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12.02.2006

«Les alentours de l’art brut» chez Serpentine

J’ai eu du mal à trouver la galerie Serpentine. Il faut dire qu’elle s’enfonce dans le sous-sol parisien sans crier gare. Imaginez une large voie en tire-bouchon, glissante comme une honnête rampe de parking qu’elle est. Ce côté Guggenheim du pauvre, à deux pas de la gare Montparnasse, a de quoi amuser. Surtout avec ses machines à sous automatiques dans l’entrée du 155 bis, en haut de la surpeuplée rue de Rennes. S’il faut payer pour récupérer sa bagnole, l’entrée de l’expo est gratuite.
C’est monsieur Montpied (ex-aequo avec monsieur Pariscope) qui m’a signalé, fin janvier dernier, cette rétrospective Jacques Soisson (1969-1993). Sa description des lieux vous dira, mieux que votre petite âme errante, l’originalité de ces lieux momentanément voués aux Alentours de l’art brut : «
Couloir lumineux, serpentin (d’où le nom), peint en blanc pour les murs, et vert pistache pour le sol où l’on imaginerait bien des moutards se lancer dans des courses de caisses à savon
Les œuvres sont accrochées de telle manière qu’on puisse voir les unes à la descente et les autres à la montée. Sans que cela soit trop dur à avaler ni cause de régurgitation, le spectacle à vrai dire ne provoque ni surprise ni émotion chez le visiteur.
«
Les peintures de Jacques Soisson ne me paraissent pas relever d’un quelconque art brut mais plutôt d’une solide culture ancrée dans une observation serrée de ses contemporains en art» poursuit Bruno Montpied. On ne peut guère lui donner tort quand il écrit que «l’on assiste en quelques mètres de parcours de l’exposition à des citations éclatées de divers artistes admirés par l’auteur, Dubuffet, Léger, Miro, etc., tous plus ou moins démarqués ou déconstruits dans une facture sage et presque décorative». Le plus marrant c’est que cette expo reprend le titre d’un article de Jacques Soisson paru il y a des éternités (1973) dans le gros pavé consacré par L’Herne à Dubuffet. C’est encore Montpied qui met le doigt dessus. Il lui semblait se souvenir que Soisson était de la visite que Françoise Dolto avait faite à la Collection de l’art brut, rue de Sèvres, en 1970. Teigneuse comme je suis, j’ai fait 3 bibliothèques pour vérifier.
Et ben, c’est vrai.


22:05 Publié dans Expos | Lien permanent | Commentaires (5) | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

Peut-être aimeras-tu ce que je fais? En tout cas j'ai besoin de soutien.
http://www.artabus.com/desgrottes
Et si tu n'aimes pas tant pis.
Bruno

Écrit par : Bruno des Grottes | 12.02.2006

Que vient faire ce commentaire ici? Il s'agit d'un squattage en règle ce me semble. Qu'attend donc animula pour jouer des ciseaux? Puisqu'elle s'y est déjà mise à plusieurs reprises, semble-t-il...

Écrit par : Lasse Ançur | 27.02.2006

les triboulon bardamus y seront debut septembre et sa va donner

Écrit par : lechnu | 01.03.2006

Jacques... Jacques Soisson est mon grand-père, mais un grand-père que je ne connais pas... je l'ai seulement vu une fois!
Alors, je cherche sur internet, des articles pour mieu le connaître, c'est drôle et touchant à la fois, mais ça reste difficile...

Écrit par : Emma | 08.04.2006

Ce commentaire est pour mademoiselle Emma. Je ne sais pas si vous aurez noté que j'ai signalé dans le texte saucissonné (coupé en morceaux et incorporé dans le texte "Les alentours de l'art brut") par Miss Animula que votre grand-père est publié dans le numéro spécial des Cahiers de l'Herne, effectivement un assez gros bouquin comme dit Animula (à tel point qu'à force de le soulever, on peut finir de l'appeler les Cahiers de la Hernie...). Il s'agit d'une visite-interview avec Françoise Dolto dans les locaux dela Compagnie de l'Art Brut du temps où cette dernière créchait rue de Sèvres. Le livre est facilement dénichable en bibliothèque si vous ne l'avez pas déjà.
Amicalement, Bruno Montpied.

Écrit par : Bruno Montpied | 11.04.2006

Les commentaires sont fermés.