04.03.2012
Saint Goussaud fait un effet bœuf !
Petit bonus à ma note précédente sur les sorcières du Musée de la poste et les fétiches à clous. En cherchant une recette de bœuf bourguignon, je me suis souvenue du Bœuf de Saint-Goussaud que j’avais croisé dans un bouquin sur les coutumes de mariage en Limousin publié sous la direction de Michel Valière en 1995.
«De la cuisine au mariage, il n’y a qu’un pas…» m’a dit mon chéri que j’ai et je lui ai lancé un regard noir vu que je suis pas du genre à effeuiller la marguerite dans le pot au feu. Mais enfin, il n’a pas tort puisque grâce à mes petits talents culinaires, je suis retombée sur ce bon bœuf gras de Sèn Goussao (occitan de Saint-Goussaud), village dont Wikipedia nous dit que Pierre Michon l’a évoqué dans les Vies minuscules (faudra que je vérifie).
Goussaud, avant d’être saint, était un berger, ce qui fait que l’histoire commence bien. Ce protecteur des bestiaux, que j’évoque d’autant mieuh que le Salon de l’Agriculture bat son plein à Paris, est l’objet d’un culte populaire qui a su s’imposer dans l’église catholique de l’endroit.
«Au nord-est de la Haute-Vienne, du côté de Laurière, pour trouver un fiancé, les jeunes filles allaient faire leur dévotion à Saint-Goussaud, à quelques kilomètres de là. Elles piquaient des épingles dans la statue du saint ainsi que dans le petit bœuf en bois de buis au pied». Voilà ce que nous apprend Un jour qui leur appartient…et il semble que cette innocente pratique magique ait toujours cours si j’en crois les photos récentes de la bête à cornes trouvées sur le net.
Doua vei per an nous van à Sèn Goussao
Li fa la devouci per notre gros betiou
Las fillas lou garçous li vant de lour couta
Li piquas de l'épingas par lou fa marida
Une histoire qui se termine bien aussi, donc.
18:10 Publié dans De vous zamoi, Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : michel valière, st goussaud, salon de l'agriculture, dévotion populaire | | Imprimer | | |
14.09.2011
Travellings bruts
INHA + HLN = WE à 100 %. Derrière cette formule sybilline, se cache une réalité impitoyablement speed : ça va être du sport, samedi prochain, 17 de septembre 2011!
First, en début de matinée, je vais m’user le tempérament à attendre le réparateur de four à micro-ondes car ce dernier s’est offert une rébellion domestique pendant les vacances (c’est trop la mauvaise période). Puis, je courirai au pressing chercher ma blouse en nylon.
Ensuite je sauterai dans la Simca 1000 (immatriculée dans le Puy-de-Dôme) de mon tonton Fernand de passage à Paris.
Il me déposera rue Vivienne pour les causeries de l’Institut National de l’Histoire de l’Art où je dois retrouver ma copine Jeannette avant qu’elle ne s’éclipse pour l’anniversaire de sa petite fille.
Comme il n’a pas de GPS (mon tonton Fernand, suivez, quoi!) je manquerai peut-être la prestation de Bruno Montpied qui planchera aux aurores (9h45) sur la découverte des premiers environnements spontex mais je compte rattraper madame Magliozzi à 10h15 dans son labyrinthe litnianskiesque.
Au pire je me pavanerai, après la pause café de 11h, dans le jardin muscaté de Michel Valière. Si tout ça n’est pas limpide, cliquez ici pour lire la présentation claire de ce séminaire organisé par Roberta Trapani.
Céline Delavaux lui donnera un coup de main pour la table ronde. Après ladite table, mon timing sera serré. Comment passer près de la Galerie Vivienne sans jeter un œil dans la Librairie-Galerie de Catherine Aubry? Comme elle ouvre en début d’aprèm, avec un peu de chance je choperai un taxi en sortant.
Pour dévaler la rue des P’tits Champs et la rue Etienne Marcel pour tomber comme une balle dans le passage des Gravilliers où se déroulera, à partir de 14h30 un événement de taille : le Festival de films sur et autour, à la Galerie Berst. Sur et autour de l’art brut bien sûr.
Heureusement qu’il y a les marchands pour me ramener à l’art brut! Je l’avais un peu perdu de vue dans mes notes précédentes. Ce fffffesssstivallll se poursuivra le samedi 24 septembre mais moi je mise tout sur le 17 parce qu’il y a des choses qui me retiennent davantage : Raphaël Lonné par Gazet et Danchin, André Robillard par C. and C. Prévost et un nouveau truc sur Henry Darger. Allez voir le programme complet là aussi, sur le site de Christian Berst qui pique et qui nous prend par la main comme une mère ses lardons.
