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13.05.2006

Laduz, Art en marge : putain, 20 ans !

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Le joli mois de mai ne rapporte pas que des fleurs, il est aussi propice aux anniversaires. Grande souffleuse de bougies, votre petite âme errante se permet de vous en rappeler deux. Pour rester dans la zizique, chantons d’abord en chœur pour les 20 berges du bruxellois Art en marge qui, pour l’occasion, ajoute un S dans ses bagages. ArtS en marge, donc, le jeudi 18 mai 2006 vernit son expo Musiques en marge qui durera jusqu’au 28 juillet. Au menu : le violon de Martha, Oscar et son accordéon, les percussions d’André, le clavier de Wesley, orgue et guitare de Daniel. Pour ceux qui n’auraient pas reconnu, il s’agit de Martha Grunenwaldt, Oscar Haus, André Robillard

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Wesley Willis
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et Daniel Johnston
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De vieilles connaissances et «un véritable personnage culte», selon le communiqué d’AEM, ce Johnston «idole» de Kurt Cobain, paraît-il. J’avoue que j’ignore tout de ce «semi-outsider artist and rock musician» mais y’en a une tartine sur lui dans Wikipedia et mister Larsen nous en dira peut-être plus.
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20 ans, c’est aussi le bel âge du Musée des Arts populaires de Laduz en Bourgogne. «Laduz, un lieu inspiré» nous dit l’invitation au vernissage (samedi 3 juin) de l’exposition Regards sur l’œuvre de Raymond Humbert, créateur et fondateur du musée. Le carton qui nous gratifie d’un défilé d’élégantes formes à chapeau dans la mousse est accompagné d’un dépliant avec tout le détail des rencontres, débats et démontrations qui n’occuperont pas moins de 3 jours de votre vie si vous décidez de vous offrir tout le toutim. Vendredi 2 et samedi 3 juin, vous pouvez assister à une douzaine de communications, dont une relative à l’art brut, une autre à Wilhem Uhde, le découvreur de Séraphine de Senlis. Toute une pléïade de conférenciers venus des Trads, du Musée de l’Homme, du Musée des Arts Déco pour nous parler de «La crise de l’ethnologie» ou de «La question du folklore dans notre société contemporaine». Je préfère, pour ma part, «L’humour dans l’art populaire», surtout que c’est Nelly Feuerhahn qui s’y colle et que j’ai déjà remarqué son travail sur le Struwwelpeter – un de mes héros favoris – dans Autour de Crasse-Tignasse, actes d’un Colloque tenu à Bruxelles (nouzyr vouala) en 1996 (Théâtre du Tilleul éditeur).
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23:55 Publié dans Expos, Parlotes, Zizique | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : André Robillard, Wesley Willis, Daniel Johnston, art brut | |  Imprimer | | Pin it! |

