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Rechercher : plancher de jeannot

Re-Voynich

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Chers commenteurs et commenteuses,
le Code Voynich vous incite à l’exigence à l’égard de votre petite âme errante, on dirait ! Tant mieux. Je conseille à Anya de se rendre sur le site de la Beinecke Rare Book Library (digital images on line). Au réactif J.S., ce petit mot pour lui dire que je suis d’accord avec lui sur La Règle de 4. Bravo à lui de porter un jugement littéraire à ce propos. Dire qu’on aime pas (ou qu’on aime) un livre, ça veut pas dire qu’on méprise ses lecteurs. Au contraire, c’est une invitation à remuer ensemble nos petites cellules grises dans nos petits cerveaux (lents, en ce qui me concerne).
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Je me méfie des lectures dirigées, des audio-guides, des mêmes produits que tout le monde consomme au même moment parce que le marché en a décidé ainsi. Pour y parvenir, celui-ci voudrait nous convaincre que le moindre avis de notre part est aussi choquant que de roter à table. Ravage de la "political correctness" ! «Sans liberté de penser, il n’est pas d’éloge flatteur» dit très bien la manchette du Figaro. Cette liberté là est trop importante pour être laissée aux spécialistes. Voilà pourquoi, cher ou chère Lyso, Animula est ravie d’avoir coiffé au poteau le Père Ruquier, ravie surtout de votre conclusion qu’elle fait sienne : «à méditer…».


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29.11.2005 | Lien permanent

Noyers, Laduz, Dicy : un trio gagnant

Ereintant ces ouikènes qui n’en sont pas! Votre petite âme errante, s’étant vu sucrer son lundi de Pentecôte, a dû jouer les filles de l’air pour faire tout ce qu’elle avait prévu de vous montrer. Je suis donc allée caresser pour vous les ânes de Laduz qui ont tendance à bouffer les chapeaux de paille des visiteuses. Il faisait encore soleil pour le coquetèle champêtre et une équipe de joyeux congressistes s’est égayée sur l’herbe, bolée de cidre à la main et gougère dans la bouche. Assistance variée. On comptait même des représentants de la Belle Province. Quelques enfants mais les baby-boumeurs en majorité : mon daddy était content. Auparavant j’avais poussé une reconnaissance jusqu’au musée de Noyers sur Serein que j’avais pas vu depuis la saint Glinglin.
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Outre la collection Yankel où l’on peut dénicher par ci, par là quelques témoignages d’art brut parmi les naïfs qui la composent, je me suis amusée comme une folle avec les milliers d’objets de la collection Jacqueline Selz et Yvon Taillandier. Malheureusement, c’est le moment qu’ont choisi les saletés de piles de mon cyber-shot pour tomber en rideau.
Je n’ai donc pu attraper qu’une partie des sifflets des Baléares, ex-votos en cire, boîtes indiennes, jouets en fer blanc, instruments à zizique et autres féériques babioles d’art populaire dont certaines flirtent avec notre domaine. Heureusement, ils vendent un bouquin à la caisse : De la Collection Selz-Taillandier à la figuration libératrice (2004).

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Mal maquetté mais il contient beaucoup de reproductions, pas terribles mais enfin ! 25 €, quand on aime on compte pas. Le 10 juin à 15 heures est prévu le vernissage de l’exposition Ex-voto, collections Lagrange et Geyssand et d’après les préparatifs que j’ai pu surprendre, je vous jure que ça vaut le détour.
Pour finir, après une nuit réparatrice sur les bords de l’Yonne, j’ai pas pu m’empêcher de faire un tour à la Fabu le dimanche, sous prétexte de brocante à Dicy (vérifiez, c’est vrai). Visite toujours enchanteuse. Comme je ne veux pas vous prendre la tête plus longtemps, je me contente de vous signaler la nouvelle niche où sont dévotement installés les tiares et autres objets sacrés de la religion personnelle de Palmerino Sorgente, créateur de Montréal récemment disparu. C’est dans le couloir blanc non loin de l’entrée, à côté de Podesta, s’il vous plaît.