Profitez de cette «matinée» cinéma qui durera jusqu’à 17 h pour vous faire aussi l’expo HLN (rentrée hors-les-normes 2011) si vous n’étiez pas (la honte!) au vernissage, samedi dernier le 10 septembre. Moi, j’y étais mais je vous dis pas tout.
Un petit parfum new-age flotte autour des œuvres présentées. Anibal Briuzela a vu une soucoupe volante.
Eric Benetto pratiquait la méditation.
Melvin Way est trop matheux pour moi, il faut que je m’habitue.
Mais j’étais contente aussi de parler avec Loïc Lucas qui a coupé sa barbe et qui s’exprime maintenant en noir et blanc (ça lui va bien).
Bien sûr, il faudrait gratter tout ça. Et bien grattez, chers Animuliens !
23:55 Publié dans art brut, Ecrans, Expos, Parlotes, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : crab, bodan litnianski, anibal briuzela, eric benetto, melvin way, loïc lucas, roberta trapani, céline delavaux, marielle magliozzi, bruno montpied, michel valière, galerie christian berst, art lbrut | | Imprimer | | |
24.05.2008
Une journée au Jardin de Gabriel
Levez-vous, magique saison des brocantes! Il est revenu le temps de brûler l’or noir sur les routes pour le transmuer en brimborions enchanteurs qui feront les délices iconoclastes de vos petits neveux quand ils viendront de leurs petits doigts confiturés tripoter vos collections.
Bonjour les sujets en coquillages, salut les bateaux en bouteille, entrez ici petites croûtes anonymes où passent le génie fugace du peintre improvisé!
A Dieu ne plaise que j’oublie de vous signaler, Animuliens du canton de Saint-Jean d’Angély et d’ailleurs, qu’à Varaize, c’est jour de fête le 25 mai avec brocante au programme.
C’est le moment de penser à vos mères et aux Sophie dont c’est aussi le jour. C’est d’ailleurs en l’honneur de ma copine du même nom, qui trouve que j’écris trop mal dans le genre relâché du vocabulaire, que je m’efforçouille aujourd’hui de pasticher le Chateaubriand sauce Outre-tombe.
Mon amour des bonshommes de paille dressés aux croisées des chemins par des émules de Virgile, soucieux d’embellir nos campagnes, m’a conduit, via Internet, jusqu’à celui qui trône, sur la voie romaine, au carrefour des bonnes cités d’Aulnaye, de Varaize et de Saintes, en aimable signal de la sus-dite brocante.
Il ne relève pas du noble sport de l’art brut ? D’accord ! Il ne vaut pas l’Inuksuk de Marnay que je vous ai présenté sur ma note du 14 novembre 2007. Encore d’accord. Mais il est bien sympathique quand même car il est associé, sur le blogue de Bernard M. où je l’ai trouvé à un événement beaucoup plus dans mes cordes. J’ai nommé la Journée des Jardins du dimanche 1er juin 2008 au cours de laquelle l’ethnologue Michel Valière sortira de son cabinet de travail où, lui et son épouse Michèle, également ethnologue, réalisent livres et articles, pour descendre sur un terrain qui m’est cher, puisque je vous en ai déjà moult fois parlé, à savoir le Jardin de Gabriel.
Michel et Michèle, les pilotes de l’ethnoblogue de Belvert vous accueilleront (dites que vous êtes Animuliens!) de 15 à 18 heures. Monsieur Valière se chargeant de guider la visite de sa belle voix de basse «occitanienne» (pour revenir au vicomte).
15:37 Publié dans Glanures, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : gabriel albert, michel valière, art brut | | Imprimer | | |
24.11.2007
Une vie pleine de viennoiseries
Vous sortez de la grève avec des mollets de maillot jaune ? Super, ça tombe au poil. Enfourchez votre petite reine, je vous emmène à Retraite-World. C’est pas loin. Au coin de la rue. Pédalez jusqu’au kiosque et demandez le n° 258 de Pleine Vie, «nouvelle vie, nouvelles envies» (whoa, le programme !).
C’est ouf le nombre de jolies mamies nudistes qui ont testé pour nous la crème anti-âge dans ce mensuel. Et de papis musclés à dos argentés et soupçon de ventres ronds, pêchant la truite dans des torrents glacés.
Il y a même des «sexagénaires» de la dernière pluie qui s’amusent à porter des fourmis sur leur tête.