Commentaires

Je ne vais pas vous en coller des tartines sur D. Johnston, figure emblématique de la scène underground US ; internet est fait pour ça. Mélange de balades, blues, punk, le bonhomme, un vrai teigneux, contrairement par exemple à «l’Iguane» ou à Curbain (respect quand même: il y en a que les paillettes ne parviennent jamais vraiment à oxyder) n’a jamais répondu présent aux papes/vampires du rock establishment de D. Bowie, R. Branson etc. Il s’est toujours, ou presque, contenté de son garage avec son vieux magnéto à $500 (je brode un peu, ça fait plus légende) pour enregistrer, le plus souvent tout seul, des morceaux qui vous collent la chaire poule…
Son « œuvre graphique » d’inspiration « crumbiene » ?… hummm… C’est nazzz ! On a beau aimer, l’amour aveugle a ses limites. Une aparté : sur la planète rock il y en a un qui possède un joli coup de crayon c’est Ron Wood, un inoxydable justement avec son copain Keith Richard. Pour infos et alimenter les tabloïdes artbrutesques, mon pote Henry Boxer, marchand d’art brut en Angleterre a vendu il y a quelques années des dessins de Ron Wood. Henry est également voisin de Mick Jagger et de Pete Townsend, guitariste des Who. Quand à Keith, je vous rassure il vient de sortir de l’hosto après s’être explosé le crâne dans une chute suspecte… Ouf ! La déferlante stonienne peut donc reprendre sa tournée. Les Stones ! Hier soir je réécoutais un live, que j’avais piraté lors d’un concert donné à L.A en 1972 : époque « Exile…» et Mick Taylor à la 2ème guitare : A tomber, pas une ride. Ah ce Mick Taylor, son départ du groupe mythique en a traumatisé plus d’un. Par exemple ma femme, tous les matins se réveille perdue, ébouriffée en me demandant : « Chèri, pourquoi ont-ils viré Mick Taylor pour le remplacer par Ron Wood? » « Je ne sais pas mon amour... Calme-toi, ça va aller ! ». Il est vrai que les riffs assassins de la guitare de Keith se mixaient tellement bien avec la slide langoureuse de Mick. Pour ne pas décevoir ma femme, je lui cache depuis des années que c’est pour une histoire de gonzesse… dans le rock y’a que des histoires de gonzesses. Je m’égare, je vais encore me faire taper sur les fesses par maîtresse Animula… très stricte… très Vagula.
Si vous avez raté le concert de D. Johnston en novembre 2000 à « La Maroquinerie » vous pouvez vous rabattre sur un dvd « The Devil and Daniel Johnston » réalisé par son pote Jeff Feuerzeig. «This is the story of talented and tormented Daniel Johnston, a manic-depressive genius singer/ songwriter/ artist, revealed in this portrait of madness, creativity and love. » nous dit l’accroche…
Si vous préférez nourrir vos insomnies le casque de votre I. Pod (c’est plus glamour que les vulgaires MP3) branché sur les oreilles, courrez vite acheter chez votre disquaire préféré (volez-le si vous le trouvez c/o V....., fossoyeur du punkrock) le mythique « Why Me » enregistrement live in Berlin in1999 (Trikont, 2000).

Mr. Larsen

Écrit par : Mr. LARSEN | 14.05.2006

Chère âme errante,
Excusez vraiment ma cuistrerie, mais, puisque ce dont il est question m'a tenu à cœur quelque temps. Vous le savez Amulette qui avez vidé les cartons à coiffes et chemises avec Belvertine ! Ces "élégantes formes à chapeau" en carton boillé, polychrome ont pour joli nom MAROTTE, et notamment dans l'Ouest... comme les indications lexicographiques ci-dessous le rappellent:
- 1765 «buste en carton peint qui sert aux hommes de la campagne pour dresser leurs coiffes» (MUSSET, Glossaire des patois et des parlers de l'Aunis et de la Saintonge);
- 1902 «tête de femme, en bois, carton, cire..., dont se servent les modistes, les coiffeurs...» (Nouv. Lar. ill.);
- Mannequin en bois, en carton ou en quelque autre matière, ayant la forme d'une tête de femme, utilisé par les modistes et les coiffeurs pour la confection ou la présentation de leurs modèles
- " L'art de Morandi n'est pas sans évoquer aussi bien le purisme que les objets dans l'espace de Fernand Léger, ou que, également, les natures mortes de Derain. On y rencontre, bien entendu, des têtes de mannequins, de ces marottes que les modistes utilisent pour bâtir leurs chapeaux" (CASSOU, Arts plast. contemp., 1960, p. 466).

Oh, la la la la la... direz-vous à juste titre. Belvert assume ! Mais, puisque tout cela nous excite, j'aimerais bien connaître ce que font les Laduz bourguignons de leurs Marottes à nez cassé.
En Poitou, toutes celles que je connais, peu stables sur leur pied, elles tombent nez à terre, et vlan ! Aussi les potiers du marais en avaient-ils conçu en terre cuite avec la possibilité de mettre un petit brasero à l'intérieur, ce qui facilitait le travail sur la lingerie de la coiffe.
Hou la la la la, j'ai honte, après le commentaire musical précédent... je me voile ma face de marotte, avec ma tache lie de vin sur le bout du nez, souvenir d'une envie maternelle par ces temps de guerre...

