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Rechercher : plancher de jeannot

Des Vaisseaux fantômes rue Quincampoix

Les dérives, il arrive que ça me conduise à perdre de vue mon port d’origine.

Aujourd’hui, c’est la faute de la Galerie Polad-Hardouin si j’ai largué les amarres de mon sujet-fétiche pour aborder une île d’au delà de mes petites brutalités ordinaires. L’île mystérieuse baptisée Sefolosha sur mon portulan d’exploratrice animulienne.

gallerie P H.jpgJ’aime bien la Galerie Pol-Har. Elle n’est pas radine de ses images. Pas besoin d’être Miss Marple pour les découvrir sur son site internet. Se prolonge ici une pratique de l’accueil qui rend cette maison classe plutôt commode d’accès (en tous cas pas volontairement intimidante) à la flâneuse de la rue Quincampoix qu’il m’arrive d’être. Bien sûr, cette respectable goélette arbore clairement son pavillon art contemporain mais ce n’est une raison pour quitter son sillage. Car il n’y a pas un mais des arts contemporains et celui de Polad-Hardouin mérite de croiser notre courant habituel.

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christine_sefolosha.jpgCroyez-en sur parole la vieille naufrageuse que je suis! Même si je manque de place pour vous le prouver. Hardi les gars, va petit mousse, cap sur l’expo Vaisseaux fantômes! Et que le vent d’automne vous pousse au vernissage, en présence de Christine Sefolosha herself, tout droit venue des brumes suisses de son «beau lac gris bleu» avec un petit rhume dans son sac mais beaucoup d’entrain pour parler de ses monotypes.

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Le carton au scaphandrier «médusé» vous dira tout sur son verso.

A demain.

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17.11.2010 | Lien permanent

NOUVEAU MONDE POÉSIE

La retraite est passée, la Parenthèse est restée et bientôt le gouvernement remanié. «Manifester c’est pour vos pieds!» : telle est la morale de l’histoire.

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Heureusement les cortèges ont du bon. Ils font sortir de drôles de citoyens sur les bords.
Dans mon post du 17 octobre 2010 (20 ans après, la Création franche cataloguée), je vous avais montré une image d’un pur sachem de notre air du temps.
Voici maintenant celle d’un courageux explorateur du pavé parisien, en bonnet de Noé et imperméable bleu façon blouse cantalouse. Je l’emprunte au blogue de l’illustrateur Philippe Bucamp. Si vous vous y reportez, vous trouverez d’autres photos représentant cet original protestataire qui hisse haut ses pancartes typographiques dans la tempête automnale.

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En cherchant bien, vous verrez encore des images de ce «Michel Godin Des Mers» (c’est comme ça qu’il se signale à l’attention des passants) sur le poil à gratter ou l’oasis de paix.
De vieux spectateurs diurnes et nocturnes de notre bougonnante capitale avaient déjà signalé à votre petite âme errante ce créateur de machine cyclable et envoilurée mais ce sont le genre de vieux gars qui se baladent le nez au vent, sans téléphone portable!!! et donc sans petit kodak non plus. Alors, je suis bien contente de partager avec vous ce beau moment de révolte d’un Tinguely de ruisseau qui sonne sans doute plus emblématique du ras-le-bolisme français actuel que le mannequin d’Ariane Mnouchkine tout droit sorti de la naphtaline de l’agit prop.

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Le book bloc d’Animula

De blog à bloc, il n’y a qu’un pas. Permettez-moi de le franchir en empruntant aux étudiants italiens une image, non sans l’animuliser quelque peu.

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Voici donc le rempart qui me permet de marcher contre les chaussettes à clous de la pseudo-théorie de l’équivalence artistique généralisée.

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Une surprise si vous cliquez sur la chaussette

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A tous et à toutes, je souhaite en 2011 de trouver boucliers semblables à leur pointure

Et de ne pas oublier que l’art brut ne vient pas coucher dans les musées d’art contemporain qui ont été préparés pour lui.

Et qu’il se sauve aussitôt que Connaissance des arts prononce son nom.

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Une curiosité cévenole

Je m’ennuie c’est rien de l’dire. La nuit est déjà tombée et elle est tombée sur mon moral. Et c’est pas les deux ou trois gouttes de soleil que j’ai reçues sur le museau cet après-midi durant ma promenade conjugo-dominicale qui vont changer quelque chose au fait que je m’ennuie. Pour me consoler, je me suis cuit un gros chocolat des familles mais rien n’y a fait.

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1734512.jpgJe m’ennuie et je sens que je vous ennuie aussi. Rien de tel qu’un peu de rangement pour guérir le spleen comme dit Charles Baudelaire.

Alors tandis que mon chéri se jetait sur la porte de la salle de bains qui grince, le tournevis à la main, je me suis attaqué à la pile de revues et de bouquins qui défigure la gracieuse table basse de mon mini salon pour lui casser la margoulette (à la pile).