Aussi neige pas été trop ébabahie d’y trouver l’ethnologue Michel Valière pointant son doigt ciceronique vers des villages du genre de Chez Bernardeau (oui, comme le muet valet de Zorro) près de Champniers dans la Vienne.
Il fait découvrir sa région à des Parisiens stressés. Rien que pour le fun et dans la décontraction. «Je ne fais jamais de circuits de fil jaune, rouge ou bleu», dit-il, «Plutôt des moments d’opportunités, en mettant l’accent sur un point d’histoire, un élément ethnographique comme un lieu de dévotion sur une tombe de saint avec ses graffiti (…)».
« Graffiti », un de mes dadas. Cela me rappelle que dans un de ses malicieux commentaires déposés sur ma note Calaveras, le pilote du Jardin de Belvert osa me demander si je connaissais le trop mimi musée des graffiti anciens de Marsilly en Charente-Maritime.
Mais vouiii, bien sûr, voyons. C’est près de la Rochelle. J’y ai même fait provision d’un bouquet de brochures savantes réalisées par les Amis dudit musée sous des couvertures acidulées comme des bonbecs.
Je me suis fait aussi l’ascension du clocher avec mon chéri qui peinait derrière parce qu’il avait mangé trop de moules arrosées au vin blanc.
La preuve : mon billet d’entrée rose.
C’est pas fastoche à photographier mais j’ai pourtant ramené un tas d’images dont je vous donne un échantillon puisque vous insistez.
D’ailleurs, si vous aviez été attentif, cher professeur, vous auriez remarqué que dès mes débuts, quand je n’étais pas la star blogouilleuse que je suis devenue, j’avais déjà réussi à glisser, le 6 septembre 2005 pour être précise, un cliché de l’un des moulages que ce vaillant musée (non, le mot n’est pas trop grand) expose du mieux qu’il peut.
Donc une révision s’impose. Pour la prochaine fois, vous me ferez le plaisir, cher Seigneur de Belvert et vous aussi chers Animuliens, de feuilleter d’un clic distrait toute l’année 2005 de votre Animula Vagula préférée.
Je suis vache ? Non : cette année là n’a que 4 mois.
17:45 Publié dans Gazettes, Glanures, Jadis et naguère, Parlotes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : graffiti, michel valière | | Imprimer | | |
11.05.2006
Jean Dubuffet connaît la musique
C’est bien gentil ces ouikènes dans le Poitou mais le frigo est vide et votre petite âme errante a de la lessive en retard. Bien sûr, au lieu de se jeter comme une bête sur son repassage, elle a préféré se plonger dans la lecture des actes d’un colloque en hommage à George Sand sur le thème : musiques savantes et musiques populaires. A la croisée des chemins que ça s’appelle et c’est paru en 1999 aux Editions Famdt. Vu que je l’ai fauché dans la Bibliothèque de Michel Valière, il y a son ex-libris dedans et le gros magnétophone qui figure dessus, entre ethnologue et informateur paysan, m’a rappelé celui de la pochette du disque de Jean Dubuffet édité en 1961 par la Galleria del Cavallino de Venise. Chemins parallèles sont faits pour se rencontrer. J’ai donc enfourché ma petite carte orange, direction Duroc, pour me propulser rue de Sèvres à la Fondation Dubuffet où j’ai retrouvé dans une vitrine de l’expo Jean Dubuffet, expériences musicales, le dessin de ce disque intitulé Pleure et applaudit.
Sensible comme je suis, j’aurais bien fait l’un et l’autre si je n’avais craint de perturber l’ambiance feutrée de ces lieux un peu austères où planent le fantôme et la voix du peintre de l’Hourloupe qu’on entend dans l’escalier (il faut sans cesse gravir dans cette fondation) proférer d’un air à la fois comique et sérieux : «As-tu cueilli la fleur de baaââârbe?».
Je suis bien contente d’avoir pris des artT pour voir cette expo, même si j’ai dû me mettre à 4 pattes pour looker la collection de disques de papa Dub : vinyles de vocalisations pygmées
et de chants indiens d’Amazonie entre autres. Je désespérais d’y parvenir, la maison fermant le samedi et le soir à 18 heures, quand on quitte à peine le boulot. Du deuxième étage la vue vaut le coup sur les petits toits autour et traverser le jardin intérieur avec sa longue allée de roses jaunes vaut le déplacement. C’est amusant de penser que Dubuffet devait frotter son petit chapeau à la branche toute biscornue qui s’échappe d’un arbre en bordure à la rencontre des visiteurs. L’expo s’arrête le 13 juillet.