Écrit par : Belvert | 14.05.2006

Animula!
Parler de musiques indisciplinées sans parler du Québécois Normand L'Amour, c'est triste. Il faut vous précipiter sur "La p'tite poule d'eau", "La poignée de porte", "Les faux bourdons". Et il y en a 650 comme celles-là, réparties dans 72 albums, chantées en 75 langues.
Étourdissant ce personnage...

Écrit par : lili | 14.05.2006

La réponse à votre question, M.Belvert, se trouve dans la photo insérée par Animula. A Laduz, on utilise les marottes exactement comme en 1765 -voir votre Musset- pour dresser les coiffes, voir certaines qui étaient exposées -à un moment- dans les salles du musée consacrées à la "Mémoire des campagnes". Ce qui est plus ingénieux et malin pour présenter les costumes traditionnels que de mettre ces vilains mannequins que l'on voit dans tant d'autres musées d'arts et traditions populaires. La façon d'exposer leurs trésors, leur muséographie inspirée pourrait-on dire, fait tout le génie de Laduz. Je ne suis pas sûr que cela ait été souvent souligné dans les commentaires sur ce musée précieux et unique en son genre. Belvert l'a-t-il visité? Sinon, il y a urgence...
L'infatigable.

Écrit par : L'infatigable | 15.05.2006

Je prends note... mais une visite par leur site me met en présence d'une muséographie que je connais assez bien pour m'être occupé de musées d'ethnographie rurale pendant une vingtaine d'années...Il est vrai que loin de muséographies sophistiquées, parfois une inspiration jaillissante vous offre ici un arbre aux coiffes, là des mannequins de terre cuite, ailleurs des antennes d'insecte au bout desquelles des voix se disent etc... et il existe aussi des muséographies très élaborées qui ressortissent à l'art contemporain... L'émotion suscitée ne se dicte pas, elle s'éprouve au contact.
C'est dit, les Belvert iront à Laduz.



C'est dit, Belvert ira à Laduz.

Écrit par : Belvert | 15.05.2006

Il existe des muséographies tellement élaborées quelquefois qu'elles finissent par éliminer les objets mêmes qu'elles prétendent mettre en lumière! N'est-ce pas un des paradoxes actuellement en vogue chez certains ethnologues qui préfèrent le discours aux objets? On espère que ce paradoxe ne s'étendra pas jusqu'à la volatilisation du musée ethnologique, comme cela paraît le cas avec la fermeture du musée des ATP, parce qu'il doit rouvrir ailleurs (à Marseille, qu'ils disent... dans un projet grandiose, un peu trop...).

Écrit par : l'infatigable | 16.05.2006

C'est vrai, la culture matérielle n'intéresse pas également tout le monde. De savants modèles mathématiques satisfont parfois anthropolgues et ethnologues...
Il existe cependant un regain d'intérêt pour l'objet... et nombre de conservateurs de talent proposent des montages d'expos inattendus.
Il y a des conservateurs aussi qui aimeraient des musées sans visiteurs pour se laisser aller à l'étude et au plaisir de la gestion des objets...
Surtout ne caricaturons pas les pratiques professionnelles à partir d'un ou deux exemples singuliers réussis ou ratés.
Moi j'aime les objets dans toute leur nudité/sobriété, lorsqu'ils ont pris naissance à la pointe du couteau...
Mais je ne suis pas professionnel des musées, simplement praticien.

Écrit par : Belvert | 18.05.2006

À l'ami Infatigable:

Laduz, je vous l'accorde, nous programmons... mais puisqu'Infatigable vous êtes, et je le crois volontiers: tenace, perspicace, doué de la plume, ne manquez pas le minuscule musée d'Esse, en Charente http://www.charente-limousine.fr/?module=orki&page=view&id=179&niveau=3&deploy= (cf. ma note Belvert du 20.05.06) http://belvert.hautetfort.com/archive/2006/02/17/art-funeraire.html Et si la Charente vous tente, et si vous pratiquez la limousine, la Charente limousine vous ouvre son cœur.
Belvert vous y accueillera si ça vous chante, et vous pouvez y venir le chef recouvert de quelque masque triste vénitien, pas de problème.