En est tombé Une curiosité cévenole, un article d’un certain Henri Touzély (inconnu au bataillon) niché au coin d’un mince Bulletin du Club cévenoldatant de janvier-mars 1902 (8e année, n°1).

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Pourquoi, j’ai ramassé cette paperolle de mes blanches mains? D’abord, parce qu’on y fait allusion au sculpteur sur bois d’Alais dont je vous ai entretenu un sombre dimanche de mars 2009 comme vous le constaterez ici. Ensuite parce qu’on y parle d’un autre sculpteur populaire, «moins tapageur, plus modeste et certainement aussi habile que le sculpteur sur bois d’Alais». Le voici représenté auprès de ses travaux .

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Premièrement : une pipe et sa chaîne taillées dans un tronc de buis de deux mètres de hauteur.

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Deuxièmement : un bloc de calcaire façonné comme une machine célibataire les soirs d’hiver et sans lumière.

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Cette pierre de Pierret (car le sculpteur, Pierre Combemale, était surnommé ainsi) me fait penser à une de ces sculptures de Pascal Verbena qui font rouler des billes. «Par les ouvertures que vous apercevez sur la face de la pierre», nous apprend  Henri Touzély, Pierret a «creusé des disques se mouvant sur un axe et dans lesquels tournent des boules qui ne peuvent aucunement s’en échapper (…)».

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Chef d'oeuvre d’adresse et de patience, sculpté dans l'obscurité par un cultivateur Pierre Combemale, dit Pierret. Le bloc de calcaire a forme originale est orné de motifs variés; dans l'intérieur, évidé curieusement, Pierret a détaché des boules roulant les une sur les autres et dans les boules, de plus petites tournant dans les grandes. La pipe et la chaine forment une seule et même pièce sculptée dans un tronc de buis de 2 mètres de hauteur

Pierre Combemale qui habitait Fraissinet-de-Fourques, sur la route de Florac à Meyruels, s’occupait toute l’année «aux divers travaux de la campagne» mais les touristes de passage dans ce village  pouvait admirer directement la curiosité lapidaire ou «s’adresser à l’auberge Pautard».

 Pour terminer sur une note propre à dissiper la mélancolie, je citerai la conclusion de l’inénarrable auteur de ce papier oublié : «c’est vraiment dommage qu’un homme si patient et si adroit ne possède pas d’instruction et n’ait aucun principe de dessin ou de sculpture ; il aurait pu, s’il avait été cultivé devenir un artiste distingué».

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Strasbourg : ça va chauffer pour l’art brut

A Stras, ça va chauffer! On nagera dans le paradoxe du 7 au 22 janvier 2011 puisque l’ESADS donnera carte blanche à Jean-Pierre Ritsch-Fisch. Tout le monde sait que ce JPRF, non content d’accumuler les s-c-h dans son nom, accumule aussi les œuvres d’art brut dans sa galerie. Et pour les grosses nazes (dont j’étais jusqu’à pas plus tard que ma dernière vérification sur gougueule) qui ignoraient ignoblement ce que l’esad veut dire, je rappellerai que ce sigle désigne l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.

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L’art brut à l’école : plus rien ne m’étonne! Ecole supérieure, il est vrai. Il faudrait en effet se lever de bonne heure pour trouver une école qui se revendique inférieure. Bref, passons.

Et répétons plus fort que J.-P. Ritsch-Fisch présentera des œuvres de sa maison à l’Espace prévu pour ça inside l’ESADS (voir + haut), rue de la Manufacture des tabacs, au 5 exactement. Du mardi au samedi et de 15 à 19 h dans la fourchette de jours indiquée en tête de cette chronique. Vernissage à La Chaufferie jeudi 6 janvier 2011 à 19 h 30.

chaufferie.jpgVernissage précédé d’une introduction proférée par le galeriste et par une conférence-rencontre avec Francis Marshall, star présente dans l’expo bien que ne frôlant plus la planète brute que d’assez loin. Je sais que c’est à l’auditorium et pour le reste je n’en sais guère plus, à part son titre : Sous le vent de l’art brut. Question images, c’est total pochette-surprise. Faut vous contenter de la roulotte marshallienne. Mais ça vaudra sans doute le coup d’œil. 

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Guo Fengyi vous donne encore 8 jours

coffret etaix.gifJ’étais bien décidée à coincer la bulle et à me faire une soirée-télé avec mon chéri que j’ai et le nouveau coffret Pierre Etaix qu’il m’a offert pour le nouvel hi-han mais, ânesse que je suis, je suis tombée sur Paris Art et voilà que mes plans sont pertubés. C’est que je sais bien que je n’ai pas eu l’occasion d’en faire des tonnes sur Guo et qu’il ne vous reste plus que 8 jours pour rendre visite à cette Fengyi là.