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06.06.2006 | Lien permanent

Berlin : Von Mäusen und Menschen

Curieuses comme je vous connais, vous vous demandez ce que votre petite âme errante est allée faire à Berlin, mes chères petites animuliennes. Pas me goinfrer de bière au sirop de framboise, figurez-vous, ni avaler des mètres de saucisses. J’en ai profité pour rattraper l’expo Mélancolie que j’avais loupé le 11 janvier à Paris (il pleuvait trop). Je voulais voir La fillette à l’oiseau mort, cette icône de l’ambivalence, dont vous auriez pu entendre le commentaire sonore de Vincent Gille chez Lunettes Rouges si vous étiez allées de temps en temps sur ce blogue artistique comme je me tue à vous le conseiller. A part ça, c’est à la Biennale , intitulée cette année Von Mäusen und Menschen que j’étais invitée par mon ami Andreas et je suis restée sage devant les Apfelstrudel de la rue August où elle se tient. Principalement au KW Institute for Contemporary Art (immense salle placardée de photos avec un groupe de 3 personnages au centre) et, en face, dans une école délabrée de la R.D.A. qui, avant 1933, était un établissement pour jeunes filles juives. Plusieurs vidéos là, parmi lesquelles celle de Nathalie Djurberg avec ses figurines en pâte à modeler où un tigre naïvement lubrique lèche le derrière d’une petite poupée.
Rien de bien brut, comme vous pouvez le constater.
Tout de même en fouinant un peu dans ce quartier de squatts et de galeries alternatives, j’ai découvert dans une suite de cours intérieures (Hechmann Höfe) qui débouche sur la rue Oranienburger, à côté de la grande synagogue au dôme doré (Centrum judaïcum), une construction éphémère, sauvage et fragile. Elle témoigne de cette architecture spontanée qui tend à se superposer à une architecture contemporaine aux prétentions hégémoniques et à la modifier.

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Souvenir ou dérision du passé, c’est une sorte de belvédère-mirador sur piliers de gros bambous et tubes d’échafaudage.

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Incrusté dans le coin formé par un petit mur de séparation, il invite au repos-perché derrière un sale mais délicat voile transparent, genre moustiquaire ou dentelle de mariée.

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Robert Walser, les ours et moi

medium_ours_karl_marx.jpgQue vous dire d’autre avant de retourner à nos moutons parisiens ?
Que Berlin est une ville de gros nounours en résine, évocateurs de son blason.
On va de l’ours bleu d’Unter den Linden à l’ours multicolore de Karl Marx Allee en passant par le brun de Friedrich Strasse. Quand arrive le plantigrade de la rue Leipzig, on sait qu’on va pouvoir ôter son collant dont la couture vous fait des ampoules parce que Checkpoint Charlie n’est pas loin et l’hôtel non plus. C’est le moment de se reposer dans la chambre siebenhundertachtzehn avec son chéri. Celui-ci ne tarde pas à ronfler, épuisé par la visite des 4 musées ethnographiques de Dahlen où il a rencontré force «épouvantails» de Nouvelle-Guinée.

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Le nez dans son guide de voyage, il rêve qu’il ascensionne la Kastanienallee dont les habitants ont les cheveux rouges et du percing plein leurs sourires. L’onirisme aidant, il se trouve au 12, dans la galerie Kurt im Hirsch. Il y feuillette Nuevo Rodeo, l’album de Léo Quièvreux publié par Le Dernier Cri.
Il y découvre le petit cow-boy emprunté à Martin Ramirez.
Votre petite âme errante, quant à elle, se plonge dans la lecture des proses brèves de Robert Walser, ce Suisse errant qui vécut un temps à Berlin. Dans le recueil intitulé Retour dans la neige publié aux Editions Zoé en 1999, émotion de lire ce Château Sutz étrangement prémonitoire. On sait que Walzer fut interné en 1929 à la Waldau de Berne où il croisa Adolf Wölfli. Château Sutz passe pour une fiction à caractère utopique. Ce texte décrit l’existence de prisonniers d’une institution maternante qui, sous le couvert d’une pseudo-liberté, les décharge et les prive de toute véritable initiative. Métaphore de nos contemporaines démocraties, il anticipe aussi véritablement sur le destin personnel de Robert Walser. Parmi les pensionnaires de ce château aussi implacable dans son genre que celui de Kafka, «
un communiste (…) qui ne se préoccupait plus d’améliorer le monde, il écrivait des vers et avait le bon goût de le faire comme quelqu’un qui établit des factures, c’est à dire très simplement

