19.09.2007
Verheggen et les indisciplinés
Si je vous dis que je louche, ça vous étonnera pas. Un œil sur Bruxelles dont j’ai arpenté, ce ouikène, les pavés, en basquettes chromées achetées passage de la Reine et un œil sur Montréal d’où j’ai reçu un accordéon de pensées brutes.
A Bruxelles, les garçons de café vous demandent en anglais ce que vous voulez. La langoustique françoise heureusement se porte mieux du côté de Jean-Pierre Verheggen (prononcez «Veur» et non «Vèr»).
Pour accompagner l’expo Un Bug sur la langue de Chantal Maes, une jeune artiste photographeuse, ce grand et fort poète wallon a donné en 2005 une préface et un texte au fil desquels il lui arrive de cligner de l’œil à Chaissac.
Réuni dans un coffret avec des écrits de Christian Dotremont et un DVD de «logopédie», l’ensemble, publié par l’Asso Jeunesse et Arts plastiques, célèbre les vertus du bafouillage qui est à la tchache ordinaire ce que la main gauche est au dessin d’un droitier.
Décalage et sagesse oblique sont aussi au rendez-vous des bons mots empruntés à la crème des créateurs québécois par le dépliant de la Société des arts indisciplinés. Créateurs selon notre cœur puisqu’on trouve réunis là Roger Ouellette, Léonce Durette, Arthur Villeneuve,
Palmerino Sorgente,
Richard Greaves, Charles Lacombe «Je suis un sculpteur sans fin comme une vie sans fin»,
Tous noms qui devraient dire quelque chose aux Animuliens qui lisent fidèlement les élucubrations de leur petite âme errante.
Ce beau monde dont les images défilent le long des 8 volets du document vient nous rappeler le lancement d’une nouvelle publication des Editions du Musée Canadien des Civilisations.
Ce bouquin est l’œuvre de Valérie Rousseau, chercheuse associée à cette prestigieuse baraque et directrice de la SAI. Basé sur des entretiens avec les créateurs, Vestiges de l’indiscipline (c’est son titre) nous offre un tour d’horizon précis sur les Environnements d’art et anarchitectures de la Belle Province. «Vin et bouchées seront servis» à la Cinémathèque québécoise à cette occasion lors du colloque L’Objet à l’œuvre.
En vous grouillant un peu vous pouvez encore vous y pointer. C’est boulevard de Maisonneuve Est, au 335. Par le tromé : Berri-UQAM.
23:25 Publié dans Ecrits, Lectures, Parlotes, VU SUR ANIMULA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art brut, richard greaves, palmerino sorgente, roger ouellette, léonce durette, arthur villeneuve | | Imprimer | | |
Commentaires
elle en a de la chance mademoiselle ROUSSEAU Valérie...Belvert aussi été invité aux agapes, et donc a mis en ligne ces invitations, et j'ai vu que le P...s... a aussi fait l'article de fond en large, en effet tout cela méritait bien ce déploiement d'information.
Merci Valérie de n'oublier personne, et vous le voyez, personne ne vous oublie.
Pleine chance donc, et si Ani ne craint pas les jet lag, peut-être s'offrirait-elle le ouikende, isn't Miss Ani ? (ça c'est pour la douane de sa gracieuse, faut pas dire ça aux amis du PQB, sinon, ils vont vous garder...)
Bravo mademoiselle Valérie et bravo aussi pour le vin et les "bouchées".
Et merci, Miss Ani, pour ce bout de blog que je vous emprunte quelques instants pour me rmettre de mes émotions après la passe d'armes avec B.M. On n'est pas en guerre, mais parfois ça pourrait y ressembler; et ça me fatigue, c'est passé de mon âge. Du coup, j'ai fermé une note de Belvert sur le Jardin de Gabriel et les 9 commentaires subséquents. Je n'ai pas votre flegme Miss Ani ! L'âge m'a pris ce que Nature m'avait légué de patience.
Bon courage Ani, bonne continuation. Je vais sans doute regarder et veiller dans d'autres directions.
Cordiales amitiés.
Écrit par : Le Pilote de Belvert | 19.09.2007
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