Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30.01.2006

Unica Zürn autour de midi et minuit

medium_grande_chimere.2.jpg
Qu’esse que vous faites mercredi soir ? Si vous aimez Unica Zürn et que vous craignez pas les grimpettes, donnez rencart à votre chéri (ou à votre blonde) pour une soirée lecture rue Lepic (au n° 11) dans le 75 zéro 18, à la Cave à jazz Autour de midi… et minuit. Claude Darvy y lira des extraits de L’Homme-Jasmin, de Sombre Printemps et de Vacances à Maison-Blanche (et non «à la Maison Blanche» comme l’indique à tort le programme). Il m’a été offert à Buchladen, la sympathique petite librairie de la rue Burq située un cran au-dessus de ce vieux Studio 28, le ciné ousque L’Âge d’or de Luis Bunuel a été projeté pour la première fois et où Animula va. La dame qui tient Buchladen est une de ces Allemandes de Paris qui a choisi de jeter l’ancre sur cette butte Montmartre qu’Alphonse Allais rêvait de transformer en port de pêche. A côté des gros poissons de la littérature européenne du moment, elle n’a pas peur de ramasser dans ses filets du fretin plus curieux. C’est ainsi que le beau visage d’Unica est apparu récemment dans sa vitrine. J’ai reconnu ces «Vacances» (Editions Joelle Losfeld), vacances dans ce qui est en fait un hôpital psychiatrique, genre de lieux dont Unica Zürn était périodiquement la pensionnaire.
Dans son très bel Homme-Jasmin, publié dans la traduction française de Ruth Henry et Robert Valançay peu de temps après qu’Unica ait choisi de mettre fin à ses souffrances et à ses jours (19 octobre 1970), celle-ci consigne les «impressions d’une malade mentale» (Eindrücke aus einer Geisteskranken).

medium_zurn_verte.jpg
Parlant d’elle même à la 3e personne, elle s’y décrit luttant farouchement pour une cigarette, s’abandonnant à la vieille et dangereuse «fièvre des anagrammes» (Hexentexte = écritures sorcières), «trompant la vie», comme l’écrit Pieyre de Mandiargues, en exécutant, quand elle dispose de plumes et de papier, des dessins automatiques «qui enchantèrent le regard des poètes autant que celui du peintre le plus sévère en la matière : Jean Dubuffet».



23:55 Publié dans Parlotes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Unica Zürn | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

Mon petit doigt m'a dit qu'une exposition était projetée pour bientôt à la Halle Saint-Pierre à Paris où l'on verra, reverra pour certains, beaucoup d'oeuvres de l'unique Unica.

Écrit par : L'infatigable | 31.01.2006

Les commentaires sont fermés.