un Madge Gill pour la signature,

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éclairant comme dans une grotte préhistorique des petits Lonné, beaux comme des bijoux de charbon.

Vous dire tout ce que j’ai croisé de collectionneurs, grands spécialistes, curatoristes et trapézistes d’art brut dans les chambres de l’Hôtel Ā j’en suis infoutue. 

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Je me souviens par exemple que Bertrand Lacy, qui ne se consacre plus maintenant qu’au dessin, m’a montré entre le 5e et le 6e étage un petit book où il conserve certaines de ses nouvelles intériorités noueuses.

Je me souviens que j’ai taillé une bavette avec Martine Lusardy (et son écharpe bouddhiste aux couleurs de l’access-pass) sur le stand de la librairie volante improvisée par Pascal Hecker de la Halle Saint-Pierre près de l’entrée.

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Je me souviens… et j’en oublierai presque ce qui, selon moi, a été la plus grosse surprise surprenante de cette foire : la mallette-Bible de Stephen Gecik Gessig contenant 12 petites peintures de haut lignage brut provenant de Pennsylvanie et datant des années 50 du grand siècle de l’art brut. C'était chambre 102 à l'American Primitive Gallery.

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28.10.2013 | Lien permanent

Raymond Reynaud revient à Salon

mairie.jpgMais puisqu’on vous l’dit à l’information touristic de Salon-de-Provence que l’expo Raymond Reynaud c’est près de la mairie! parking.jpgSoyez pas têtu(e)s et garez votre smart ou votre BMW immatriculée en Suisse au parking Emperi, c’est à côté.

Récemment relooké nickel, l’espèce d’Espace Robert de Lamanon est un édifice vénérable en ces temps patrimoniaux. C’est maintenant un nouveau lieu pour l’art et l’entrée est gratuite.

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Jadis dévolu à des dévotions locales, c’est une grande et belle salle un peu vaste à meubler. Là on a résolu le problème en montant sur un piédestal central un boqueteau de sculptures d’assemblages de Raymond, ses tableaux courant quant à eux sur les cimaises tout autour que ça vous en colle le vertige.

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Cette installation donne à ces volumes une importance qui en souligne l’enchanteresse présence. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrait, cette facette de l’œuvre de l’artiste n’étant pas la moins brute.

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J’aime qu’on ait transporté aussi les gentils petits cartels qu’il confectionnait pour ces œuvres.

raymond reynaud,martine lusardy,jean-michel zazzi,salon de provenceraymond reynaud,martine lusardy,jean-michel zazzi,salon de provence

raymond reynaud,martine lusardy,jean-michel zazzi,salon de provence

A peine entrée, la parole vivante de Raymond vous saisit. Un peu feutrée parce que provenant d’une alcôve-vidéo où passe en boucle un film de Jean-Michel Zazzi, daté de 99-2000 : La Force du dedans. J’ai voulu en capter une image mais le visage du maître de Senas s’est superposé avec celui de Jean de Florette ce qui n’est pas mal non plus.

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De ci de là, en contemplant les œuvres de l’exposition, des phrases inimitables, prononcées sur un ton tout à la fois plaintif et véhément, nous entortillent la tête chauffée par le soleil du midi.

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Je cite en commençant par ce qui pourrait être une pierre dans mon jardin : «c’est une âme qu’elle est pour ainsi presque morte (…)». Puis : «j’en ai horreur des ateliers!». Et enfin cette perle sauvage : «Moi, je fais l’enseignement du yoga du cerveau».

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L’exposition Raymond à Salon se termine le 29 septembre 2013. Donc il y a intérêt à se grouiller. On voit tout comme chez lui mais non dans un labyrinthe. En une vision d’ensemble panoramique qui sert bien l’œuvre.

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Il y a un catalogue préfacé par Martine Lusardy.

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reynaud_1.jpgJe me donnerais des claques parce que pour l’instant je n’arrive pas à remettre la main dessus. Si quelqu’un le trouve, mon nom est dessus : «Animula fut là».

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15.09.2013 | Lien permanent

Les oliviers du Paradis

Pas d’oliviers chez M. Truc? J’ai voulu vérifier subito presto si cette inquiétude, manifestée récemment par Martine dans son commentaire tout gorgé de succulents souvenirs d’enfance, était fondée.

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Je suis donc aller tourner autour de ce Paradis qui a perdu sa première lettre mais qui est toujours si charmant quand même.

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Et bien, tenez vous bien. Non seulement des oliviers il y en a sous le soleil radieux du jardin de Léopold Truc mais j’ai aperçu dans mon zoom un bébé cerisier et un pitchot de pêcher avec un mini fruit dessus.

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Un peu comme si Monsieur Truc s’était octroyé de longues vacances et qu’il était revenu s’occuper en catimini de son domaine.

P1070053.JPGUn petit tour et puis s’en va, j’ai cliché de loin quelques pierres d’élection de Léopold Truc.