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Epouvantails en série

Hitchcock l’avait bien vu : les oiseaux sont partout et grippe avaire ou pas il est difficile de les tenir à distance. La fille de mon amie Reinette, qui rêvassait dernièrement dans la bibliothèque des Arts et Traditions Populaires, a eu la surprise de voir atterrir un canard sur le toit voisin. Aucun canard sauvage chez les antiquaires de Berlin par contre. Moi qui voulait en rapporter un en porcelaine pour la collec de monsieur Ducorps, mon kiné, j’ai dû me contenter d’une boule avec de la neige et un morceau du Mur dedans. Tout de même, le hasard (objectif comme de juste) fait bien les choses. Au moment où Michel Valière et l’Infatigable s’adonnaient à un docte ping-pong au sujet des épouvantails (voir leurs échanges à la suite de la note Esprit de la forêt), votre petite âme errante découvrait sur un Flohmarkt (marché aux puces) du quartier Kreuzberg les photos de Gerhard Trumler, «bekannter österreichischer Photograph» contenues dans un album de 1984 paru chez Christian Brandstätter à Munich. Vogeslscheuchen que s’intitule ce bouquin qui contient 46 portraits en couleurs d’épouvantails pure laine qui rivalisent d’astuces et de matériaux, les oiseaux allemands n’étant pas plus cons que les autres.

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Comme les livres sur les vrais épouvantails ne courent pas les bibliothèques, même celles des distingués ethnologues et des enragés coureurs de tous bouts de champs, votre petite âme errante ne résiste pas au plaisir de vous faire miroiter celui-là.

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17.04.2006 | Lien permanent

Petit Pierre et son manège

Mention spéciale du jury Animula décerné par elle à un superbe bouquin sur Le manège de Petit Pierre qui vient de paraître chez Albin Michel.
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Votre petite âme errante l’a déniché dans le rayon jeunesse de la librairie Livre-Sterling, avenue Franklin-D. Roosevelt (49 bis) où elle vous invite à fouiller avant de lécher les vitrines de fringues des Champs-Elysées. Si vous n’avez pas de nains (héritiers de votre couronne, petits cousins, filleuls, petits-fils ou filles de tout poil), adoptez en un d’urgence pour le lui offrir. Et si la procédure vous paraît trop longue, offrez le au grand enfant que vous êtes. C’est un livre d’artiste qui étonnera davantage vos amis sur la table basse du salon que le gros pavé de l’expo Dada dont tout le monde fait étalage en ce moment. Il raconte la vie de Pierre Avezard, l’auteur du manège qui a été remonté à la fin des années 80 à la Fabuloserie, avec le concours du peintre Pierre Della Giustina. Les mots sont de Michel Piquemal, les images de Merlin (l’enchanteur, sans doute ?), les photos de Jean-François Hamon. La poésie, les couleurs, le rythme et la respiration de la mise en page transmettent le message d’espoir de cette «biographie» d’un petit gars «né mal fichu, tout bancal, tout tordu, le visage de travers, sans même un trou pour les oreilles». Un être disgracié qui est parvenu à désamorcer la curiosité malsaine et la méchanceté craintive de ses semblables en construisant, lui le petit vacher, un chef d’œuvre de métal découpé, de rouages grinçants et de petits moteurs qui n’a rien à envier aux machines de Jean Tinguely.
medium_manege.3.jpgSans jamais faire dans le misérabilisme, ce livre plein de vie évoque en douceur des sujets graves, tels que l’injustice de la nature, la discrimination et même les solutions finales préconisées par «certains» à l’égard des handicapés pendant la guerre. Tout ça -c’est là le miracle- sans faire la leçon. A aucun moment, on a l’impression d’être à l’école. Surtout, le (jeune) lecteur n’est pas convié à l’imitation. Jamais les auteurs ne le prennent par la main pour lui dire : «toi aussi, tu devrais faire comme Pierre Avezard». Ce que c’est reposant !