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Pensez donc si j’ai sauté sur l’article consacré à cette Chinoise brute du Marais que j’avais seulement effleurée dans ma récente et enfièvrée chronique sur les folles soirées de la Galerie Berst! Je l’ai dévoré en le trouvant pas mal du tout et comme la note que j’aurais pu bricoler sur le sujet ne serait pas arrivé à la cheville de ce papier, je n’ai aucun scrupule à vous envoyer dessus. J’avais pas vu tout d’abord qu’il était de Céline Delavaux mais à la relecture ça m’étonne pas.Guo Fengyi 4.jpg

Encore du Crab, me direz-vous! Et vouiii. Ils sont partout. Tant mieux, je vais pouvoir me reposer. J’aurai plus qu’à recopier ce qu’ils pondront. Aujourd’hui, avant d’aller dormir, je glisse dans mon armoire à citations la phrase que C.D. a déposée au bout de son texte comme une pointe à la fin d’un sonnet baroque

la pensée du jour.jpgL’art brut permet de continuer à penser l’art, là où il nous échappe

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07.01.2011 | Lien permanent

Haude et Ody rêvent d’Eros

Obsédée par la Corse comme vous me voyez en ce moment, c'était fatal que je tombe sur la Galerie Corcia.

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Tour St Martin.jpgLa Galerie Corcia, je sais pas comment ça se prononce mais je suis sûre que c'est une jeune galerie à suivre. Mauve et vert pomme, c'est les couleurs des vêtements de la galeriste en ce début de printemps sous le soleil et son prénom va bien avec : Claire. Pour le reste, vous pouvez pas vous tromper. La Porte St Martin.jpg

 

La galerie Claire Corcia est pile en face les Arts et Métiers à droite, la grosse tour médiévale à la Viollet-le-Duc à gauche.

En évitant les autobus, vous apercevez au loin la très belle et très inutile Porte Saint-Martin puisqu'on est au 323, rue du Saint du même nom.

Jusqu'à la fin d'avril, Haude et Ody sont embarquées sur le même bateau : celui de Claire Corcia.

Haude, c'est Haude Bernabé, un sculpteur qui violente le métal avec une autorité douce.

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Ody c'est le peintre Ody Saban, une artiste affirmée qui n'a jamais froid aux yeux quand il s'agit de dompter les dragons ou d'essuyer les tempêtes.

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Ody voit le Ciel en feu, mime Les songes du navire, le Poète d'Haude a des touches de clavier d'ordinateur dans la tête. Son Olympia, déjà sur la poupe d'une forme en nef, lentement s'abandonne. Elles rêvent d'Eros nous dit le carton d'invitation. Eros, ce petit dieu ravageur et turbulent qui n'est pas, figurez-vous, l'apanage des messieurs.

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Elles rêvent chacune de leur côté. Ody face à la rue et Haude mélodieuse en sous-sol. C'est peut-être un peu dommage, aucune n'aurait perdu à la confrontation mais il est vrai que les inconscients parfois dialoguent. Chacune puise donc au sien. Ody avec la témérité qui la caractérise, Haude avec un souci d'accueillir ce que la matière lui hurle ou lui chuchote.

Je ne connais pas grand chose d'Haude Bernabé. C'est une artiste qui n'appartient pas à la «famille» de l'art brut mais qui ne revendique pas l'étiquette de «singulière», ce qui est un bon point aujourd'hui quand on est autodidacte.

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Ses références à la culture me touchent moins que ses jeux avec le feu qui s'épanouissent en patines savantes et couleurs cuites virtuoses. Son chemin a croisé celui de Cérès Franco, ça m'étonne pas.

Ody Saban, on ne la présente plus. Elle poursuit depuis pas mal de bon temps un compagnonnage avec l'art brut, le surréalisme, l'orientalisme, l'art cloche (autrefois), je ne sais plus trop quoi encore.

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Il arrive qu'on le lui reproche. A tort. On comprend mal que c'est précisément sa façon d'être à Saban. Sa façon de s'approcher de ces planètes tout en gardant sa propre trajectoire. Pas le genre à être satellite, Ody. Comète aux libres cheveux plutôt.

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Images du Bellevue Hospital en 1938

Life 24 oct 1938.jpgJe pourrais vous dire que j’ai feuilleté ce magazine chez le coiffeur mais vous ne me croiriez pas. Il faut dire que le magazine en question date pas d’hier. Comme j’ai effectivement passé 4 heures chez le coiffeur afin de figurer dignement dans le trombinoscope du bureau, ça m’a bouffé tout mon samedi et j’ai pas eu le temps de vous pondre grand chose comme note. Alors dans la gamme psychiatrique, voici ce petit bout de reportage issu du numéro de Life du 24 octobre 1938.