23:55 Publié dans Expos, Zizique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jean Dubuffet, Michel Valière | | Imprimer | | |
08.05.2006
Une visite à Belvert
Belvert existe, je l’ai rencontré. C’est pour ça que votre petite âme errante vous a abandonnés, mes chers zanimuliens.
Belvert est une jungle séparée par un mini-grillage de la gendarmerie voisine. On y entend le clairon, la sirène et les «P’tiiit t’es cuiiiit» des merles moqueurs. Les merles ici sont gros comme des poulets, le couple Valière les gavant de gâteau aux framboises du dimanche.
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En échange, ces reconnaissants volatiles enfouissent dans leur jardin des noyaux enrobés d’humbles fientes qui deviennent des cerisiers. C’est ainsi que tout pousse dans le jardin de Belvert. Michel et Michèle (appelons-la Mimi pour éviter la répétition) ne s’occupent de rien. Ils sont bien trop occupés à saluer, depuis leur balcon, les défilés de vieilles Deu-Deuch qui passent devant leur portail les jours fériés. Quand ils ne participent pas à de tels rallyes ou qu’ils ne répètent pas un pas de danse folklorique, Michel et Mimi chaussent leurs mocassins en buffle du Poitou ou leurs espadrilles basques et ils vont visiter l’atelier du peintre Pascal Audin en compagnie de Parisiens blasés dans le genre de mon chéri et moi. Au passage, ils cueillent leur amie l’ethnologue Isabelle Laurent qui connaît toutes les fleurs par leur nom et qui a collaboré au best-seller de Michel Valière : Amours paysannes. Ensemble, cela fait 5 paires d’yeux qui s’écarquillent en se tordant le cou pour suivre le ballet du peintre qui brandit ses tableaux du haut de sa loggia. Comme il va de plus en plus vite et que sa grande maison (une ancienne boulangerie) est pleine à craquer d’œuvres très colorées (totems, casseroles enluminées, dessins), on se repose un peu en regardant les fresques cobraïsantes et enfantines qui ornent la cour. Survient un orage de grêle pour refroidir notre réflexion. Pas sûr que Pascal Audin soit un «artiste Art Brut» comme l’écrit un certain Dumoulin sur une notice qui traîne dans la maison. N’appartient-il pas plutôt à un courant autodidacte tombé trop brutalement de l’arbre fécond de la Figuration Libre ?
19:35 Publié dans Glanures, Jeux et ris, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : michel valière | | Imprimer | | |
03.04.2006
AG de printemps chez Audebert
J’avais fauché pour vous des gâteaux saintongeais à la salle des fêtes de Chez Audebert où je suis allée pour la matinée-découverte du Jardin de Gabriel mais je les ai mangés dans la voiture sur la route du retour à Paris. Gabriel, «ça plaît où ça ne plaît pas mais c’est de l’art» nous a déclaré d’emblée monsieur Michel Mazouin, le président de l’Office de Tourisme de St Jean d’Angély et Saint Hilaire de Villefranche avant de passer la parole à Michel Valière, plus gros nounours que jamais avec son chat dans la gorge (il s’était levé à 5 heures du mat pour venir) et sa chemise bleue.
A la tribune, près de lui, monsieur Merlet, le maire de Nantillé, puissance invitante, s’était chargé d’accueillir l’assemblée assez fournie réunie là, ce lundi 3 avril, par un petit soleil aigrelet. Certains venaient de loin, quelques uns s’étaient perdus. Votre petite âme errante, pour sa part, avait eu du mal à comprendre que St-Jean d’Y sur les panneaux indicateurs c’était kif-kif Saint-Jean d’Angély. Pendant le mini-débat qui a suivi le speech enjoué de notre ethnologue préféré, j’ai feuilletté plusieurs de ses livres qui figuraient sur une table de littérature.
J’ai donc perdu un peu le fil des «protections institutionnelles», «patrimoine en déshérance», «architectes des monuments historiques» qui fusaient de ci de là pour me plonger dans la lecture diagonale de : Paroles d’or et d’argent (contes populaires), Nous n’avons pas fini de marcher (Migrances et partages), Le Conte populaire (Approche socio-anthropologique).
Je ne saurais donc trop vous dire ce qui est sorti d’une telle discussion. Tout ce que j’ai pu comprendre c’est que c’est d’abord une histoire de thune, le sauvetage du jardin aux sculptures à Gabriel, pour une petite commune et qu’il faudrait bien plus gros qu’elle pour s’en occuper. Peut-être bien qu’une asso de sauvegarde va se constituer pour aider à la recherche de solutions. La suite à bientôt.