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27.10.2005 | Lien permanent

«Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud»

«Tout sur le personnage». Si le titre n’était déjà pris, on pourrait l’utiliser pour le petit bouquin d’Emmanuel Venet paru cette année aux Editions Verdier : Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud. Gaston Ferdière, on a trop souvent l’habitude de voir son cas assassiné en deux ou trois coups de cuillers à pot. Des gens qui l’ont connu ni d’Eve ni d’Adam, qui croient tatie Thévenin comme la foudre ou qui préfèrent oublier que Ferdière a gagné son procès en diffamation contre les lettristes colportent toujours à son sujet la même légende crade. Il aurait ratatiné Artaud par ses électrochocs, quand il est patent qu’il l’a sauvé de la famine imposée par les nazis aux malheureux zinzins des asiles et qu’il a su, grosso modo, le remettre à son boulot d’écrivain. Pour autant, le personnage est complexe, l’homme irritant et provocateur, imprudent parfois. Ferdière attire et déçoit. On reste sur sa faim quand on tombe sur ses articles -toujours un peu bâclés– sur l’art des schizos. Et le découragement nous prend si on croise ses poésies ou ses mémoires (Les mauvaises fréquentations, 1978). On se dit qu’il faudrait une grosse bio des familles pour cerner un gaillard aux facettes si contradictoires. Et bien, faut croire que non. Lisez les 43 pages du texte de Venet. Ce psychiatre lyonnais a réussi à rendre compte de la nature profondément paradoxale du turbulent, brouillon et en définitive looser Gaston Ferdière. C’est le miracle de l’écriture, ça s’explique pas. Emmanuel Venet domine son sujet, caracole sur sa documentation, feinte, esquive et synthétise. Au bout du compte un portrait équilibré qui éclaire aussi le rôle dissolvant d’Artaud. On croise aussi Dubuffet et Raphaël Lonné que Ferdière encouragea. 5,50 € et l’assurance de comprendre un peu mieux un homme-caméléon d’une époque charnière.

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Raw Vision retourne aux sources

Yiiiiiiiiioupiiiiiiiiyouais ! Permettez que je pousse mon cri d’allégresse du 30 mars 2006 accompagné de ma danse spéciale qui rappelle celle des bonshommes gigueurs qu’on observe dans l’art populaire du Québec.
Il faut dire qu’on n’a pas tous les jours l’occase de compléter sa série de Raw Vision. Sans être une inconditionnelle de cette revue dont le look anglo-saxon touffu et lisse à la fois me porte parfois sur les nerfs, j’ai horreur qu’il me manque des numéros. C’est toujours pareil avec les revues : on les feuillette, on regarde les images, on n’a jamais le temps de les lire mais on y revient toujours. Par exemple, l’article sur les créateurs de sous-bois finlandais dans le n°46 de RV (spring 2004) m’avait laissée froide mais de voir les photos de l’environnement de Veijo Rönkkönen dans la nouvelle expo de la Halle St-Pierre, ça m’a donné un goût de «revenez-y».

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Aussi faut-il dire chapeau ! à Raw Vision qui vient de rééditer les 3 premiers numéros qui me manquaient. En ce temps-là, le canard à John Maizels faisait la part belle aux articles des auteurs français. Sous la houlette du collier de barbe maizelsien, on trouvait, par exemple, articles et portraits rigolos de : Jean-Louis Lanoux (sourire de la pampa), Laurent Danchin (lunettes à la Bertold Brecht), Bruno Montpied (barbichette léninienne).
Respectivement, dans le n°1, le n°2, le n°3.
Cela se passait au 20e siècle en plein tournant de 1989 et de 1990.
Les vedettes du moment étaient : Pierre Petit (de Bourges), Chomo (d’Achères-la-forêt), Charles Billy (Civrieux d’Azergues). De ce dernier, votre petite âme, errant dans le riant Beaujolais, a photographié les monuments liliputiens. Elle va vous en concocter un album en vous demandant pardon parce que le soleil tapait dur ce jour-là.

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Mais aujourd’hui, ce qu’elle remarque quand elle survole ces 3 numéros historiques c’est les extraordinaires machines volantes, le casque et le harnachement de chevalier du ciel de Gustav Mesmer (voir article de Paolo Bianchi dans RV n°3) qui rendent des points aux objets de Panamarenko qu’on a pu admirer en début d’année à Bruxelles.