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Quelques dessins pas trop terribles de patients d’un hosto psy américain (U.S. Government and Bellevue Hospital de N.Y.C.) et surtout quelques photos d’ambiance d’un atelier de dessins au sein de l’institution. Ce n’est pas si courant. 3 dessins.jpg


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D’autant qu’on est avant la guerre, dans la période de l’Anschluss. Dans le même magazine, on témoigne comment des commerçants autrichiens ont été contraints, dans leur pays, à fermer boutique parce qu’ils sont juifs. Ceci pour situer le contexte historique.

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07.11.2010 | Lien permanent

Odyquité

Ody SabanParmi les aoûtsiders de Mauriac 2011, les Animuliens observateurs auront remarqué la présence d’Ody Saban. Comme celle-ci, par ses œuvres interposées, a le don d’ubiquité, elle figure aussi jusqu’au 4 septembre à Bègles où le Musée de la Création Franche lui consacre une expo perso.

Ody Saban

Il n’y a pas des masses d’infos sur le site de la CF à son propos. Je dois donc me contenter des deux visuels que j’ai reçus (merci Ody). Mais, mais, mais… Il y aura bien des Animuliens qui passeront par là pendant leurs déplacements ou leurs vacances. Qu’ils ne se gênent pas pour nous coucouter sur le sujet!

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10.07.2011 | Lien permanent

Musée autodidacte disparu : Batz-sur-mer

Aux amants de la mer : le titre m’a paru tomber pile en ces temps vacanciers où les apollons des plages et les sirènes de piscine ne songent qu’à se mouiller le string ou l’itsy bitsy petit bikini. C’est aussi qu’avec le mauvais goût tordu qui me caractérise, j’ai été séduite par la couverture chromolitho-naïve de ce Guide des baigneurs le long des grèves lorsqu’il m’a sauté dans les bras en criant «maman!» à la dernière brocante où je suis allée traîner mes sandalettes.

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Bon, il ne date pas d’hier puisqu’il est de 1896 mais c’est ce qui fait son charme. Alors je l’ai acheté bien que je ne compte pas me farcir les excursions décrites, le grand ouest n’étant pas à mon programme cet été. Seulement, «faut pas être égoïste, ma p’tite Ani!» je me suis dit. Il y aura bien des Animuliens pour faire du camping chez les Batziens. Et ce guide, écrit par un écrivain-voyageur avant la lettre, piquera sûrement leur curiosité.

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En effet, parmi les souvenirs de cet aimable Berrichon qui signe du pseudo de Jules Sincère, le très intéressant chapitre 12 les documentera sur Les musées de Batz et l’église. Pouf, pouf. Laissons tomber l’église. N’importe quel dépliant de l’Office de tourisme de Batz-sur-mer, balnéaire station du sud de la Bretagne, vous en dira plus.

Mettons même de côté le musée des «Antiques» de Mademoiselle Pichon. Non sans apprécier au passage les exemples de chansons locales collectées par cette pionnière de la défense du patrimoine immatériel. Si je comprends bien, ses collections de costumes et de meubles de paludiers se retrouvent aujourd’hui peu ou prou au Musée intercommunal des marais salants.

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Arrêtons-nous par contre sur le musée de Pierre-Marie Lehuédé (1849-1901), «cordonnier naturaliste» comme il aimait se présenter. Arrêtons-nous et faisons lui une place dans ce Panthéon des musées autodidactes disparus (je sais que mes suceurs de roue vont me piquer l’idée mais tant pis!) où flotte allégremment le parfum de l’art brut dans son état naturel, celui d’avant baptême par Jean Dubuffet.

Le musée de monsieur Lehuédé avait l’air d’un beau capharnaüm dans le genre cabinet de curiosités sauvages. S’y côtoyaient un squelette de vache, ceux d’un squale et d’un boa, des algues, des cailloux du fond de l’océan, des centaines d’oiseaux empaillés, des haches de pierre, des armes celtiques. Ce que j’aurais aimé voir ça même si le cordonnier-savant classait tous ses échantillons avec la précision maniaque de l’époque!

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Son jardin minéral, rempli de roches disparates, «artistement superposées», la tombe de Remy, son caniche blanc «entourée de coquillages et de polypes», la façade de sa maison «enjolivée de quadrilatères et losanges en coquillages variés, d’oiseaux de mer aux ailes tendues»… tout me laisse à penser qu’il y a là inspiré sous roche. Bien sûr, il faudrait la confirmation des images mais je n’ai pas trouvé, sur le ouaib, de repros à ce sujet, même dans les sites sur les cartes postales.

Alors, avis aux collectionneurs en la matière! Il s’en trouvera peut-être un pour avoir un document sur le musée Lehuédé dans ses albums.

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