Écrit par : Belvert | 21.05.2006

Non non, M.Belvert, je vous le promets, je ne caricaturerai pas les pratiques professionnelles à partir d'un ou deux exemples singuliers réussis ou ratés. Je le ferai à partir de nombreux exemples. Cela fait déjà quelque temps que j'accumule les pièces à charge et à décharge. Quoique, par goût personnel, je préfère les pièces à décharge (qu'Animula que mon infatigabilité fait fantasmer quelquefois ne voit aucune malice derrière ce dernier terme aux consonances sadiennes...). Et c'est pour cela que le musée de Esse m'intéresserait beaucoup, ainsi que les folhetos de Poitiers, et tout autres curiosités qu'il vous sera agréable de me montrer. J'aime la Charente (j'y ai randonné), j'aime le Limousin. Alors la Charente limousine, je ne vous dis pas, ça me fait deux fois l'aimer...
Dès que j'ai un moment à moi, je vous fais signe.
L'inf.

Écrit par : L'infatigable | 21.05.2006

"J'aime la Charente, j'aime le Limousin", passe moi la rhubarbe, je te rendrai le séné etc. Si on vous dérange, il faut le dire chers belvertissimes et infatigablogueurs. Permettez-moi de vous rappeler que le monde entier peut vous lire. Alors, pour les rencarts pourquoi ne pas échanger vos numéros de bigos?

Écrit par : Animula | 21.05.2006

Encore, chère petite âme errante faudrait-il savoir qui est cet infatigaaaable (e?)... Vous et votre errance au survol angélique en sait peut-être plus qu'elle ne le dit à ce sujet... une âme errante est peut-être infatigable????
sans rancune. Et mes excuses pour squatter ainsi l'animula-blog... je recommencerai le moins souvent possible.
Cordialement et animuliennement vôtre.

Écrit par : Belvert | 22.05.2006

Je signale à toutes fins utiles que je réponds aussi à Belvert sur son site même. Mais curieusement, il réagit toujours sur vote site, Animula. D'où le squatt.
L'infatigable.

Écrit par : L'infatigable | 22.05.2006

ohh, excuse moi , je ne parlez francais trés biên , mais j'ai une question , la femme avec la coupe d'explosion
medium peter.gif je reconnais dans une livre mom mama a acheter pour moi , cést mervelliex a regerdez ce ca.
Aves vous plus D"information? preferable en Anglais , j'adore La douce france , mais la langue est terrible.
et oui mon email est correct.
Merci et au revoir.

Écrit par : Hemaworstje | 22.05.2006

"Der Struwwelpeter, Lustige Geschichten und drollige Bilder" (funny stories and pictures) is a well-known german children book. First edition: 1845. Author: Heinrich Hoffmann, a medical man who writed it for his son. Struwwelpeter is the heros's name: a little boy (not a woman). He did not like to cut his nails neither his hairs. The book was translated in several languages, published and published again until our times.

Écrit par : animula | 22.05.2006

Peut-être puis-je me mêler de vos débats Animula et Hemaworstje? Et vous signaler la réédition récente (2005) du Struwwelpeter, accompagné de plusieurs autres albums allemands de l'époque, comme le Max et Möritz de Wilhelm Busch, aux éditions allemandes Gerstenberg, situées à Hildesheim. Une version française a paru, en coédition avec l'éditeur suisse La Joie de Lire -c'est celle que j'ai, une merveille- sous le titre "Pierre l'Ebouriffé (traduction de "Struwwelpeter") et consorts, albums et histoires en images".
To Hemaworstje: there was recently an edition in Deutschland of the Struwwelpeter, edition Gerstenberg, Hildesheim. Struwwelpeter and others german albums for children from nineteenth century, like "Max and Möritz" too, some fairy tales, some nursery rymes, tales of upside down world, lies like the adventures of Baron de Munchaüsen, etc...
There is a french edition (La Joile de Lire, Genève, 2005). Maybe there is an english translation too. Look for more informations...
Bruno Montpied

Écrit par : Bruno Montpied | 23.05.2006

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