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08.05.2006

Une visite à Belvert

Belvert existe, je l’ai rencontré. C’est pour ça que votre petite âme errante vous a abandonnés, mes chers zanimuliens.
Belvert est une jungle séparée par un mini-grillage de la gendarmerie voisine. On y entend le clairon, la sirène et les «P’tiiit t’es cuiiiit» des merles moqueurs.
Les merles ici sont gros comme des poulets, le couple Valière les gavant de gâteau aux framboises du dimanche.

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En échange, ces reconnaissants volatiles enfouissent dans leur jardin des noyaux enrobés d’humbles fientes qui deviennent des cerisiers. C’est ainsi que tout pousse dans le jardin de Belvert. Michel et Michèle (appelons-la Mimi pour éviter la répétition) ne s’occupent de rien. Ils sont bien trop occupés à saluer, depuis leur balcon, les défilés de vieilles Deu-Deuch qui passent devant leur portail les jours fériés. Quand ils ne participent pas à de tels rallyes ou qu’ils ne répètent pas un pas de danse folklorique, Michel et Mimi chaussent leurs mocassins en buffle du Poitou ou leurs espadrilles basques et ils vont visiter l’atelier du peintre Pascal Audin en compagnie de Parisiens blasés dans le genre de mon chéri et moi. Au passage, ils cueillent leur amie l’ethnologue Isabelle Laurent qui connaît toutes les fleurs par leur nom et qui a collaboré au best-seller de Michel Valière : Amours paysannes. Ensemble, cela fait 5 paires d’yeux qui s’écarquillent en se tordant le cou pour suivre le ballet du peintre qui brandit ses tableaux du haut de sa loggia. Comme il va de plus en plus vite et que sa grande maison (une ancienne boulangerie) est pleine à craquer d’œuvres très colorées (totems, casseroles enluminées, dessins), on se repose un peu en regardant les fresques cobraïsantes et enfantines qui ornent la cour. Survient un orage de grêle pour refroidir notre réflexion. Pas sûr que Pascal Audin soit un «artiste Art Brut» comme l’écrit un certain Dumoulin sur une notice qui traîne dans la maison. N’appartient-il pas plutôt à un courant autodidacte tombé trop brutalement de l’arbre fécond de la Figuration Libre ?

Les collections de petits ours ou de briquets en plastique placées au mileu des œuvres par le peintre ne font-elles pas penser aux Arts modestes, tels qu’on peut les voir au musée du MIAM à Sète ? De retour dans la cabine de pilotage de Belvert, dont je ne résiste pas à vous montrer l’auguste siège, je squatte la bécane des Valière pour me poser devant vous ces questions.

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Michèle et Michel dans leur bureau de Belvert

19:35 Publié dans Glanures, Jeux et ris, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : michel valière | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

Pour copie conforme à l'original; atteste et signe... mais ce que les z'animuliens n'ont pas perçu, c'est le sujet de bois sculpté qui se cachait bien... ah! le p'tit malin... heureusement que Belvert était là pour le saisir en poto... Faites le voyage jusqu'à l'ethnoblogue!

Écrit par : Belvertissime | 09.05.2006

Et puis, il ya deux ou trois rectifications qui s'imposent une fois la nuit passée : d'abord affirmons haut et clair que le "gâteau du dimanche d'autrefois après la messe de onze heures" était plutôt destiné à des oiseaux rares : des merles blancs.... et sachez, amis des bêtes et des bestiaires, ornithologues et ornithologistes qu' il n'a pas trop blessé la famille des merles moqueurs et siffleurs hôtes de notre jungle.
Quant aux espadrilles basques (en langage animulien) ce sont plutôt des pantoufles dites "chérentaises" (Belvert oblige !), made in A ???? comme il se doit en ce siècle de nivellement par une certaine médiocrité soi-disant mondiale... Mon Dieu !
Voilà, la vérité est remise à sa place; et l'honneur et le bonheur pour Belvert d'avoir noué des liens sans brutalité avec des z'animuliens descendus aux champs restent une réalité, ici virtuellement et publiquement affichée.

Écrit par : Belvertissime | 10.05.2006

Vous écrivez "un certain Dumoulin" dans votre texte, Mme Animula. J'ai l'intuition que vous devriez plutôt écrire "une certaine Dumoulin"... Car n'est-ce pas "Dominique" Dumoulin que vous avez interprété en version masculine? Oubliant qu'il existe aussi en option féminine. Vous aviez une chance sur deux, et ça n'a pas été la bonne. Pourquoi mon intuition? Parce que dans la région de Poitiers, on m'a signalé comme organisant des expositions sur l'art singulier une Dominique Dumoulin. Parions que c'est la même qui a parlé de votre artiste "cobraïsant".
Amicalement, l'Inf.

Écrit par : L'infatigable | 22.05.2006

la "certainE" Dumoulin vous salut bien! pour votre gouverne Pascal Audin est avec 2 autres pers de Poitiers un peintre que nous avons sorti de son anonymat et à l'époque où vous avre du voir sa cour colorée devant la boulangerie, c'était l'époque où j'avais monté une grande expo au crdp avec entre autre Chaibia, Jaber, Le Briquir, ect Pascal Audin. Je suis moi même peintre et quand je parle d'Art brut, je pense savoir ce que je dis car je connais bien le personnage.
Je suis tomé sur votre site par hasard..mais le hasard..

Écrit par : DUMOULIN | 10.04.2009

qui est l'infatigable ?

Écrit par : DUMOULIN | 10.04.2009

Les commentaires sont fermés.