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30.03.2006 | Lien permanent

Le MAM au bois dormant

Houinhouinetrehouin ! Permettez maintenant que je pleure comme une vache, comme dirait Rabelais, que je pousse ma plainte du 31 mars 2006 agrémentée de trépignements de désespoir.

Si je suis triste, c’est que le Musée d’Art moderne de Lille-Métropole (qui pour simplifier les choses se trouve à Villeneuve d’Ascq) a fermé ses portes. Voici donc venu le temps de l’occultation pour la collection de l’Aracine comme fut occulté naguère le Collège de pataphysique. Comme toujours en pareil cas, plus les absents sont absents et plus ils cherchent à se faire entendre. Ce qui nous vaut de matamoresques déclarations du style : «A sa réouverture, le Musée sera le seul, sur un plan international, à proposer au public l’accès à une prestigieuse collection d’art moderne issue de la donation Geneviève et Jean Masurel, à un ensemble d’art contemporain de référence ainsi qu’à une collection d’art brut sans égale en France » (phrase extraite du dépliant-activités 2005-2006). Je ne chipoterai pas l’auteur de ces lignes sur les deux premiers termes. En ce qui concerne le troisième, en revanche, je crois qu’il relève purement et simplement de ce que j’appellerais le syndrôme de la Belle au Bois dormant, dont la formule est comme chacun sait : «dans tes rêves !». A moins bien entendu que d’ici «l’horizon 2008», La Fabuloserie ait mis la clé sous la porte, qu’abcd-Montreuil se soit délocalisée et que les nouveaux collectionneurs privés qui poussent de ci de là comme champignons après la pluie se soient reconvertis dans la philatélie.
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La Maison Bleue d’Euclides Da Costa

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Sympa à vous, Pascale Herman, de rappeler à notre souvenir la très élégante Maison Bleue du mosaïste Euclides (j’adore ce prénom) Da Costa. Votre petite âme errante connaît ce site depuis belle lurette. Elle se souvient d’y avoir jeté un coup d’œil furtif mais intense, par dessus la palissade, un jour des alentours de 1994 ousqu'elle était allée visiter les plages du débarquement.
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Ce n’était pas ouvert alors et les petits édifices en vaisselle cassée se protégeaient comme ils pouvaient sous de vastes imperméables de plastique transparent qui laissait deviner bien des beautés. Je m’étais promis d’y revenir et puis la vie qui nous roule et nous déroule m’a emportée vers d’autres aventures. Votre commentaire réveille donc une vieille démangeaison. Je vois avec plaisir qu’il y a des gens à proximité pour s’occuper de cette œuvre et la faire connaître. A ce propos, puisque vous ne citez pas, par modestie peut-être ?, l'adresse d'un blogue qui parle de la Maison Bleue, je le fais à votre place. Comme le suggère un commentaire de Laurence Gainville sur ce blogue, le site de l’asso que vous avez recommandé «est plutôt en cours de travail (et à actualiser)».

Personnellement, je suis restée sur ma faim question images. Heureusement que, sur le sujet, je possède, depuis sa sortie en mars 2004, l’attrayant bouquin de Claude Lechopier publié par Les Cahiers du Temps. Son titre c’est : Une mosaïque à ciel ouvert. La maison bleue de Dives-sur-Mer. En principe ça doit être encore dispo et trouvable «dans les bonnes librairies», style celle du musée de la Halle Saint-Pierre à Paris, dont la gondole Art-Brut est toujours bien achalandée. Non seulement il y a là dedans quantité de beaux clichés en couleurs petits et grands dont j’emprunte certains pour nos lecteurs mais aussi des croquis et plans, des documents et des feuilles transparentes qui entrelardent gentiment un texte documenté sur l’homme et l’œuvre avec biblio, bio, témoignages. Page 87, il est précisé que Da Costa vendait facilement vases et jardinières et qu’il fabriquait des cœurs en mosaïque «au centre desquels apparaissait, sous un morceau de verre, un oiseau découpé sur les sacs de graines qu’il achetait pour nourrir ses tourterelles». Je me demande s’il y en a chez des collectionneurs. J’aimerais bien voir ça.

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