23:55 Publié dans Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : michel valière, gabriel albert, art brut | | Imprimer | | |
15.03.2006
Jardin de Gabriel : tous à l’AG
Dans la famille Animula, si vous voulez l’ethnologue, tapez Belvert, c’est le nouveau blogue de Michel Valière. Blogue encore un peu brouillon, encore un peu empêtré dans sa toge mais blogue consacré aux contes, aux jeux, aux chants et aux musiques populaires. Que du bonheur ! Dans un maquis de considérations Bac + 13, on peut y ramasser de galvanisantes petites infos du genre : à Esse en Charente, il existe un Musée des Ostensions et de la Religion populaire. Voilà qui laisse rêveuse, si elle s’écoutait votre petite âme errante plaquerait tout pour visiter ça séance tenante et aller faire ensuite une partie de scrabble avec Michel et Michèle Valière. Tout de même, ils charibotent M et M., ils pourraient bien nous mettre quelques images de temps en temps. Par exemple une photo des bêtes de Monsieur Roland Goussé, peintre-paysan (il aurait 102 ans aujourd’hui) qu’Animula a trouvé par hasard en feuilletant un gros pavé de 1984 sur le Bestiaire poitevin (Edition U.P.C.P. Geste Paysanne) où Michel Valière a recueilli des contes et où l’on croise aussi, car le monde est petit, Eliane Larus qu’est née au Pin. Et puis aussi, quand vous donnez des adresses de sites, chers Valières, ce serait mieux si c’étaient des vrais liens où qu’on peut cliquer dessus. A part ça, changez rien. Continuez à nous donner des nouvelles de vos santés qu’on espère bonnes. Si je vous dis tout ça c’est pour le cas où des animuliens et/ou animuliennes distrait(e)s n’auraient pas aperçu votre récent commentaire concernant le jardin de Gabriel.
Je l’amplifie par haut-parleur :
Et pour leur donner encore une raison supplémentaire de se déplacer, je leur signale que dans une localité voisine de Nantillé où résidait Gabriel, ils trouveront en cherchant un peu un autre charmant petit site animalier (celui de Franck Vriet) dont j’ai déjà montré, le 6 septembre 2005, l’idole cachée (un gorille) et dont je vous offre maintenant quelques autres créatures.
23:45 Publié dans De vous zamoi, Sites et jardins | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art brut, michel valière, gabriel albert, franck vriet, roland goussé | | Imprimer | | |
11.12.2005
Quand Michel Valière rencontre Gabriel Albert
Je fais référence à ma note précédente à propos de la journée d’études sur les environnements bruts (Habiter poétiquement) au M.A.M.L.M. Après une matinée d’intense lèche-vitrines dans le quartier autour du théâtre et de la vieille bourse et le repérage d’une jolie cape ethnique multicolore et hors de prix pour Noël, j’ai donc pris le métro, où Michel Sardou m’a hurlé dans les oreilles, direction 4 Cantons et arrêt à Pont de Bois. Petit 100 mètres ensuite pour attraper au vol le bus 41 qui m’a déposée au Parc urbain à l’orée d’une pente glissante, étroite et boueuse que j’ai descendue comme j’ai pu en me félicitant qu’il fasse jour. Promenade hygiénique d’un bon demi-kilomètre ensuite à travers le parc de sculptures par une allée taillée au cordeau menant à la porte du musée et la récompense était là en la personne de l’ethnologue Michel Valière qui était au micro. Justement, il était question du jardin de Gabriel à Nantillé dont je vous avais montré une image le 6 septembre à mon retour de vacances. Il y a du soleil dans l’accent de Michel Valière. C’est un savant qui sait se montrer sensible à la poésie d’une lumière d’été dans une treille muscate quand il visite le domaine d’un créateur tel que Gabriel Albert. Je me suis positivement régalée avec l’entretien des deux hommes dont l’ethnologue nous a livré quelques passages. Du beau boulot où le questionneur ne fait pas les demandes et les réponses mais restitue les vraies paroles de l’interviewé. Gabriel Albert cessait d’être un objet d’études. Il était bien vivant avec nous. Je cite de mémoire : «Je passionne pas la mort, moi»… «Je peux pas tuer. Un cochon, un poulet, je peux pas. Moi, je peux pas encaisser la mort. Enlever la vie et la souffrance, voilà ce que je déteste». Rien que pour cette parole de Gabriel, Michel Valière devrait donner le plus de retentissement possible à cet entretien. En attendant, voici l’album de ma visite du 13 août 2005 à ce jardin de sculptures qui conserve sa grandeur dans l’abandon.
18:10 Publié dans Poésie naturelle | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : gabriel albert, michel valière, art brut | | Imprimer | | |