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Caroline Sury qui les avait remarquées lors d’un précédent et bref passage me les avait chaudement recommandées. Preuve du regain d’intérêt à propos de l’œuvre trucienne, cette émérite graphiste marseillaise a pondu de mémoire et sur la base des portraits du créateur, vus sur Animula Vagula dans ma note du 14 juillet 2012 (Léopold Truc, un paradis non truqué), un souvenir de visite réelle et imaginaire en forme de bd.

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16.09.2013 | Lien permanent

Raw Vision et Membracides font la rentrée à Paris

Tout a l’air assoupi mais y’a de l’expo dans les tuyaux. Pendant que vous marinez les pieds dans l’eau, on s’active à Paris. Votre petite âme errante fait de l’espionnage industriel. Ayant surpris une arrivée de grosses caisses à la Halle Saint-Pierre, elle est allée au cul du camion pour guetter le nouvel arrivage.

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Les portes du musée sont trop petites pour lui mais Martine Lusardy, le capitaine du vaisseau amiral de la Butte Montmartre est sur le pont et elle résoud tous les problèmes. Dans sa lorgnette, le vernissage de sa prochaine exposition qui se profile pour la mi-septembre 2013 : Hey 3. Nan…,  je plaisante bien sûr!

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Ce coup ci c’est Raw Vision qui s’y colle et ça nous promet une cargaison d’art brut en framboise sur vert petit pois. J’ai tellement harcelé Mme Lusardy qu’elle a fini par me donner le carton d’invitation en avant-première. Dédicacé en plus!

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Abusant de sa courtoisie, j’ai jeté un œil sur la marchandise en instance d’accrochage. Petit trésor de Shinichi Sawada répandu sur une table…

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Et puis, surprise! M.L., se muant en grande prêtresse, a convoqué les masques. Deux grands mannequins couturés que l’on dirait ramenés d’un voyage exotique. Idoles dressées à mordre le ciel.

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Tragédiennes drapées de voiles chamarrés. Un travail textile ancien de Danièle Jacqui. Opéra baroque mais non sur-joué, il faut le signaler.

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Sans transition, quoique… Save your date itou pour Caroline Sury et ses Membracides. C’est le 31 août 2013, le vernissage. Un samedi. A la Galerie Arts Factory c/o Galerie Lavignes-Bastille, rue de Charenton au 27.

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Membracides. Est-ce parce qu’ils sont suceurs de sève ou pour leur aptitude au camouflage que Caroline Sury a choisi ce nom pour baptiser ses papiers découpés?

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Eternelle question du mimétisme bien agitée jadis par Roger Caillois. Personnalité de la scène graphique française depuis sa folle jeunesse post-punkeste, Caroline Sury s’attaque au problème avec l’entrain crâne qui la caractérise. Et ce sens du quotidien autobiographique qui ne la quitte jamais.

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Caroline Sury n’est pas d’art brut mais elle le mériterait. Elle crie toujours joliment fort mais sans énervement inutile depuis qu’elle a tourné la page éditoriale à laquelle elle a consacré beaucoup d’énergie dans sa vie. Cela ne lui va pas si mal au teint.

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Folk art américain à Lyon comme à New York

On nous annonce pour bientôt (fin septembre – début octobre 2013), dans le cadre de la Biennale HLN, une exposition lyonnaise consacrée à l’American Folk Art doublée d’un numéro de Gazo. C’est le moment de faire le plein de super avant l’étape.

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Même s’il faut pour cela faire un détour par New York. Jusqu’au 22 septembre 2013, l’American Folk Art Museum de la Grosse Pomme expose quant à lui le considérable Bill Traylor.

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Selma_to_Montgomery_marches_-_historic_route_retouched.jpgBonne façon de commémorer le cinquantenaire du discours historique de Martin Luther King «I have a dream») du 28 août 1963.

C’est dans la ville de Montgomery en Alabama (qui sera en 1965 un des principaux théâtre des luttes pour les Droits civiques) que Bill Traylor termina sa vie en 1947.

On insiste généralement beaucoup sur le début de son existence car, né esclave en 1854, il fut affranchi après la Guerre de Sécession et il demeura ouvrier agricole sur la plantation de coton de sa jeunesse. Mais ce sont ses dernières années qui sont vraiment remarquables bien que marquées par la pauvreté, l’infirmité et la vieillesse. C’est que ce furent aussi d’intenses années de création au cours desquelles il réalisa, sur ses genoux et accroupi dans la rue, environ 1500 dessins extraordinaires.

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L’expo de l’AFAM est constituée à partir de deux collections. Celle du High Museum of Art et celle du Montgomery Museum of Fine Arts. Environ 63 dessins et peintures.

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A ces deux volets s’en ajoute, semble-t-il un troisième intitulé : Traylor in motion : wonders from New York Collections dont les commissaires sont Stacy C. Hollander et le Dr Valérie Rousseau. Pourquoi «en mouvement» (in motion)? J’avoue ne pas avoir très bien compris à la lecture du site du musée mais vous êtes sûrement plus forts en anglais que moi.

Dommage quand même que le Dr Rousseau qui a fait ses études à Montréal et à Paris n’ait pas songé à insérer quelque part un petit texte en français pour le public suisse, français, belge, québécois etc. qui s’intéresse aussi à Bill Traylor, figurez-vous.

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